Quels seront les métiers les mieux payés en 2018 ?

« Les prévisions de croissance 2018-2019 sont excellentes, et nous sommes résolument optimistes » a déclaré Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half en ouverture de son étude annuelle sur les rémunérations en 2018. Les créations d’emplois sont bel et bien relancées depuis deux ans et demi maintenant. Un regain observé dans la majorité des secteurs d’activité, et notamment le secteur des services qui a tiré son épingle du jeu grâce aux activités informatiques et télécommunications, et aux activités juridiques, comptables et de conseil.

Les candidats ont repris les commandes

Pour autant, aussi positive soit-elle, cette reprise de l’activité est également synonyme de difficultés pour les recrutements. Les besoins en profils compétents surpassent désormais le volume de candidats disponibles, et deux tiers des entreprises déclarent que le recrutement de bons talents qualifiés est « plus », voire « beaucoup plus compliqué » qu’en 2012.

Mais qu’est-ce qui pose problème ? L’économie devenant de plus en plus complexe, les recruteurs recherchent des collaborateurs avec de nouvelles compétences, qui n’existaient pas il y a encore quelques temps, qu’elles soient techniques ou comportementales : vision, leadership, capacité à collaborer…

« Aujourd’hui, les entreprises prennent conscience que les métiers évoluent très rapidement et que leurs collaborateurs doivent être suffisamment agiles pour s’adapter aux nouveaux enjeux business. Par ailleurs, ces entreprises fonctionnant sur des modèles de plus en plus collaboratifs, les candidats recherchés doivent être « compatibles » avec la culture organisationnelle et interne, dont les valeurs et l’éthique, les pratiques business et les modèles de travail » analyse les experts à l’origine de l’étude.

Bonne ambiance de travail, missions, carrière… : les entreprises sortent le grand jeu

Le marché étant désormais aux mains des candidats, les entreprises ont tout intérêt à soigner leurs discours et leurs promesses pour attirer et fidéliser les bons profils. « Le rapport de force s’est inversé : il revient aux entreprises de séduire les talents ». Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le salaire n’est plus le premier atout de séduction, même s’il reste un critère important.

 Les nouvelles générations savent précisément ce qu’elles veulent ! En priorité, les candidats recherchent des perspectives de carrière, le « sense of purpose » et une culture d’entreprise centrée sur les collaborateurs et le collaboratif, à l’opposé des modes de management à l’ancienne et d’une hiérarchie trop verticale.

Les recruteurs prêts à mettre le prix

Sur certains métiers, les recruteurs sont définitivement prêts à mettre le prix, conscients qu’ils ne peuvent pas se permettre de laisser filer les talents.

C’est particulièrement le cas sur les postes du digital, de l’informatique, de la finance d’entreprise et de la comptabilité (à l’exclusion de l’intérim comptable non-cadre).

• Digital :

Cette année, les experts ont noté une augmentation des profils percevant plus de 100 000 euros, à savoir le Chief Marketing Officer digital, la Direction de projets stratégiques, le Directeur e-commerce et le VP sales.

•  L’Informatique

De manière générale les niveaux de rémunération restent stables par rapport à 2017. Toutefois, les fonctions comme administrateurs système voient leurs salaires réellement augmenter, essentiellement lorsque les candidats présentent une « conscience digitale ».

• Finance d’entreprise et Comptabilité

Globalement, les entreprises s’alignent sur les niveaux de salaire du marché et, n’hésitent pas à surenchérir pour attirer le bon candidat. Par ailleurs, il est désormais fréquent que les collaborateurs bénéficient de variables de plus en plus importants. Les critères d’attribution des primes reposent sur un équilibre entre performance individuelle collective.