Emploi : les secteurs sur lesquels miser d'ici la fin de l'année

Le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé jeudi l'objectif de ramener le taux de chômage à 7% de la population active d’ici la fin du quinquennat, estimant au passage que le chômage va continuer à baisser. « L'objectif est de faire en sorte que le chômage baisse, et qu'il baisse nettement, et nous pouvons le faire. Mais nous ne pouvons pas le faire en regardant les chiffres et en se contentant de faire de la météo » a-t-il assurer sur France Inter.

En attendant, si le chômage baisse, la progression des intentions d’embauche elle aussi va en diminuant. C’est le constat dressé par ManpowerGroup dans son baromètre des perspectives d’emploi pour le dernier semestre 2018, qui fait la balance entre les employeurs disant vouloir embaucher et ceux déclarant vouloir licencier. Les chiffres restent plutôt positifs, mais ils sont pour la première fois depuis longtemps en baisse dans certains domaines.

Des intentions d’embauche toujours en hausse

Globalement, les employeurs interrogés en France annoncent des intentions d’embauche qui sont toujours positives. Mais comparés aux baromètres trimestriels précédents, elles sont moins importantes, et donc en recul. Plus précisément, la prévision nette d’emploi est en baisse de 3 points par rapport au trimestre précédent, et de 2 points par rapport à la même période en 2017. La révision à la baisse des prévisions de croissance de l’économie française pour 2018 n’y est pas pour rien. C’est notamment en région parisienne que les intentions d’embauche tombent à leur niveau le plus bas depuis plus de 2 ans.

Le secteur de l’énergie poursuit sa folle croissance

Sur les 10 secteurs d’activité étudiés par le Baromètre ManpowerGroup, 7 comptent augmenter leurs effectifs. Une large majorité donc. Et c’est le secteur des énergies (eau, gaz et électricité) qui remporte la palme des prévisions de recrutement : elles bondissent de 15 points par rapport au trimestre précédent et de 10 points d’une année sur l’autre. Les secteurs de la construction et de l’agriculture restent eux aussi bien orientés.

De leur côté, les chefs d’entreprise de la finance et de l’industrie, par exemple, font pour leur part état d’une plus grande prudence. Mais c’est dans le secteur de l’hôtellerie-restauration que le ralentissement le plus marquant est observé, de même que dans le commerce où la question du pouvoir d’achat des Français semble poser un problème.

• Hôtellerie-restauration : ce que les recruteurs attendent des candidats

A noter par ailleurs que les opportunités seront plus nombreuses dans les PME (10 à 49 salariés) qui sont davantage optimistes que les grands groupes et même les moyennes entreprises.