Les piscines cherchent leurs maîtres-nageurs

Les annonces d’offres d’emplois se multiplient sur les réseaux sociaux mais les professionnels semblent avoir déserté les bassins. De nombreuses piscines municipales cherchent encore leurs maîtres-nageurs en ce début juillet, alors que la saison estivale s’apprête à commencer.

Près de 5 000 postes seraient vacants

Les yeux rivés sur le bassin, le maître-nageur a la responsabilité de tous les baigneurs. Un rôle très important surtout quand la fréquentation des piscines augmente en été ! Pourtant, cette mission de surveillance n’attire plus grand monde.

Selon Le Monde, certains syndicats avancent un nombre de 4 000 à 5 000 postes vacants mais d’autres pensent que ces données sont surestimées. L’Île-de-France et les communes rurales semblent particulièrement peinées à trouver leurs maîtres-nageurs. Outre les collectivités, les résidences de tourisme, centres de remise en forme, campings et bases de loisirs cherchent aussi leurs futurs surveillants de baignade.

Mais pourquoi les maîtres-nageurs manquent à l’appel ? Le métier est peu valorisé, et les emplois souvent saisonniers nécessitent de trouver un logement. Les salaires peuvent aussi paraître peu attirants puisqu’ils tournent autour du SMIC en début de carrière.

L’exercice de la profession est aussi conditionné à l’obtention de deux diplômes : le BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique) et le Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, spécialité éducateur sportif.

Un métier en cours de revalorisation

Pour remédier à ces difficultés de recrutement, une campagne de communication est en cours via le ministère des Sports avec des témoignages de maîtres-nageurs qui expliquent leurs missions quotidiennes.

En piscine municipale, les journées commencent souvent par l’accueil et l’encadrement des scolaires ou des centres de loisirs. Ils doivent par exemple familiariser les enfants avec l’eau et leur apprendre les principes de la nage.

Leur mission de surveillance est aussi cruciale pour prévenir le risque de noyade mais aussi pour prévenir les petits bobos : glissade ou chute en bord de bassin par exemple.

Côté rémunération, certains employeurs essayent de proposer des salaires minimums au-dessus du SMIC, autour de 1 500 euros nets par mois afin d’attirer les nouvelles recrues.

Le métier souffre aussi d’un manque de visibilité pour les évolutions de carrières. Aussi, des gestionnaires de piscines privées souhaitent afficher plus clairement les postes accessibles avec de l’ancienneté. Il est possible par exemple de devenir chef de bassin, gestionnaire d’un club ou d’un centre aquatique ou entraîneur pour des sportifs de haut-niveau après plusieurs années d’exercice. Un métier idéal pour les personnes sportives et à l’aise avec tout type de public !

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