Logements et transports : l'Ile-de-France est-elle en train de perdre de son attractivité ?

Tant que les franciliens ne pourront accéder à un travail parce que celui-ci est trop éloigné de leur lieu d'habitation ou que les loyers resteront trop élevés, la région Ile-de-France pourrait perdre de son attractivité. Dommage, la région offre de belles opportunités d'emplois. Elle est la région la plus dynamique du pays (800 milliards d'euros de PIB) et le taux de chômage y est plus faible qu'ailleurs.

La région la plus riche d'Europe n'attire plus

La région la plus riche de France et d'Europe, l'Ile-de-France, héberge plus de 12 millions de résidents, sans compter les voisins des territoires limitrophes qui viennent y travailler. Si elle veut rester, voire redevenir,  attractive tant pour ses habitants que pour ses visiteurs, elle se doit de prendre à bras-le-corps les problématiques du logement et du transport. Actuellement un francilien met, en moyenne, plus de 45 minutes pour se rendre à son travail dans des conditions de transports parfois difficiles (ligne 13 du métro, RER ...). Et il faut compter parfois 1 000 euros pour espérer louer un tout petit T2 à Paris. De quoi décourager les salariés les plus motivés.

Plein emploi pour les cadres

Pourtant la région offre de nombreux atouts. Elle est la région la plus riche du territoire. Les cadres y connaissent une situation de quasi plein emploi et les opportunités d'emploi y sont nombreuses même pour les candidats sans diplôme. En 2018, la région a accueilli 409 investissements directs en provenance de l'étranger (IDE), soit un léger recul par rapport aux 417 projets de 2017. Mais dans un contexte de repli général des investissements internationaux en Europe, qui ont baissé de 7% en 2018, un tel résultat sonne comme une réussite, qui confirme que l'Île-de-France maintient son niveau d'attractivité.

La région parisienne bénéficie du Brexit

La région voient de nouveaux projets arriver qui vont encore augmenter son attractivité. Des projets qui concernent notamment les services financiers, dont les banques et les fintech, qui se voient fortement affectés par le Brexit. Une soixantaine de projets de transfert d'activité à Paris auraient été actés, auxquels seraient liés 3 200 emplois.

(GettyImages/Manjik).