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Coronavirus : une baisse de 35 % des voyages d'affaires en mars

Par Flavien Chantrel • Publié le

La société Expensya, spécialiste de la gestion des notes de frais, a constaté un recul significatif des voyages d'affaires sur les 10 premiers jours de mars.

Coronavirus : une baisse de 35 % des voyages d'affaires en mars

La France au ralenti. Alors que de plus en plus d'entreprises obligent leurs salariés à rester travailler à leur domicile, les déplacements professionnels, en France et à l'étranger, sont en net recul depuis l'épidémie de coronavirus. Selon l'entreprise Expensya, qui traite plus de 30 millions d'euros de frais de déplacement par semaine, les voyages d'affaires ont reculé de 35 % sur les 10 premiers jours de mars. Une baisse qui a démarré dès la deuxième semaine de février, lorsque les cas de personnes contaminés ont commencé à exploser.

Logiquement, la zone la plus impactée est l'Asie Pacifique, avec une diminution de 95 % des voyages en Chine continentale, 80 % à Hong-Kong, 55 % en Corée du Sud et plus de 30 % pour le Japon.

Les grands groupes freinent davantage sur les déplacements

Autre zone impactée, l'Europe enregistre un recul des déplacements professionnels de 55 % vers l'Italie et de 25 % vers l'Espagne. Jusqu'à 200 000 personnes devaient se rendre au Mobile World Congress à Barcelone, un événement annulé.

En France, Expensya constate une disparité en fonction de la taille de l’entreprise. Les grands groupes affichent ainsi un recul de 25 % des frais de déplacement sur les 10 premiers jours de mars, contre une baisse de 10 % pour les TPME/ PME. Mais le phénomène pourrait encore prendre de l'ampleur. Déjà 41 % des entreprises déclarent avoir annulé ou suspendu tous les voyages internationaux et 13 % dans l'Hexagone, selon un sondage GBTA.

Un coup dur pour les entreprises spécialisées dans le voyage d'affaires comme pour les commerciaux qui ne peuvent plus exercer leur fonction. "Le cœur de notre métier, c’est de voyager. Du coup, nous sommes en première ligne quand il y a des restrictions", explique à l'AFP un cadre dirigeant d’une société d’agroalimentaire. Des restrictions qui impacteront directement leur portefeuille...

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