Projets industriels d’envergure, recherche et innovation... Découvrez les coulisses de SEGULA Technologies

David Guyomarc’h est responsable recherche & innovation chez SEGULA Technologies. Arrivé dans le groupe en 2012, son parcours est à l’image de l’ADN du groupe : audacieux ! Issu de l'École des Mines de Nantes, David Guyomarc’h s’oriente vers les énergies marines, « une filière encore méconnue à l’époque ». Il est alors approché par SEGULA Technologies qui lui propose de prendre en main cette activité encore balbutiante à Nantes, et sur laquelle l’entreprise souhaite se développer fortement. « SEGULA avait de grands pôles d’expertise dans l'énergie et dans le naval, mais pas dans ce secteur qui regroupe les deux ».

Alors que la France compte ses premiers appels d’offres pour les parcs éoliens en mer, David Guyomarc’h se voit chargé du développement commercial et du montage de projets d'innovation autour de ce nouveau secteur. « Au bout d'un an, notre activité a pris une ampleur que nous n’attendions pas ! Je suis devenu chef de projet innovation dans les énergies marines à 100 % et ai commencé à mettre en place des projets à long terme, sur plusieurs années ». C’est peu à peu comme cela que SEGULA a développé sa stratégie dans l'Ouest autour de ce sujet, pour finalement lancer le grand projet REMORA, fin 2013.

Stocker de l’électricité en mer

À l’origine du projet REMORA, un constat partagé de tous : les besoins de stockage d’énergie sont de plus en plus importants en raison de la part croissante des énergies renouvelables intermittentes dans le mix énergétique. Ce projet impulsé, développé et breveté par SEGULA, vise à satisfaire les besoins de flexibilité des réseaux en stockant l’énergie électrique en mer sous forme d’air comprimé. « Tout le monde connaît les batteries, type smartphones, pour stocker l'énergie électrique. Ici l'idée est de stocker de très grosses quantités d'énergie pour de très grosses puissances. On est sur une puissance de 15 MW par système, ce qui représente un peu plus du double de la puissance de production d'une éolienne en mer conventionnelle. Nous sommes sur de l'industrie très lourde, et non plus sur de la technologie pour particulier ou pour les bâtiments collectifs. Notre objectif est de développer une technologie de stockage qui fasse du soutien au réseau électrique ».

Naval, auto, aéronautique, etc. : plus de 200 projets par an !

« C’est un collaborateur qui a eu l’idée à l’origine de REMORA, comme ça arrive assez régulièrement chez SEGULA, et qui a soumis son invention au service Recherche & Innovation». Le déroulé est simple : David Guyomarc’h et ses équipes estiment la pertinence du concept technologique, vérifient qu’il est techniquement réalisable et qu’il correspond aux orientations du marché et aux futures problématiques mondiales, bien que celui-ci soit souvent en avance de phase. C’est à ce moment que l’entreprise décide ou non de mettre en place un programme de recherche sur plusieurs années pour approfondir le concept. « Aujourd'hui le projet est encore en phase de prototypage à terre, mais les avancées sont gigantesques et la mise en service du prototype est prévue en fin d’année. S’en suivra une phase d’optimisation de la technologie et de développement ».

Si REMORA est l’un des plus gros projets d’innovation de SEGULA Technologies actuellement, avec une vingtaine de collaborateurs mobilisés et de fortes perspectives de développement à l’international, l’entreprise en compte environ 200 par an, tous secteurs confondus : naval, automobile, aéronautique, énergies... Autre projet d’envergure breveté : celui de navire logistique fluvial GREEN DELIRIVER,, présenté à la COP 21. Un navire à propulsion hybride qui contient toute une plateforme logistique à son bord et exploiterait le réseau fluvial pour transporter des marchandises depuis la périphérie urbaine jusqu’au cœur de Paris, via la Seine, afin de décongestionner les réseaux routiers. « Certes, sur les 200 projets que lance le Groupe, tous ne débouchent pas forcément. Certains sont des impasses, d’autres ne sont pas aussi prometteurs que ce que l’on pensait. Mais il y en a surtout une grande partie qui reste confidentielle des années durant, avant d’être révélée au grand jour, à l’image de REMORA », dévoile David Guyomarc’h.

Un travail d’équipe en collaboration avec de nombreux partenaires, laboratoires, agences, etc.

Anciennement pilote d’activité Recherche & Innovation , David Guyomarc’h est aujourd’hui responsable du pôle  de Nantes, agence très active pour les projets d’innovation.  « Je suis garant de la qualité des travaux qui sont menés et de la bonne marche du site. Je ne fais plus de recherche en direct mais reste très impliqué. Je sais où en est chaque projet d’innovation et quand il y a des choix de direction à prendre, je suis là pour valider les choses et pour comprendre où on en est. Mon poste comporte aussi tout un aspect management des collaborateurs qui travaillent au sein de l’agence, mais aussi dans les différents laboratoires partenaires de recherche avec lesquels on collabore pour développer nos projets en France ou à l’international».

Pour avoir travaillé chez la concurrence, David Guyomarc’h l’affirme : SEGULA Technologies offre cette possibilité de ne pas s’enfermer dans un poste ultraspécialisé et de pouvoir, au contraire, collaborer avec différents acteurs, différents métiers, différents secteurs, etc. Une grande autonomie permise notamment par le business model du Groupe. « Il est vrai que les candidats, et en particulier les jeunes diplômés, portent un regard sévère sur l’univers de la prestation. Pour parler franchement, bon nombre d’entre eux considèrent les sociétés de services comme une voie de garage, un choix par défaut vers lequel se tourner s’ils ne rejoignent pas un grand groupe. Or, pour avoir fait l’expérience des deux univers, les ingénieurs et techniciens des grandes entreprises évolueront dans un périmètre hautement spécialisé mais très cloisonné, avec une autonomie réduite sur certains sujets. C'est tellement maillé que les marges de manœuvre sont très faibles sur chaque poste. Ce type d’organisation est contraignant quand on souhaite évoluer puisqu’il faut tout réapprendre de zéro. Chez SEGULA, les collaborateurs sont mobilisés sur des missions très diversifiées, ce qui leur permet d'être beaucoup plus polyvalents après quelques années chez nous que s'ils occupaient un poste dans un grand groupe industriel par exemple. Et de fait, c'est plus facile d'évoluer au sein de SEGULA. Je pense avoir un parcours assez représentatif sur le sujet ! Vous ne serez jamais enfermé dans une case, au contraire, l’environnement SEGULA est très flexible et vous encourage à évoluer, à participer à différents projets, à travailler avec divers clients, selon vos envies professionnelles et vos affinités », s’enthousiasme le responsable de l’agence de Nantes, avant de préciser en souriant « ça peut surprendre les personnes qui arrivent de gros groupes industriels, et qui se disent « Je n'ai encore jamais fait ça, comment vais-je réussir ? ». Mais en réalité, ça crée une compétence à s'adapter, à apprendre à apprendre, qui fait qu’une carrière est passionnante ! ».  

Des recrutements variés et des perspectives d’évolution très transversales

Du côté des recrutements, les profils recherchés sont différents selon qu’il s’agisse de postes en innovation ou en prestation. Pour les opportunités en prestation, les attentes se portent sur des profils généralistes avec une capacité à s’adapter à plusieurs types de tâches. Inversement, en innovation, les recrutements porteront sur des candidats très spécialisés, souvent issus de doctorat. « Nous sommes exigeants car il est nécessaire qu’ils soient opérationnels dans l’immédiat sur des sujets de pointe ». Une ultra-qualification qui n’est pas incompatible avec une capacité à évoluer et diversifier ses compétences. « Lorsque l’on embauche un nouveau collaborateur, l'objectif est tout de même de lui apprendre à jongler rapidement avec d’autres métiers et à ouvrir son horizon, soit en travaillant en interaction avec eux, soit en changeant eux-mêmes de périmètre ». À l’inverse d’une organisation en silo par domaine, rejoindre SEGULA Technologies c’est l’opportunité de collaborer avec toute une galaxie de professions, de spécialités, de manière de fonctionner et de communiquer... Une véritable richesse !

Enfin, David Guyomarc’h conseille aux ingénieurs généralistes qui souhaiteraient postuler, de mettre en avant une spécialité technique, une sensibilité pour un sujet en particulier, une couleur sur leur CV.  « Mécanique des fluides, électricité, mécanique, renouvelable... Avoir étudié précisément un sujet pointu, ça forme l'esprit. Même si les personnes ne réemploieront pas telles quelles leurs compétences en la matière, ça leur permettra de comprendre ce que font les gens spécialisés autour d’eux. Et c’est comme ça que l’on fonctionne chez SEGULA ! ». D'un point de vue prestations, pour David Guyomarc’h, les candidats doivent montrer qu’ils ont envie de voir plein de choses, d’évoluer, d’apprendre. « S'ils ont cette curiosité-là, en plus d’un niveau technique validé, d’un diplôme ou d’expériences dans leur domaine, ils pourront s’épanouir chez SEGULA. Mais il faut avoir un petit goût de l'aventure ! Ce sont rarement des postes où l’on reste dans une case ad vitam aeternam ».

(Crédit:©G.Gomez)