Mobilité : quels sont les départements qui attirent les Français aujourd’hui ?

Pour mieux comprendre les mouvements de population des Français, l’Insee s’est d’abord basé sur les mouvements naturels. Cet indicateur indique la différence entre les naissances et les décès. Sans surprise, les départements où les naissances sont plus nombreuses, et donc la population plus jeune, sont les départements qui accueillent une métropole, l’Ile-de-France en tête.

En revanche, dans les départements du centre et du quart sud-ouest du territoire, la population est plus âgée et le nombre de décès supérieur à celui des naissances, en particulier dans la Creuse, la Nièvre et le Cantal.

Un département « décroissant » n’est pas pour autant un département qui n’attire pas

Deuxième critère que l’Insee a observé : celui des entrées et des sorties d’un département. Il est directement lié à l’attractivité des régions et à la volonté de bouger des Français.

Étrangement, ces mouvements entre départements ne reflètent pas du tout les mouvements de naissances et de décès. C’est même l’inverse. Autrement dit, un département à la population vieillissante n’est pas pour autant un département qui n’attire pas.

Le Nord-Est : une région d’où les Français partent

Les départements les moins attractifs, où les soldes migratoires (différences entre les entrées et les sorties) sont déficitaires, se situent dans le Nord-Est. Cette zone que les Français tendent à quitter s’étend au nord d’une ligne allant de la Seine-Maritime, Paris et l’est de l’Île-de-France jusqu’au Jura.

Est-ce le signe que les métropoles régionales rattrapent Paris en termes d’attractivité ? Si la capitale enregistre toujours un fort taux de natalité, grâce notamment aux jeunes actifs qui s’y installent durant leurs études et en début de carrière, ces mêmes jeunes finissent par repartir, en quête d’un meilleur cadre de vie privée et professionnelle. Leurs choix portent alors sur les pôles urbains qui quadrillent la France et affichent une population de plus en plus jeune et des arrivées de plus en plus nombreuses.

Le Sud attire toujours…

Au sud de cette ligne, les arrivées sont supérieures au départ. C’est notamment le cas en Corse, dans l’Hérault, en Gironde, dans les Landes et les Pyrénées-Orientales.

… mais le littoral méditerranéen perd de son attractivité

Pour autant, si le sud continue de faire rêver, les arrivées ont été moins nombreuses que les départs dans 38 départements ces dernières années. Un constat particulièrement marqué en Provence-Alpes-Côte d’Azur et au sud-est de l’Occitanie, où le foncier est très élevé, le marché de l’emploi moins dynamique que dans d’autres régions, etc.

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Les nouveaux départements gagnants

À l’inverse, le bilan migratoire remonte dans 11 départements, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, dans l’Essonne, la Gironde et la Loire-Atlantique, mais aussi dans le nord, la Marne et la Seine-Saint-Denis.

Finalement, en faisant la somme des mouvements naturels et migratoires, c’est en Guyane, Auvergne-Rhône-Alpes, sur la façade atlantique, en Occitanie, Ile-de-France et Corse que la population a le plus augmenté sur cette période.