Paris : deux zones touristiques annulées par la justice administrative

Coup dur pour des commerçants parisiens. Après l'annulation de la zone Olympiades, deux nouvelles zones touristiques internationales, Maillot-Ternes et Saint-Emilion-Bibliothèque viennent d'être annulées par le tribunal administratif de Paris. Ces ZTI (zones touristiques internationales) ont été lancées en 2015 par Emmanuel Macron lorsqu'il était à Bercy.

Une hausse du taux d'ouverture

Cette loi permet aux commerçants des zones touristiques* d'ouvrir tous les dimanches de l'année contre cinq auparavant. D'après le secrétaire d'Etat à l'Economie, Benjamin Griveaux, l'impact sur le commerce serait satisfaisant avec un taux d'ouverture de 28,2% dans ces zones (contre 17,5 % il y a deux ans).  " Nous constatons une évidente et encourageante montée en puissance de ce dispositif (...). Le nombre d'ouvertures dominicales n'a cessé d'augmenter. Et cela va continuer. Je n'y vois que du positif ", expliquait-il dans le JDD  il y a quelques mois. Selon lui cette augmentation du nombre de dimanche peut développer l'attrait touristique de la ville. Le gouvernement fixe à 100 millions le nombre de touristes en 2020.

Plus de commerces ouverts le dimanche à Paris : quel impact sur l'emploi ?

Paris, 1ère capitale touristique mondiale

Paris est, en effet, devenue la première capitale touristique mondiale et l'ouverture des commerces le dimanche participe donc à ce rayonnement. Or le tribunal administratif de Paris a rendu public la semaine dernière l'invalidation de deux zones supplémentaires de Paris où l'ouverture dominicale était autorisé : les ZTI Saint-Emilion entre le XIIème et le XIIIème arrondissement et Maillot-Ternes dans le XVIIème. Ces zones faisaient partie des 12 zones qui bénéficiaient de cette dérogation.

Des commerces qui représentent 20 % de l'offre parisienne

Dans ces arrondissements, c'est la stupéfaction explique dans Le Parisien, Geoffroy Boulard, maire LR du XVIIème : "Le secteur Maillot-Ternes est en pleine mutation avec l'ensemble des travaux qui y sont réalisés. Estimer que ce quartier n'est pas fréquenté par les touristes c'est être déconnecté de la réalité du terrain".  A moins d'un appel, la décision sera effective dans quatre mois. Ces deux ZTI représentent 14 200 commerces soit 20 % de l'offre parisienne. Catherine Baratti-Elbaz (PS) souhaite, elle, prendre le temps de la reflexion pour la partie Saint-Emilion : "L'argument est toujours le même : il n'y a pas assez de touristes internationaux. Maintenant , nous devons faire un bilan précis et pragmatique avec les commerçants de Bercy-Village. Le but est de savoir si la ZTI a créé de l'emploi, si c'est positif pour le chiffre d'affaires".

* : Les quartiers concernés :  Saint-Germain, Rennes-Saint-Sulpice, Le Marais (sans la place de la République, mais avec le Haut-Marais et l'île Saint-Louis), Les Halles, Saint-Honoré-Vendôme, Montmartre (sans le boulevard Barbès), Haussmann, Champs-Elysées-Montaigne et Beaugrenelle (avec une partie de la rue Saint-Charles).

(photo : istock/anouchka)