Administrateurs de biens : des touche-à-tout de l'immobilier
Dans un marché immobilier morose, les agences s'apprêteraient à débaucher alors que les administrateurs de biens peinent à recruter. Mauvaise réputation, complexification des métiers, manque de visibilité...
La France des propriétaires est aussi une France de copropriétaires. "Sur 31,3 millions de logements, 5 millions sont actuellement en copropriété", souligne Danielle Dubrac, gérante d'un syndic de copropriété en Seine-Saint-Denis et adhérente à la Confédération nationale des administrateurs de biens (Cnab).
Toute une chaîne d'hommes et de métiers orchestre cette masse patrimoniale. Certes, au début, il y a le vendeur ou l'agent immobilier. Mais il semblerait que leurs perspectives d'emploi diminuent. En raison de l'allongement des délais de transaction et de "financements plus difficilement accordés", selon Laforêt immobilier.
> Une clientèle assez fidèle
Si les agences immobilières s'inquiètent, les administrateurs de biens sont plus sereins, car leur activité n'est pas soumise aux aléas du marché et leur clientèle demeure, par nature, assez fidèle. En effet, l'administration de biens regroupe principalement la gérance locative pour des entreprises ou des particuliers ainsi que les fameux syndics de copropriétés dont le rôle est la gestion des parties communes d'un immeuble. Au sein de grands groupes, en agence ou en cabinet, ils peuvent cumuler les fonctions. Chaque officine ayant une carte professionnelle, véritable garantie financière pour le copropriétaire. Selon la Cnab, qui regroupe 1 400 cabinets et 10 000 collaborateurs, le secteur représente 20 000 emplois et 200 000 emplois indirects. Et des places sont encore à prendre : "Dans dix à douze ans, l'immobilier, toutes fonctions confondues, enregistrera de 20 à 30 % de départs en retraite", explique Thierry Cheminant, directeur pédagogique de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim).
Pourtant, on ne se bouscule pas car ces métiers ont mauvaise presse. Danielle Dubrac donne le ton : "La transmission ne se fait plus aux enfants des propriétaires des cabinets qui jugent le métier trop ingrat. Au niveau de notre chambre, la tendance est au rachat des indépendants par les grands groupes tels que Foncia ou Lamy. Ces groupes, qui offrent souvent un peu plus que la valeur du cabinet, détiennent aujourd'hui près de 30 % du marché."
> Mauvaise image
La mauvaise image, c'est là que le bât blesse. Il faut dire que "60 millions de consommateurs" en novembre dernier et "Réponse à tout" en janvier 2008 ont épinglé les syndics dans leurs colonnes : collusion d'intérêts entre un syndic et sa filiale assurance, audit excessif sur ascenseurs... Bref, on accuse les administrateurs de biens de s'enrichir sur le dos des copropriétaires.
A cela, les professionnels répondent que leur charge de travail augmente avec l'incessante publication de nouvelles réglementations... Comme les travaux sur les ascenseurs mis en service avant 2000, conformément à la loi de Robien du 2 juillet 2003. Et la tendance n'est pas près de s'inverser. Le secteur de l'immobilier n'échappe pas au Grenelle de l'environnement, qui a fixé, fin 2007, des objectifs ambitieux : rénover 25 millions de logements anciens pour diviser par quatre les émissions de CO2 à l'horizon 2012.
> Lire la suite de ce dossier sur le Parisien Emploi
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