Chirurgien dentiste / Chirurgienne dentiste

Comme beaucoup de métiers du secteur médical, choisir de devenir dentiste commence par une véritable vocation : celle de soigner et d’être utile aux autres, alliée à une forte technicité et un goût prononcé pour les sciences. Spécialiste des pathologies des dents, des gencives et de la mâchoire, le dentiste (code ROME J1103) établit des diagnostics, et effectue les soins adéquats. Il a également un rôle de prévention auprès du patient : comment bien se brosser les dents ? Quel type de dentifrice en fonction de votre profil dentaire ? Pourquoi choisir une couronne ou un bridge ? Etc. Le chirurgien-dentiste est aussi amené à réaliser des opérations chirurgicales parfois délicates, au sein d’un cabinet ou en milieu hospitalier.

Diplôme d'État de docteur en chirurgie dentaire.

Bon à savoir : l'internat permet de se spécialiser (orthodontie, médecine bucco-dentaire, chirurgie orale) et d'obtenir un DES (diplôme d'études spécialisées) dans le cursus choisi.

La profession est accessible à partir de bac +6, avec l’obtention du Diplôme d’État de docteur en chirurgie dentaire. Les conditions d’accès pour devenir dentiste sont les suivantes :

• Les candidats doivent être titulaires du bac, de préférence avec des enseignements de spécialité scientifiques.
• Après une première année d’études en médecine généraliste à l’université, un concours est organisé (PACES) pour être admis en 2e année, avant d’enchaîner sur les 5 années d’études spécialisées restantes.

Il est possible de poursuivre avec un internat (bac+8). Une spécialisation (Certificat d’Études Cliniques Spéciales – CECSMO) en orthodontie est également possible pour devenir orthodontiste, soit 4 années de formation complémentaire.

A noter : tout au long de sa carrière, le dentiste continue de se former en fonction de ses besoins : prise en charge de la personne âgée en odontologie, protocoles de collage et restauration en dentisterie, traumatologie dentaire, etc.

Vous envisagez une carrière de Dentiste ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

Les missions du dentiste se concentrent principalement sur ses différents points :

• Diagnostic de la santé des dents des patients via notamment la radiologie et un examen de la cavité buccale,
• Choix de l’appareillage selon les contraintes et les attentes du patient,
• Traitement et soins des dents (carie ou autre infection),
• Effectuer diverses interventions chirurgicales,
• Apporter des conseils à ses patients (hygiène bucco-dentaire, traitement, etc.),
• Réaliser le suivi des règlements clients, etc.

Parmi ses actes les plus courants, on retrouve notamment le détartrage afin d'enlever la plaque dentaire présente sur la gencive et les dents, le blanchiment, les dévitalisations en cas de carie avancée, les extractions et la pose de prothèses et de couronnes dentaires.

• Comme la plupart des métiers à vocation médicale, la satisfaction d'être utile à autrui rend le métier très plaisant.
• Pour les praticiens libéraux, être son propre patron est stimulant.
• Dans certaines régions, et en milieu rural, la pénurie de praticiens assure une forte demande pour l'avenir.

• Les horaires de consultation peuvent être tardifs et décalés avec des astreintes ou des gardes. Les patients ont besoin de rendez-vous après leur journée de travail… ce qui fait qu'un dentiste peut souvent finir vers 20h.
• Il faut savoir gérer le stress et l'appréhension des patients, et pas seulement celle des enfants.
• Les études sont ardues et longues… elles mettront votre vocation à l'épreuve.

• Une grande dextérité est nécessaire dans l’application des gestes médicaux, toujours minutieux (pose de couronnes, remplacement d'une prothèse dentaire, extraction d'une dent de sagesse, etc.).
• Au-delà de l’aspect technique, le dentiste doit faire preuve de psychologie et d'empathie afin de rassurer des patients aux profils très variés, qui appréhendent bien souvent ces soins pourtant rarement douloureux. La peur de la roulette est toujours bien présente dans l’inconscient collectif !
• Sa concentration est absolue et constante tout au long de la journée malgré des postures qui peuvent être inconfortables à la longue (station debout prolongée, bras tendus…) et la durée des soins, qui peut être longue.
• Le métier de dentiste évolue au fil des années (nouvelles techniques, performance accrue des appareils de soins), et continuera d’évoluer. Un dentiste doit constamment adapter ses techniques et s'informer dans la presse médicale spécialisée pour suivre les nouveautés.
• Le dentiste exerçant en libéral est également amené à s'occuper de la partie administrative de son cabinet, et doit posséder des compétences de gestionnaire.

Un dentiste gagne en moyenne entre 5 000 et 6 000 euros brut par mois. Cela correspond à un salaire brut annuel compris entre 60 000 et 72 000 euros. Le salaire net mensuel reçu est compris dans une fourchette entre 3 900 et 4 700 euros. Le salaire médian d’un dentiste en France se situe aux alentours des 5 500 euros brut par mois.
En tant que dentiste débutant, le salaire moyen observé est compris entre 4 000 et 4 500 euros brut par mois. Cela représente un salaire brut annuel compris entre 48 000 et 54 000 euros, pour un salaire net de 3 100 à 3 550 euros par mois. Une éventuelle spécification permettra de gagner un salaire plus important dès le début de la carrière. Le fait de rejoindre le cabinet d’un dentiste ayant une certaine notoriété peut également faire varier la rémunération à la hausse.
Pour un profil expérimenté, il sera possible d’atteindre un salaire compris entre 7 000 et 8 000 euros par mois. Le salaire net perçu peut alors être équivalant à plus de 6 200 euros par mois. Son taux horaire pour 35 heures de travail sera compris entre 46 et 53 euros brut de l’heure. Il n’existe pas de grille salariale pour prévoir la rémunération des dentistes. Certains soins dentaires sont cependant proposés à des tarifs encadrés par l’État. Le salaire d’un dentiste varie peu en fonction de la situation géographique de son cabinet. Il pourra cependant choisir le montant de ses dépassements d’honoraires en fonction des soins prodigués.

Au sein d'un cabinet dentaire, le dentiste reçoit chaque patient dans une salle aménagée pour une consultation facilitée : fauteuil réglable, ensemble des outils de travail à porter de main, radiologie simple sur place, etc. Suivant le soin à effectuer, il peut être secondé par une assistante dentaire : elle fait les préparations nécessaires (pour une empreinte de dent, par exemple), mettant en place tout le matériel nécessaire à chaque patient, désinfectant après usage, etc.

Une spécialisation est possible par une formation en orthodontie, chirurgie-orale ou parodontie. Une évolution vers des postes d’enseignants-chercheurs en milieu hospitalier ou dans la recherche industrielle (industrie pharmaceutique) est également parfaitement envisageable.

Afin de pouvoir exercer, les chirurgiens-dentistes doivent être inscrits à l’Ordre national des chirurgiens-dentistes.
Environ 9 praticiens sur 10 exercent leur activité en statut libéral au sein d’un cabinet médical, le reste de l’activité se partageant au sein d’établissements médicaux privés ou publics (centres de soins, hôpitaux ou cliniques) en statut salarié.
En 2021, La France comptait 42 000 chirurgiens-dentistes de moins de 70 ans en activité. Les projections d'emploi en dentisterie prévoient à l’heure actuelle que les besoins à venir seront réels, mais inégaux, selon les régions de France. La profession est en effet surreprésentée dans certaines régions (région parisienne, PACA…). En milieu rural et dans le Nord – régions en pénurie de praticiens, il est possible de faire sa place.

Bon à savoir : les effectifs de la profession se rajeunissent et se féminisent, d'année en année.