Sapeur-pompier

Le sapeur-pompier est un véritable héros du quotidien (code ROME : K1705). Derrière l'image d'Epinal qui fait briller les yeux de nombreux enfants, se cache un métier physique, de courage et de sang-froid. Le sapeur-pompier intervient tous les jours dans le cas de situations d'urgence variées. Au-delà d'être mobilisé en cas d'incendie ou de départ de feu, il va en effet être mobilisé dès que la sécurité des biens ou des personnes est remise en question. Malaise, brûlures, noyade, accidents de circulation, incendies, fuites de gaz, risques environnementaux… autant de situations qui vont nécessiter le concours d'un, ou plusieurs, sapeurs-pompiers. Les sapeurs-pompiers peuvent être sollicités 24h/24. Il s'agit donc d'un métier aux horaires atypiques. Trois grands profils de sapeurs-pompiers existent : les volontaires, les professionnels et les militaires. Qu'il soit civil ou militaire, le sapeur-pompier est soumis à une organisation hiérarchique gradée, sur le modèle de l'armée (sapeur, caporal, sous-officier, officier).

• Concours externe (pour devenir sapeur-pompier professionnel non-officier).
• BAC+2 et concours externe (pour devenir sapeur-pompier professionnel lieutenant).
• BAC+3 et concours externe (pour devenir sapeur-pompier professionnel capitaine).
• Formation à l'Ecole Nationale Supérieure des Officiers de sapeurs-pompiers.

Il existe différents parcours possibles pour devenir sapeur-pompier, en fonction du statut recherché.

En bas de l'échelle hiérarchique, le métier de sapeur-pompier est ouvert à tous, sous réserve de respecter certains critères. Un sapeur-pompier volontaire doit avoir 16 ans minimum (avec l'accord d'un représentant légal), ou 21 ans pour un officier. Il doit résider en France, avoir effectué son service national, ne pas avoir de casier judiciaire et remplir les conditions d'aptitudes physiques et médicales demandées. S'il souhaite évoluer en grade, le sapeur-pompier volontaire d'un cependant justifier de diplômes allant jusqu'au BAC+5 pour le plus élevé.

Un sapeur-pompier professionnel devra quant à lui passer un concours de la fonction publique territoriale pour être titularisé, mais sans condition de diplôme au préalable. A l'instar du pompier volontaire, il devra ensuite justifier d'un minimum de diplômes pour monter les échelons. Au-delà de ce prérequis, le sapeur-pompier professionnel qui souhaite monter en grade devra passer des concours dédiés. Pour devenir officier, il devra ensuite suivre une formation à l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers.

Vous envisagez une carrière de Sapeur-pompier ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• S'entraîner physiquement mais aussi au maniement du matériel (camion, lance à incendies, béliers, etc.).
• Se faire former régulièrement sur les nouvelles techniques de soins et de premiers secours.
• Intervenir en cas de situations d'urgence pour mettre en sécurité les biens et les personnes (accidents de la route, fuites de gaz, malaises, noyades, catastrophes naturelles, agressions…).
• Transporter les blessés qui le nécessitent vers l'hôpital le plus proche.
• Prodiguer les premiers secours (massages cardiaques, arrêt d’hémorragies…).
• Réguler la circulation si la situation l'exige.
• Éteindre les feux et incendies.
• Effectuer de la prévention auprès de la population civile (réflexes à adopter en cas d'urgence, feux de forêt l'été).
• Avec l'évolution hiérarchique : encadrer une équipe et mettre au point des plans d'actions de secours.

• Un métier de sens : héros dans l'esprit de chacun, le sapeur-pompier rend service à la communauté en se mettant lui-même en danger au quotidien. Il joue un vrai rôle d'utilité publique.
• Des perspectives d'évolution fortes : si le sapeur-pompier est professionnel, il a le statut de fonctionnaire. Un vrai parcours s'offre alors à lui, constitué d'échelons et de grades à atteindre. Avec l'évolution des responsabilités et du salaire qui va avec !
• Aucune routine : chaque situation qui nécessite le concours d'un sapeur-pompier est unique. Les cas de figure sont très variés et les environnements de travail toujours différents. Le sapeur-pompier ne s'ennuie jamais.
• Un professionnel en bonne santé : un sapeur-pompier a du temps prévu dans ses journées pour s'entretenir. Il bénéficie donc d'une forme physique excellente et d'une très bonne hygiène de vie.

• Des horaires contraignants : à l'instar du personnel de santé, le sapeur-pompier peut être sollicité de jour comme de nuit, tous les jours. Son travail est donc organisé sous formes de gardes aux horaires souvent atypiques et décalées.
• Une confrontation au danger : qui dit sauver les autres, dit affronter soi-même les difficultés. Le sapeur-pompier s'expose à des situations au cours desquelles il va mettre sa vie en danger. Tous les ans, on compte des blessures et des décès dans la profession.

Être pompier est avant tout une vocation. Il doit posséder certaines qualités innées comme le don de soi, le courage et le sens du devoir. Le sapeur-pompier doit également être très solide psychologiquement afin de pouvoir endurer des situations qui peuvent être très difficiles, voire dangereuses, et dans lesquelles il faut réagir vite. Il faut être capable d'être confronté au risque de sa propre mort, et à celle des autres. Un sens de l'observation très développé est vital afin d'analyser une situation, et de savoir réagir efficacement. Outre ces qualités psychologiques, le sapeur-pompier doit accomplir un métier très physique, et doit entretenir sa forme par un entraînement régulier et une hygiène de vie adaptée.

Le sapeur-pompier professionnel touche en moyenne un salaire de 3000 euros bruts par mois. Cette rémunération va essentiellement dépendre de son grade et de son échelon hiérarchique. Le sapeur-pompier professionnel étant un fonctionnaire, ce montant se base sur une grille de salaire, plus précisément une grille indiciaire. En fin de carrière, les revenus du sapeur-pompier professionnel peuvent monter jusqu'à 4400 euros bruts mensuels pour les plus gradés.

La rémunération du sapeur-pompier va essentiellement reposer sur son ancienneté dans la fonction ainsi que sur son grade. Les grilles indiciaires sont quant-à-elles divisées en une dizaine d'échelons, que le sapeur-pompier professionnel va pouvoir gravir grâce à ses années d’expérience ou dans le cadre d'une promotion, avant de changer de grade. A titre d'exemple, au grade de sapeur (grade le plus bas), le salaire peut aller de 1400 euros bruts par mois environ pour le premier échelon, à 1700 euros bruts par mois pour l’échelon le plus élevé. Pour changer de grade et bénéficier d'une augmentation salariale conséquente, deux possibilités s'offrent au sapeur-pompier : le concours interne ou la promotion également.

Si le sapeur-pompier est un sapeur-pompier volontaire et non professionnel, il n'aura pas de salaire à proprement parler. En effet, il s'agit d'une mission basée sur le volontariat, qui se veut complémentaire à une activité professionnelle parallèle. Le sapeur-pompier volontaire va cependant toucher une indemnité, plus ou moins élevée en fonction de son grade. Comptez 8,30€ nets de l'heure environ pour un sapeur et jusqu'à 12,50€ nets de l'heure environ pour un officier (le statut le plus élevé). Ces indemnités sont exonérées d'impôts sur le revenu.

Le sapeur-pompier a un métier physique. Il ne travaille pas derrière un bureau. Au quotidien, il divise son temps entre sa caserne et ses terrains d'intervention. Comme à l'armée, il devra répondre à une hiérarchie très formelle pour mener à bien ses missions. Ses horaires et son rythme de travail peuvent être difficiles. Le sapeur-pompier est de garde sur différents tronçons horaires, de jour comme de nuit. Il doit être en mesure d'intervenir et d'être en pleine possession de ses moyens à chaque instant de sa garde. En fonction de sa localisation et de ses spécialités, ses terrains d'intervention peuvent être variés et représenter un danger évident pour sa sécurité personnelle. Bâtiments en flammes, haute-mer, flancs de montagne, forêt, cœur de ville ou rase campagne… tous les cas de figure existent.

Si le sapeur-pompier est embauché en bas de l'échelle hiérarchique, il a déjà tout le loisir d'évoluer et de grimper les échelons. A chaque nouveau grade, de nouvelles responsabilités émergent, comme la stratégie d'intervention ou l'encadrement d'une brigade de sapeurs non-officiers. Pour cela le sapeur-pompier devra justifier de diplômes et passer différents concours. Au-delà de l'évolution verticale, le sapeur-pompier peut également opter pour l'évolution horizontale. C'est-à-dire se reconvertir dans un métier de même niveau pour lequel il pourrait mobiliser ce qu'il a appris en tant que pompier. Il peut s'agir par exemple de tous les métiers liés à la sécurité dans le cadre des entreprises privées. Enfin, le sapeur-pompier peut aussi décider de se spécialiser dans la gestion de certains sinistres en particulier, ou de certains terrains d'intervention (alpinisme, spéléologie, plongée…).

En tant que service publique, il n'existe qu'un seul employeur susceptible d'embaucher des sapeurs-pompiers : la fonction publique territoriale. Cette donnée est valable aussi bien pour les sapeurs-pompiers volontaires que les sapeurs-pompiers professionnels.