Biotech : un secteur d’avenir pour les ingénieurs et les techniciens supérieurs

Si la Silicon Valley occupe une place prépondérante dans le domaine, la France n’a pas à rougir de ses compétences en la matière et trois de nos régions se démarquent par leur dynamisme : l’Ile-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Bretagne, leader de la biotech marine hexagonale. Et les acteurs de la biotech sont optimistes : 8 dirigeants sur 10 se disent confiants sur l’avenir de leur secteur et considèrent qu'il  va bien (84%), voire très bien (14%).

La biotech à la recherche de ses futurs ingénieurs

Dans son premier bilan, l’observatoire des métiers de la biotechnologie dresse un état des lieux des besoins de recrutement des entreprises dans les années à venir. Et neuf des dix métiers cités sont des ingénieurs. En tête de file, l’ingénieur R&D, l’ingénieur bioinformatique et l’ingénieur qualité. Interrogés également sur les avancées technologiques qui vont créer des emplois dans les années à venir, les recruteurs citent la médecine personnalisée, les dispositifs médicaux, la bioproduction, les produits biosourcés et la biologie de synthèse.

Les besoins en recrutement des dirigeants interrogés sont plutôt variés : ils sont 89% à annoncer un besoin important de recrutements d’ingénieurs mais également 80% à l'envisager pour les techniciens supérieurs. Dans tous les cas, il sont optimistes pour l’avenir et les plus optimistes d’entre eux sont les dirigeants de PME de moins de 50 salariés et d’entreprises dont l’activité est uniquement tournée vers les biotechnologies.

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Quel savoir-être pour travailler dans la biotech ?

En plus de leurs compétences, les futurs salariés de la biotech devront faire preuve d’une solide capacité d’adaptation : les recruteurs les attendent sur leur esprit d’initiative, leur capacité à s’intégrer à une équipe, à apprendre et à progresser dans l’entreprise ainsi que leur ouverture à l’international.

Zoom sur le manager communication en biotechnologie

Faire de la recherche, innover, mettre de nouveaux produits sur le marché… les entreprises de la biotech le font mais elles ont aussi besoin de le dire. Pour être menée à bien, cette mission est confiée au manager communication. Un profil à la double compétence, biotechnologie et communication, qui sera capable de retranscrire le travail des chercheurs en tenant compte du contexte et de ses enjeux et de s’adapter aux avancées de la recherche.

En Bretagne, la biotech marine s’intéresse aux algues

Juste derrière la Norvège, la France est le deuxième pays producteur d’algues en Europe, avec plus de 90 000 tonnes récoltées chaque année. Et la majeure partie de cette récolte se fait en Bretagne, où plus de 700 espèces ont déjà été recensées. Les débouchés ? L’agroalimentaire, l’alimentation animale, le compostage… et dans une moindre mesure, la cosmétique. L’intérêt du secteur pour les algues connait un essor au niveau mondial avec pour conséquence une croissance des programmes et contrats de recherche qui lui sont dédiés, comme le rappelait le directeur de recherche CNRS Philippe Potin à L'Express : « On a des demandes sur l’innovation beaucoup plus importantes qu’auparavant, car les entreprises cherchent à se différencier les unes des autres ».

Le duo biotech et cosmétique a donc de beaux jours devant lui dans l’Ouest : le centre d’innovation technologique Capbiotek de Rennes comptabilise plus de 120 startups et PME spécialisées en biotechnologies marines et majoritairement bretonnes tandis que la filière cosmétique représente plus de 170 entreprises pour 6 000 salariés et un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros.

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