Naturaliste

Le naturaliste ou expert en environnement est classifié par le code ROME A1204. Ce chargé d'études ou chargé de mission opère pour le compte d'organismes privé, public et pour des associations sur des espaces naturels protégés ou en amont d'un projet d'urbanisme. Spécialiste de la faune et de la flore, l'expert en Gestion et Valorisation naturaliste réalise l'inventaire de chaque espèce. Il analyse le milieu naturel et met en lumière les zones critiques pour un végétal, un animal présent sur une forêt domaniale, une zone humide, une réserve naturelle. Il établit à partir de ces observations des rapports et préconise le ou les plans d'action à mettre en œuvre pour conserver la diversité biologique d'un lieu donné. Une zone peut ainsi être interdite au public pour protéger une flore fragile dans des espaces pourtant ouverts au public. Il peut aussi préconiser le trappage d'animaux en surpopulation ou au contraire mettre en place des plans de protection lorsque la vitalité d'une espèce s'affaiblit.

Protéger l'environnement et les milieux naturels exige des études poussées et une grande curiosité pour la vie animale et végétale. Pour devenir naturaliste, une formation scientifique reste tout aussi indispensable que votre passion pour la nature. Parmi les diplômes qui vous permettront d'embrasser la carrière de l'expert naturaliste et la protection du patrimoine naturel, voici les diplômes à privilégier :

• Master mention biodiversité, écologie et évolution ;
• Master mention sciences pour l’environnement ;
• Diplôme d’ingénieur de l’École nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux Aquitaine ;
• Diplôme d’ingénieur de l’Institut Agro Dijon de l’Institut national d’enseignement supérieur pour l’agriculture spécialité agronomie ;
• Diplôme d’ingénieur de l’Institut Agro Rennes-Angers de l’institut national d’enseignement supérieur pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Institut Agro) spécialité agronomie ;
• Diplôme d’ingénieur de l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement (AgroParisTech).

Des études supérieures sont incontournables pour réaliser vos missions de gestion au sein de la nature. Après le Bac, orientez votre cursus vers les diplômes de niveau 7 ou bac + 5. Bien que le Bachelor en gestion et valorisation naturaliste vous forme à la profession d'expert naturaliste, les diplômes de niveau 7 comme les Masters et les diplômes d'ingénieur sont plus que recommandés pour susciter l'intérêt des recruteurs. Après l'obtention de votre baccalauréat, vous pouvez vous diriger vers l'obtention du BTSA GPN. Toutefois, pour exercer comme Chargé/chargée d’études scientifiques sur les espaces et les milieux naturels, il est préférable de poursuivre par une Licence, un Master ou le diplôme d'ingénieur agronome spécialité environnement. En plus de vos études, il est judicieux de suivre une formation aux premiers secours pour valoriser votre parcours et trouver rapidement un emploi.

La mission première du naturaliste est d'inventorier, sur le terrain, la faune et la flore présente. Cet inventaire lui permet de déterminer les espèces présentes dans une réserve ou un parc naturel, une forêt domaniale, dans un espace périurbain. Cette étude sur site lui permet d'évaluer la santé de ces espèces, leur rareté ou leur prolifération et de proposer les mesures à prendre et les directives à suivre pour préserver un espace naturel et ses habitants. Il s'appuie sur les outils informatiques pour construire bases de données et cartographies qui lui permettront de présenter étude et recommandations auprès de ses interlocuteurs. Lorsqu'il exerce sous la direction d'un ingénieur en environnement, il remet un rapport d'expertise détaillé. S'il peut interdire le piétinement d'une zone végétale, le naturaliste a aussi pour rôle de sensibiliser et informer le grand public par des actions de communication comme des affichages, des visites guidées ou des conférences.

• La possibilité de voyager partout en France, découvrir de nouveaux paysages et d'œuvrer à la protection d'espèces végétales ou animales rares ;
• Partager votre savoir auprès d'un public varié pour favoriser les prises de conscience ;
• Partager votre passion avec d'autres experts de la protection de l'environnement.

• Si les nouvelles technologies permettent presque de travailler à l'extérieur, il faudra tout de même vous rendre au bureau pour lister vos inventaires, éditer les rapports et émettre les préconisations.
• Des horaires variables pour étudier toutes les espèces in vivo : certaines espèces nocturnes peuvent être plus difficiles à repérer et comptabiliser.
• En zone périurbaine, les risques du métier sont bien réels. Lorsqu'il s'agit d'étudier la faisabilité d'un projet d'urbanisme à la lisière d'une forêt et d'une autoroute, la circulation peut mettre en danger l'expert.

Une bonne condition physique et une santé de fer sont indispensables pour réaliser les missions d’inventaire au sein d’un espace naturel. Ces derniers représentent parfois plusieurs centaines d’hectares, le sens de l’orientation est aussi préférable. Bien que votre formation vous ait préparé à reconnaître de nombreuses espèces végétales et animales, il faut parfaire vos connaissances botaniques, éthologiques, entomologiques, ornithologiques… tout au long de votre vie professionnelle. Les compétences techniques sont plurielles et s’appuient sur une bonne connaissance des enjeux environnementaux et du droit de l’environnement. Rigueur et sens de l’organisation sont nécessaires pour répertorier, inventorier et proposer des actions de protection. Une grande force de conviction et une bonne aisance relationnelle restent indispensables pour échanger, communiquer et inciter chaque public à modifier ses habitudes pour protéger une zone naturelle sensible.

Le salaire mensuel médian d'un naturaliste junior est compris entre 1 800 euros et 2 000 euros bruts.
En début de carrière, la rémunération annuelle du naturaliste débutant dépasse rarement le SMIC soit un montant brut de 21 600 €. En fonction de l'entreprise privée ou publique pour laquelle il exerce et de la localisation, ce montant peut avoisiner les 24 000 euros bruts pour un net annuel de 18 270 €. Le salaire net mensuel est de 1 500 euros pour un taux horaire de 9,89 euros. Avec l'expérience, la rémunération moyenne de cet expert de l'environnement peut atteindre les 3 000 euros bruts mensuels soit un brut annuel de 36 000 euros. En fin de carrière, certains professionnels peuvent espérer une rémunération brute annuelle de près de 50 000 €, soit un net de 37 500. Leur revenu mensuel est alors de 3 125 euros nets pour un taux horaire net de 20,60 euros. Des primes et des variables peuvent augmenter légèrement le revenu du conseiller. S'il exerce pour la fonction publique territoriale, le salaire du naturaliste dépend de son indice statutaire. Lorsqu'il exerce auprès d'une association de protection de la nature, la rémunération débute à 1 802 euros bruts par mois, soit un salaire net de 1 406 euros.

Le naturaliste se déplace sur le terrain pour évaluer les espèces présentes, mais aussi pour rencontrer les élus locaux, les décideurs institutionnels et les associations. Si le travail d'inventaire de la faune et de la flore d'une zone humide ou protégées se réalise bien souvent en solitaire, au bureau pour compiler les données et rédiger rapport et plan de gestion d'un milieu naturel, le chargé d'études rend compte de son analyse auprès de ses clients ou de son supérieur hiérarchique. Les horaires ne sont pas fixes et ce dernier peut travailler le weekend ou en soirée pour rencontrer les visiteurs ou participer à des réunions publiques.

Après quelques années d'expérience, le naturaliste peut s'orienter vers un poste de chargé de mission, de chef de projet ou de chef d'équipe si la structure emploie plusieurs naturalistes. Un poste de direction peut aussi séduire l'expert de terrain qui se dirigera alors vers un emploi de directeur d'études, de responsable environnement ou de directeur de l'environnement. Certains choisissent de devenir consultants indépendants ou directeurs de bureau d'études spécialisé pour accompagner les entreprises, les pouvoirs publics dans leurs projets d'aménagement du territoire.

Les principaux employeurs du naturaliste restent les collectivités territoriales et leurs groupements tels que les départements et les régions sont chargées de la gestion des parcs naturels. Les postes restent donc rares. Cependant, le naturaliste peut exercer auprès de bureaux d'études, des fédérations de chasse ou de pêche qui souhaitent faire appel à un professionnel pour assurer la gestion et la protection des ressources de leur territoire. Enfin, les associations de protection de la nature font appel aux naturalistes, prestataires indépendants, pour des missions ponctuelles ou pour leur proposer un poste en CDI.