Métiers de la mer : des milliers d’emplois le long de la façade atlantique

La France s’élève au deuxième rang mondial pour ses espaces marins derrière les Etats-Unis. Avec un espace maritime de plus de 10 millions de kilomètres carrés (dont 97% en Outre-mer), le secteur de la mer foisonne d’innovations et contribue à répondre aux grands défis sociétaux : transition énergétique, protection de l’environnement marin, enjeux alimentaires, mais aussi et surtout création d’emplois durables. A titre de comparaison, le secteur maritime pèse trois plus lourd que le secteur automobile en France.

La croissance bleue : 40 millions d’emplois en 2030

Au niveau mondial, l’OCDE estime qu’entre 2010 et 2030, l’économie de l’océan pourrait pourraient représenter environ 40 millions d’emplois (équivalents temps plein). Un essor spectaculaire qui viendrait principalement de l’aquaculture, de l’énergie bleue, de la transformation des produits de la mer, du tourisme maritime et côtier, de la construction-réparation navales et des biotechnologies.

« La croissance la plus rapide de l’emploi pourrait se produire dans l’énergie éolienne offshore, l’aquaculture, la transformation du poisson et les activités portuaires » indique le rapport des CESER (Conseils économique, sociaux et environnementaux régionaux) de la façade atlantique, à l’origine de cette grande enquête sur l’innovation et l’économie maritime.

Des emplois durables, à valeur ajoutée que les territoires littoraux ont tout intérêt à développer sur notre planète couverte à 72 % d’eau.

La façade atlantique : un océan d’opportunités

Selon une récente étude de l’INSEE, les régions de Normandie, Bretagne, Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine concentrent près de la moitié de l’emploi maritime national (48,7 %), soit plus de 205 000 emplois. La façade atlantique passe ainsi devant la région PACA qui regroupe à elle seule 30 % des emplois de la mer. Au total, l’Hexagone enregistre plus de 820 000 emplois.

 Si l’on observe les dynamiques région par région, c’est le tourisme littoral qui est le principal générateur d’emplois maritimes en Nouvelle-Aquitaine. La Bretagne, elle, est essentiellement tournée vers la recherche, les produits de la mer (exploitation, transformation, conservation et commercialisation) et la construction-réparation navale, tout comme les Pays de la Loire, avec une présence particulière de la défense. En Normandie, ce sont la production d’énergie et le transport maritime (ports du Havre et de Rouen) qui concentrent la majorité des emplois.

Au-delà des bénéfices que l’innovation dans l’économie maritime apporte aux territoires littoraux, elle contribue avant tout à faire évoluer le regard sur la mer, explique le rapport des CESER. En accompagnant ce pan de l’économie française dans son développement, ce sont les filières traditionnelles que l’on revalorise (pêche, aquaculture). Des filières dont les métiers souffrent d’une mauvaise image auprès des jeunes générations et qui peinent à recruter.

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