Emploi : ça plane toujours pour l'aéronautique

C’est le grand jour pour le secteur aéronautique. Le célèbre salon du Bourget, près de Paris, ouvre ses portes jusqu’au 25 juin. Plus de 2400 acteurs de la filière, venus du monde entier, y accueilleront quelques 150 000 visiteurs. La filière, qui est un pilier de l’économie française, fascine à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières.

Chiffres du secteur

Le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales ­(Gifas), qui représente le cœur du secteur (or intérim et PME sous-traitantes), présentait il y a deux mois son bilan 2016. « Une nouvelle année record pour l’industrie française aéronautique avec une progression du chiffre d’affaires à 60,4 milliards de dollars » a annoncé Marwan Lahoud, président du Gifas. Un pôle d’excellence technologique et économique qui génère de la croissance, certes, mais aussi et surtout des emplois.

En 2016, la filière a enregistré 10 000 recrutements, dont 2 000 sont des créations de postes. Aujourd’hui la France compte 187 000 femmes et hommes dans la profession. « Pour la 11^èmeannée consécutive, 2016 aura été une année de recrutement pour la profession qui reste particulièrement soucieuse de pourvoir les métiers de production, actuellement sous tension. Il faut souligner que la filière a opéré 60 000 recrutements sur les 5 dernières années, ce qui est considérable en termes d’investissement dans de nouvelles compétences » a déclaré Marwan Lahoud.

8 000 emplois cette année

Pour 2017, les acteurs du secteur aéronautique prévoient 8 000 recrutements. Des prévisions légèrement moindres que les bons chiffres de l’année dernière, mais l’optimisme est de mise. Fin 2016, le carnet de commandes étaient pleins à craquer. Celui d’Airbus atteignait 6 874 avions, contre 5 715 pour son rival Boeing. Soit environ 8 ans de production.

Ces commandes viennent notamment du trafic aérien civil qui ne cesse de se développer. « Il n’a jamais été produit autant d’avions en France dans le domaine civil » analyse Marwan Lahoud. Dans 20 ans, 40 000 avions devraient voler, contre moitié moins aujourd’hui, et le nombre de passagers, qui va franchir cette année la barre des 4 milliards, pourrait dépasser les 7 milliards.

Les postes d’ingénieurs décollent 

Pour faire face à cette demande, l'aéronautique recrute et cherche à attirer les jeunes de tous profils. Selon un récent article du journal Le Monde, l’année dernière, 45 % des nouvelles recrues du secteur étaient des ingénieurs et des cadres, 25 % des employés, techniciens et agents de maîtrise, et 30 % des ouvriers qualifiés. En 2017, les principaux profils recherchés devraient rester ceux des ingénieurs bureau d’études, des ingénieurs système et logiciels, des inspecteurs qualité, etc.

• La digitalisation des métiers de l’aéronautique 

Et le Gifas se met « En mode avion » pour faire découvrir les métiers de l’industrie aéronautique et favoriser leur attractivité. Les acteurs de l’aéronautique viennent en effet de lancer leur première websérie il y a quelques semaines, composée de 6 épisodes de 3 minutes, pour casser les clichés et les idées reçues sur certains métiers sous tension en termes de recrutements et de les promouvoir auprès des jeunes.