Transports, logistique, commerce, agriculture... : une fin d'année sous le signe des recrutements !

Avec 6 secteurs d’activité sur 10 qui annoncent une hausse de leurs effectifs, les trois prochains mois vont être placés sous le signe du recrutement, indique le baromètre Manpower. Un optimisme des employeurs français qui atteindrait même son plus haut niveau depuis 2015. Interviewé dans l’émission « L'Invité des Echos », Alain Roumilhac, président du groupe Manpower en France, l’affirme : « il y a plus qu'un frétillement. Il y a une demande importante depuis maintenant un an ».

En effet, la prévision nette d'emploi atteint les +4 % pour trimestre à venir (octobre-décembre) alors qu'elle n'était que de +2 % au troisième trimestre. Des déclarations qui confirment la tendance positive observée depuis maintenant six trimestres consécutifs.

Le secteur du transport et de la logistique accélère la cadence 

Cet optimisme est particulièrement notable dans les transports et la logistique qui affichent une croissance soutenue depuis presque deux ans et s’apprêtent à battre tous les records avec une intention d’embauche de +7 %, soit +5 points comparé au dernier trimestre et +7 points comparé à la même période l’année dernière.

Même tendance à la hausse des créations d’emploi dans le secteur du commerce de gros et de détail d’ici la fin de l’année, si l’on compare aux prévisions de 2016 (+4 points). Toutefois, un léger bémol est à noter avec un net ralentissement des recrutements cet été (-6 points). Un pessimisme que le secteur de l’agriculture a réussi à dépasser lui aussi, après de lourdes crises comme celle du lait, la canicule, la grippe aviaire, etc.) affichant enfin une prévision de +5 % de leurs effectifs. Mieux encore, le monde agricole peut se féliciter d’un solde net d'emploi bondissant de +9 points par rapport au précédent trimestre et de +15 points par rapport à l’année dernière.

D’autres secteurs bénéficient de la reprise économique comme les activités financières, les services aux entreprises ou l’industrie manufacturière.

En revanche, les perspectives sont moins réjouissantes du côté de l’hôtellerie-restauration, la construction ou de industries extractives, avec des taux de prévision de recrutements nul, voire négatifs.

Les PME, premiers employeurs

Toutes les catégories d'entreprises affichent un regain des intentions d'embauches, de la TPE (+ 2%) à la grande entreprise (+9 %) en passant par la moyenne entreprise (+10 %). Les petites entreprises, qui emploient de 10 à 49 salariés, affichent d’ailleurs les prévisions les plus positives depuis le troisième trimestre 2011.

Néanmoins, toutes ces tendances sont à prendre avec précaution puisque Manpower nous apprend également que seulement 6 % des employeurs interrogés entendent renforcer leurs effectifs entre octobre et décembre 2017, et que 2 % prévoient même de les réduire.

Déjà  81 400 créations de postes mi-2017

Et les réjouissances ne s’arrêtent pas là ! De son côté, avec l’annonce de 81 400 nouvelles créations de postes (+0,3%) dont 76.800 dans le secteur privé au deuxième trimestre, l’Insee est lui aussi porteur de bonnes nouvelles. En effet, il s’agit là du onzième trimestre consécutif de créations nettes d'emplois salariés. Une hausse tirée en partie par l’intérim, les services et la construction. Sur un an, l'emploi salarié a augmenté de 303.500 postes au total (276.300 dans le privé et 27.200 dans le public).

Si l’on regarde les secteurs dans le détail, les services marchands enregistrent 67 000 créations d’emplois au deuxième trimestre, soit une hausse de 2,2% en un an (+ 259 400 emplois). L’activité intérimaire est, quant à elle, en très forte hausse avec un record jamais relevé de plus de 700 000 salariés fin juin. Même regain d’optimisme du côté de la construction avec des recrutements qui augmentent depuis un an (+ 8 600 emplois) tandis que le net recul observé dans l’industrie tend à se minimiser.

Concernant le secteur non-marchand des services, la frénésie des créations d’emploi observée en début d’année s’atténue avec 9 500 recrutements fin juin, contre 19 500 sur les trois premiers mois de l’année.