Coffreur / Coffreuse

Un coffreur (code ROME F1701) est un ouvrier qui travaille sur les chantiers du bâtiment ou dans les entreprises de travaux publics. Il participe à la construction d’immeubles, de locaux industriels, de bâtiments collectifs d’habitation ou à la réalisation de grands ouvrages d’art comme les ponts, les viaducs, les barrages, les tunnels, les digues, etc. Selon le coffrage utilisé lors des constructions, on parle alors de coffreur-bancheur ou de coffreur-boiseur.

Le coffreur-bancheur réalise l’ossature en béton armé de bâtiments en utilisant des coffrages métalliques préfabriqués appelés aussi banches afin d’y couler le béton.
Le coffreur-boiseur, quant à lui, utilise des coffrages en bois sur mesure et intervient au niveau de la construction des ponts, des dalles, des poteaux, des escaliers, des poutres de béton, etc.

A partir des plans fournis par l’architecte ou l’ingénieur, le coffreur détermine d’abord les quantités de béton, d’acier et de bois nécessaires au chantier. Il prépare ensuite les moules dont il a besoin. Soit il utilise un coffrage préfabriqué, soit il réalise lui-même le coffre avec des panneaux de bois.

Les coffrages sont ensuite installés manuellement ou à l’aide d’engins de levage. Si besoin, il met en place les échafaudages et il assure la pose du ferraillage dans le coffrage pour renforcer les structures. Une fois le béton versé, c’est lui qui gère l’étanchéité du coffrage avec des bandes adhésives jusqu’au séchage. Quand le béton est sec, il retire les moules en faisant attention de ne pas détériorer le coffrage de manière à le réutiliser ultérieurement.

Un CAP est suffisant pour devenir coffreur. En outre, le CAP constructeur en canalisations des travaux publics, le CAP constructeur de routes ou le Titre Professionnel coffreur bancheur option génie civil par exemple, permettent d’accéder à ce métier.

Cependant, il est tout à fait possible pour le futur coffreur de poursuivre ses études et d’obtenir des diplômes de niveaux supérieurs.

Ainsi, un bac professionnel technicien du bâtiment, organisation et réalisation du gros œuvre, un brevet professionnel construction en maçonnerie et béton armé ou encore un brevet professionnel (BP) maçon sont tout à fait adaptés à la fonction de coffreur.

Pour exercer le métier de coffreur, il faut être titulaire d’un CAP au minimum. Plusieurs diplômes sont alors possibles et accessibles en apprentissage ou en alternance avec un contrat de professionnalisation comme le CAP constructeur en béton armé du bâtiment, le BEP techniques du gros œuvre en bâtiment, le bac professionnel travaux publics ou encore le brevet professionnel construction en maçonnerie et béton armé.

Vous envisagez une carrière de Coffreur ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• Estimer la quantité de matériel nécessaire au chantier.
• Préparer la zone en mettant en place des dispositifs de sécurité et en installant des échafaudages par exemple.
• Installer l’armature en fer qui servira de support au béton.
• Elaborer les moules qui recevront le béton.
• Procéder à la pose du béton.
• Contrôler les processus de séchage et de démoulage.
• S’assurer du bon déroulement du processus et inspecter le produit fini.
• Respecter les règles de sécurité sur le chantier et porter des équipements de sécurité.

• Les perspectives d’emploi dans ce secteur sont intéressantes.
• Il n’y a pas de routine d’un chantier à l’autre. De plus, les missions sont assez variées.
• Le coffreur peut bénéficier d’horaires fixes.

• C’est un métier physique qui peut engendrer des problèmes de dos.
• Le coffreur travaille debout toute la journée.
• C’est un métier à risque lié au lieu de travail : blessures physiques, chutes, etc. Les chantiers sont des zones potentiellement dangereuses et il est indispensable de prendre les précautions nécessaires.

Tout d’abord, il est évident que le métier de coffreur demande une excellente condition physique. En effet, les tâches sur les chantiers et les manipulations de certains outils et machines sont plutôt physiques.
Le coffreur doit également se montrer rigoureux, concentré et organisé afin de mener à bien ses missions. Il doit être à la fois autonome dans son travail, mais aussi savoir travailler en collaboration avec les différents corps de métiers présents sur le chantier.
De plus, le coffreur doit être capable de lire des plans en 3D et doit posséder des aptitudes manuelles. En outre, celui-ci travaille à partir de plans de coffrage sur lesquels sont inscrites les dimensions, les épaisseurs, les distances, etc.
D’un point de vue technique, le coffreur doit être en mesure de manipuler les outils et machines spécifiques à sa profession, comme le marteau de coffreur, la tenaille, le fil à plomb, etc.
Pour finir, il ne faut pas être sujet au vertige, car de nombreux chantiers nécessitent des travaux en hauteur.

Le salaire moyen constaté pour un coffreur se situe entre 1 900 et 2 200 euros bruts par mois. Cela permettra de percevoir une rémunération mensuelle nette de 1 500 à 1 700 euros. Ce métier est donc associé à un taux horaire souvent supérieur à celui du SMIC.

Un coffreur débutant sera payé entre 1 200 euros et 1 400 euros nets par mois. Avec ce salaire pouvant aller du SMIC à plus de 21 500 euros bruts par an, il sera possible de percevoir certaines primes. Le salaire d’entrée pour un profil junior se calcule en fonction de l’obtention d’un diplôme, ou de la possibilité de justifier d'une période d'apprentissage en entreprise.

Un profil de coffreur expérimenté peut être rémunéré plus de 2 500 euros bruts par mois. Cela correspond alors à une rémunération supérieure à 1 950 euros nets par mois. Il sera possible de prétendre à une rémunération plus importante, si le coffreur s’installe à son compte. Il pourra fixer ses prix en fonction de sa notoriété ou de son savoir-faire.

En entreprise, comme pour beaucoup de métiers du bâtiment, l’employé pourra bénéficier du versement d’une somme journalière correspondant à son panier-repas.

Les frais de déplacement peuvent également être pris en charge par l’entreprise, en fonction de la négociation au moment de la signature du contrat. La convention collective pourra aussi prévoir d’autres primes et variables sur l’année. Il n’existe pas de grille salariale préétablie permettant d’associer un niveau de compétence à un salaire strictement défini.

Le métier de coffreur s’effectuant essentiellement sur des chantiers, les conditions de travail de celui-ci peuvent être difficiles. En outre, le bruit ambiant, les intempéries et les écarts de températures peuvent rendre le travail du coffreur très difficile. Il est ainsi indispensable pour ce dernier de porter des équipements de sécurité afin de se protéger des éventuels dangers.

Après 2 ou 3 ans d’expérience professionnelle, le coffreur peut devenir chef d’équipe ou chef de chantier.
Celui-ci peut aussi se perfectionner en se formant dans des domaines spécifiques comme la maçonnerie, l’utilisation de bétons spéciaux, la maîtrise des ponts thermiques ou encore le respect de l’environnement du chantier et se mettre à son propre compte.

Le coffreur peut exercer dans les grandes et petites entreprises de construction de travaux publics et du bâtiment, dans les entreprises du génie civil et dans les entreprises industrielles de fabrication d’éléments préfabriqués.