Marché du travail : quelles tendances pour 2016 ?

« Notre croissance est une réalité avec l’augmentation du nombre de recrutements sur tous nos secteurs d’activité : en finance « classique », juridique, ressources humaines, finance d’investissement, technologie (…) aujourd’hui les recrutements se sont significativement inversés en faveur des créations de postes », constate Olivier Gélis, Directeur général de Robert Half France.

Marché du travail : des signaux positifs

Après des années de marasme, le marché de l’emploi donne enfin des signes de reprise. La croissance française repart à la hausse et les entreprises investissent à nouveau. Le secteur des technologies tire plus particulièrement le marché de l’emploi vers le haut, avec un nombre « de créations nettes d’emplois (qui) devrait continuer à progresser à un rythme supérieur à la moyenne », selon Robert Half.

Autre preuve d’une reprise du marché du travail, les entreprises déclarent leur intention de recruter des cadres, des profils parfois pénuriques comme dans les secteurs de la comptabilité-finance et des technologies.

Des rémunérations globalement en hausse

Les candidats évoluant dans les secteurs les plus porteurs pourront à nouveau négocier leur rémunération, estime le cabinet Robert Half. Certains secteurs ont déjà appliqué des hausses de rémunération, à l’instar des métiers du juridique (+2%), de la finance-comptabilité (+1,7%) ou encore de l’assistanat spécialisé (+1%).

Pour les profils les plus recherchés, les hausses de salaire sont bien plus conséquentes : « le gestionnaire de paie de 5 ans et plus d’expérience a vu son salaire augmenter de 6,7% », note le cabinet. Autre exemple : dans le secteur du digital, « les profils de très haut niveau enregistrent jusqu’à +15,4% d’augmentation salariale pour un Chief Digital Officer de plus de 15 ans d’expérience ».

Un marché du travail de plus en plus flexible

La dualité du marché de l’emploi devrait encore se renforcer, avec un recours de plus en plus courant aux CDD et contrats intérimaires. Une flexibilisation jugée « opportune » dans un contexte de veille de reprise économique. D’ailleurs, 81% des DAF prévoient d’embaucher des intérimaires et CDD au cours des prochaines années, dont 41%  d’entre eux afin de maintenir les effectifs.

« Le recours aux salariés intérimaires ou en CDD est un moyen de gérer une surcharge ponctuelle de travail. Les entreprises concentrées sur leur croissance trouvent dans la flexibilité du travail un modèle qui leur permet à la fois d’assumer des initiatives clés et de mettre en lumière les compétences difficiles à trouver ».

La guerre des talents continue

Dernier point de l’étude Robert Half : la fidélisation des talents. Un défi pour 2016, selon le cabinet. Les salariés les plus prometteurs sont aussi les plus courtisés, de fait, les entreprises doivent se rendre toujours plus attrayantes pour les attirer et/ou les fidéliser. De fait, « la perte des talents et le gain de candidats hautement qualifiés inquiète nombre d’entreprises », note le cabinet.

80% des DRH, la fuite des meilleurs collaborateurs est source de préoccupation. Les pistes pour les fidéliser ? De nouveaux modes de management assouplis, un soin apporté au bien-être au travail et une plus grande autonomie des salariés. Pour autant, les facteurs qui conduisent les salariés à quitter leurs entreprises sont dans l’ordre : une meilleure rémunération (36%), des perspectives d’évolution (28%) et un meilleur équilibre vie pro-vie perso (18%).

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