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Près d'1 emploi sur 2 se trouve dans les grandes villes

Par Juliette Pignol • Mis à jour le 16 mars 2017 à 11h44, publié à 11h38

Si Paris, Toulouse ou Montpellier attirent aujourd'hui plus de la moitié des emplois français, ce n'est pas uniquement pour le climat ou la vie culturelle. Les raisons de cette concentration des emplois sont liés à l'évolution des métiers.

Près d'1 emploi sur 2 se trouve dans les grandes villes

France Stratégie vient de dévoiler les résultats de sa dernière étude "Dynamique de l'emploi et des métiers : quelle fracture territoriale ?". Parmi les principales conclusions, l'enquête met en avant le phénomène de métropolisation des emplois. Au XXème siècle, petites comme grandes villes ont profité des différents mouvements d'individus, mais depuis le début des années 2000, les métropoles (les aires urbaines de plus de 500 000 habitants) ont commencé à capter davantage de créations d’emplois que les villes.

Près d'1 emploi sur 2 se trouve en métropole

Rassemblant plus de 40 % de la population française, les métropoles concentrent près d'1 emploi sur 2 (46%), dont 22 % pour la seule aire urbaine de Paris et 24% en province. Un marché du travail à deux vitesses, et dont les écarts se creusent, puisque les petites et moyennes villes font fasse à des nombreuses destructions d'emplois. L'explication de ce phénomène est simple : les métropoles bénéficient davantage de la tertiairisation de l'économie et des nouvelles technologies que les petites et moyennes villes. En 2011, 85 % des ingénieurs informatique, 75 % des professionnels de l’information et de la communication et 69 % du personnel d’études et de recherche y travaillent. Les petites villes de moins de 100 000 habitants ont tendance , quant à elles, à regrouper des métiers moins qualifiés (ouvriers, agriculteurs...).

Toulouse, Montpellier, Nantes, Rennes, Bordeaux et Lyon tirent leur épingle du jeu

Concernant les tendances en régions, des nuances sont à noter. Les métropoles de Toulouse, Montpellier, Nantes, Rennes, Bordeaux et Lyon ont bel et bien créé de nombreux emplois entre 1999 et 2013, tandis que Lille et Strasbourg ont été moins attractives. Rouen et Lille enregistrent même des pertes d'emplois. Un peu à part, Paris a connu une dynamique moins favorable que les métropoles de province.

L'étude prévoit que d’ici 2022, la métropolisation en France devrait se poursuivre. Pour France Stratégie, "l’enjeu est de savoir si cette dynamique des métropoles est susceptible d’irriguer les territoires avoisinants, ce qui dépendra beaucoup de la capacité de ces derniers à faire réseau avec les métropoles. Un mouvement de déconcentration de certains métiers ou activités vers des aires urbaines de taille plus réduite contribuerait à ce rééquilibrage".