Immobilier de bureaux : Paris délaissée au profit des métropoles régionales

Trop chère. Définitivement trop chère. Paris n'a plus la cote en termes d'immobilier de bureaux si l'on en croit une récente étude du conseil en immobilier d'entreprise CBRE. En effet, Aix-Marseille, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes et Toulouse sont en train de tirer leur épingle du jeu proposant des prix au m2 moins chers et une meilleure qualité de vie. Ces métropoles régionales veulent compter et peser dans l'immobilier de bureaux face au Grand Paris.

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Des prix trop chers à Paris

Selon un baromètre de Bureauxlocaux, le prix moyen au m2 à Paris tourne autour de 10 181 euros (5 052 euros au plus bas et 19 749 euros au plus haut). En un an les prix ont augmenté de 13,8 % en un an et presque 17 % en deux ans. Des prix exorbitants qui incitent les entreprises à regarder ailleurs notamment des grandes métropoles régionales.

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Des prix plus attractifs en région

A Lyon par exemple, le prix de vente au m2 est de 3 940 euros. La fourchette basse est de 2 280 euros et 7 936 euros pour la fourchette haute. La demande est forte puisque l'augmentation est là encore de plus de 10 % en un an. Du côté de Lille, les prix restent très attractifs : comptez 2 917 euros le m2 pour des locaux dans la capitale calaisienne. Proche de Paris, bien desservie, Lille attire et les prix ont augmenté de 18,8 % en un an.

Les volumes d'investissement ont triplé en 5 ans en région

Entre 2014 et 2019, la part des bureaux occupés dans les six grandes métropoles régionales y est passée de 800 000 à 1,250 million de m2 par an. Soit une augmentation supérieure à 50 % en 5 ans et un marché qui représente plus de la moitié du Grand Paris (2,4 millions de m2). "C'est une dynamique porteuse qui va s'amplifier car elle répond à des évolutions sociologiques profondes de la société française, commente Christelle Bastard, directrice des études et de la recherche chez CBRE dans La tribune. La population va, en effet, privilégier ces métropoles à la fois urbaines, animées et accessibles. Elles restent à une taille humaine pour les actifs de demain".

(GettyImages/tulcarion)