Néphrologue

Le néphrologue est un médecin spécialiste des pathologies des organes responsables de l'élimination des déchets de l'organisme. Il se consacre principalement aux maladies liées aux reins, également appelées néphropathies, souvent en service spécialisé à l’hôpital. Ce métier implique le diagnostic et le traitement des patients souffrant d’insuffisances rénales, de calculs rénaux (lithiases) ou de glomérulonéphrites. Pour établir son diagnostic, le néphrologue échange avec ses patients afin de dresser un portrait global de leur état de santé et de recueillir leurs antécédents médicaux.

Ensuite, il procède aux examens médicaux, tels que la prise de sang, l’analyse d'urine, la biopsie, etc., qui lui permettent de poser le diagnostic. Le néphrologue peut collaborer avec d’autres médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes tels que les urologues. Il prescrit ensuite un traitement, allant de la prise de médicaments aux interventions, comme la dialyse ou une opération. Enfin, le métier de néphrologue s’exerce également en prévention des maladies, notamment pour les patients présentant des facteurs de risque, tels que le diabète.

Pour exercer en France, le néphrologue doit obtenir son DE (Diplôme d'État) de médecine. Ce diplôme est indispensable pour exercer en tant que docteur en médecine dans le pays. Parallèlement, pour se spécialiser en néphrologie, le néphrologue doit également obtenir le DES (Diplôme d'Études Spécialisées) en néphrologie. Ainsi, le médecin spécialiste des reins diplômé totalise un minimum de dix années d'études post-bac, bien que celles-ci deviennent de plus en plus pratiques grâce à des stages prolongés en CHU (Centre Hospitalier Universitaire).

Comme tous les docteurs en médecine, le spécialiste en néphrologie a suivi la formation commune aux études de médecine. Après l’obtention d’un baccalauréat, de préférence en filière scientifique avec une option en biologie, il valide le PASS (Parcours d'Accès Santé Spécifique) ou la LAS (licence avec option Accès Santé). Ensuite, au cours de deux années, il obtient son DFGSM (Diplôme de Formation Générale en Sciences Médicales). Il entre ensuite dans la période d'externat, visant l’obtention du DFASM (Diplôme de Formation Approfondie en Sciences Médicales) et se positionnant de manière optimale aux ECN (Épreuves Classantes Nationales). Enfin, il peut choisir sa spécialité en fonction de ses résultats nationaux et commencer son internat, qui s’étend sur cinq années pour obtenir le DES (Diplôme d'Études Spécialisées) en néphrologie. À la fin de la cinquième année de spécialité, l’étudiant présente sa thèse de recherche, valide son DE (Diplôme d'État) en médecine et obtient sa spécialité.

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L’interrogatoire et l’étude du dossier médical du patient sont les premières étapes essentielles lors de la consultation d’un néphrologue. En effet, le professionnel de santé doit chercher à comprendre au mieux l’état de santé de son patient. Ensuite, un examen clinique, parfois suivi d’examens complémentaires tels qu’une prise de sang, permet de fournir des éléments supplémentaires pour compléter le diagnostic. Après avoir effectué le bilan paraclinique et biologique, il peut parfois être nécessaire d’approfondir davantage. Dans ce cas, le praticien peut recommander la réalisation d’une biopsie rénale ou d’explorations fonctionnelles rénales. Une fois le diagnostic établi, le néphrologue propose un traitement à son patient, que ce soit sous forme médicamenteuse ou par le biais d’une intervention médicale.

• Activité curative et préventive : le néphrologue exerce une profession qui englobe à la fois des aspects curatifs et préventifs, contribuant ainsi à la santé globale des patients.
• Spécialisation médicale : le champ d’intervention du néphrologue se concentre sur l’aspect médical des néphropathies, lui offrant une expertise spécifique dans le domaine des affections rénales.
• Pas d’interventions chirurgicales : contrairement à l’urologue, le néphrologue ne réalise pas d’interventions chirurgicales sur les reins et les voies urinaires.
• Contact humain valorisant : malgré un cursus de formation exigeant, le métier de néphrologue offre un contact humain enrichissant et valorisant.
• Emploi garanti : en raison de la demande constante dans le secteur médical en France, le néphrologue bénéficie généralement d’une forte sécurité d’emploi, avec de nombreuses opportunités professionnelles.
• Collaboration pluridisciplinaire : le néphrologue travaille toujours au sein d’une équipe pluridisciplinaire, favorisant la collaboration avec d’autres professionnels de la santé pour une approche holistique des soins.
• Rémunération attractive : le salaire du néphrologue est très attractif, même au début de sa carrière, offrant une compensation financière conséquente pour les années d’études et de formation investies.

• Amplitude horaire importante : le néphrologue peut faire face à une grande amplitude horaire, impliquant parfois des journées de travail prolongées et des horaires irréguliers.
• Lourde charge de travail en milieu hospitalier : travaillant souvent en milieu hospitalier, le néphrologue peut être confronté à une charge de travail intense, nécessitant une gestion efficace du temps et des ressources.

À l'instar des professions de la santé, le néphrologue possède une connaissance approfondie du fonctionnement du corps humain, se spécialisant notamment dans l’anatomie, la physiologie du rein, ainsi que ses pathologies. Son habileté manuelle lui permet d’exécuter avec confiance des techniques de précision, telles que la dialyse péritonéale ou l’hémodialyse. Doté d’un esprit observateur et d’un sens analytique aiguisé, le professionnel est capable de repérer les situations à risque. Sa curiosité, son adaptabilité et son caractère proactif le motivent à rester informé des avancées scientifiques et technologiques. Par ailleurs, une intelligence relationnelle développée lui permet d’aider les patients à accepter leur maladie chronique ainsi que des traitements parfois lourds et prolongés. En outre, le néphrologue peut collaborer étroitement avec d’autres professionnels de la santé tels qu’un urologue, un généraliste, un infirmier, un nutritionniste, etc. Dans ce contexte, il doit assurer une communication efficace pour garantir une prise en charge optimale des patients.

Le néphrologue exerce l’une des professions les plus attractives en termes de salaire pour un médecin, avec un salaire moyen d’environ 6 000 € net mensuels. Il est difficile d’établir le salaire médian des néphrologues, car celui-ci fluctue en fonction des conditions d’exercice de la profession, mêlant salaire brut fixe et variable. Les jeunes néphrologues, jusqu’à trois ans d’expérience, peuvent s’attendre à une rémunération d’approximativement 3 500 € brut mensuel, soit un salaire annuel d’environ 41 700 € brut. En milieu de carrière, le professionnel de la santé peut espérer toucher un salaire net annuel de 72 000 €, équivalent à environ 6 000 € net mensuels. En milieu hospitalier, les opportunités d’emploi abondent.

Le taux horaire dépend de la grille salariale en vigueur, complété par des primes annuelles ou mensuelles, notamment pour les gardes et les astreintes. L’écart de salaire entre les professionnels exerçant en libéral et ceux travaillant en tant qu’employés d’une structure de soins est significatif. L’écart constaté sur les salaires moyens annuels entre le secteur libéral et le milieu hospitalier atteint +78 %. En libéral, un néphrologue bien réputé peut dépasser les 10 000 € mensuels. En résumé, un néphrologue débutant à l’hôpital a le salaire le plus bas de sa profession, bien que relativement élevé. En revanche, son confrère ou consœur en fin de carrière, exerçant en libéral, bénéficie du salaire le plus élevé de la profession.

Les néphrologues exercent dans divers milieux tels que l’hôpital public, les associations de dialyse, ou les cliniques privées. Leur journée comprend consultations en cabinet ou en milieu hospitalier, gestes techniques comme la pose de cathéter, suivi hospitalier, gestion des suites opératoires de transplantations rénales, et participation à des réunions pluridisciplinaires. Ils sont également impliqués dans la formation des futurs néphrologues. En règle générale, les médecins dans ce domaine sont moins exposés aux risques sanitaires que dans d’autres spécialisations médicales. Les horaires de travail sont généralement réguliers, bien organisés et adaptés aux professionnels conciliant travail et vie familiale.

Tout d’abord, les néphrologues exercent principalement à l’hôpital public ou dans des établissements privés équipés de dialyse. Avec l’expérience, le professionnel accède à des responsabilités managériales et peut évoluer vers un poste de chef de service en néphrologie. En tant que responsable, il coordonne son équipe, prend des décisions sur les transferts de patients, et veille à leur convalescence.

L’expérience peut également mener le néphrologue vers des carrières dans l’enseignement en CHU ou la recherche médicale en laboratoire. Souvent, tout au long de sa carrière, le néphrologue diversifie ses lieux d’exercice, choisissant parmi l’hôpital, la clinique privée, les centres de soins, voire le cabinet libéral.

En 2020, 70 % des néphrologues étaient salariés, 17 % exerçaient en libéral, et 13 % alternaient entre ces deux modes de pratique. Les structures de soins demeurent les principaux employeurs de ces professionnels en France. Selon Pôle Emploi, en 2021, entre 70 % et 80 % des néphrologues étaient en CDI, bien que 6 % aient eu des contrats à durée déterminée de moins de trois mois en Île-de-France et 9 % aient eu des CDD de plus de trois mois. Les candidatures spontanées et le réseau professionnel s’avèrent souvent plus fructueux que les annonces d’emploi pour obtenir un poste salarié.