Médiatrice / Médiateur scientifique

La médiation scientifique permet de transmettre les sciences au grand public de façon claire et accessible. Le médiateur scientifique (Code ROME E1103) rend les concepts parfois complexes compréhensibles grâce à une approche simple et interactive. Il intervient dans des musées, des écoles, des festivals ou en ligne pour captiver son public à travers des expériences, des démonstrations et des ateliers ludiques. Son but est d'éveiller la curiosité et d'aider chacun à mieux comprendre le monde qui l'entoure. Plutôt que de simplement transmettre des connaissances, il encourage le dialogue et l'échange, en tenant compte des questionnements du public. Il ne se contente pas d'expliquer un sujet de manière unilatérale, mais valorise l'expérience et les savoirs de chacun. Il s'adresse à tous, qu'il s'agisse d'enfants, d'adolescents, d'adultes, de novices ou de passionnés, en adaptant son discours à leur niveau de compréhension.

Le métier de médiateur scientifique se situe au carrefour des sciences et de la culture. En général, un diplôme bac +3 est requis pour accéder à ce métier, mais certains employeurs privilégient un niveau bac +5. Bien qu’une formation scientifique soit généralement recommandée, elle n’est pas obligatoire, d’autres branches peuvent permettre d’acquérir les compétences nécessaires.

Pour exercer le métier de médiateur scientifique et transmettre la science au grand public, il est conseillé de suivre des études d'au moins bac +3. Il est également possible de poursuivre à l'université jusqu'au bac +5.
Voici quelques parcours de formation possibles :
Niveau bac +3 :

• Licence en chimie.
• Licence en informatique.
• Licence en mécanique.
• Licence en physique.
• Licence en physique-chimie.
• Licence en sciences de la vie.
• Licence en sciences de la vie et de la Terre.
• Licence en sciences et technologies.

Niveau bac +5 :

• Master en chimie.
• Master en information et médiation scientifique et technique.
• Master en mathématiques.
• Master en mathématiques et applications.
• Master en physique.
• Master en physique fondamentale et applications.
• Master en sciences de la Terre, des planètes et de l’environnement.

Le médiateur scientifique, ou médiateur de culture scientifique, a plusieurs missions :

• Créer des supports, documents ou scénographies pour les événements et expositions.
• Choisir le sujet, les messages et le public à atteindre.
• Simplifier les informations pour les rendre accessibles au public cible.
• Organiser les événements, gérer la logistique et former les animateurs.
• Intervenir auprès de différents publics dans divers contextes.
• Suivre les nouvelles tendances de médiation scientifique et l'actualité du domaine.
• Élaborer une stratégie de communication pour chaque projet.
• Partager les actions réalisées lors de colloques ou séminaires.
• Mener des démarches participatives avec les acteurs locaux et les habitants.
• Participer aux réseaux professionnels et stratégiques de la culture scientifique.
• Entretenir et renforcer les partenariats existants.

• Contribution à l’éveil scientifique : le médiateur scientifique rend la science accessible à tous, quel que soit l'âge ou le niveau. Il sensibilise le public au monde qui l'entoure et lui permet de découvrir de nouveaux savoirs, ce qui procure une grande satisfaction professionnelle.
• Des missions et des publics divers : Ce professionnel intervient dans différents contextes et auprès de publics divers, ce qui rend ses missions intéressantes et évite toute monotonie dans son travail.
• Possibilités de créativité dans l'approche pédagogique : pour faire comprendre les sciences à tous, le médiateur scientifique peut adopter différentes méthodes et outils pédagogiques. Cela lui permet de laisser libre cours à sa créativité et d'exprimer librement son savoir.

• Horaires parfois décalés : en fonction des événements ou des missions, ce professionnel de la médiation scientifique peut être amené à travailler en soirée ou le week-end, ce qui peut impacter l’organisation personnelle et la vie sociale.
• Veille constante : le domaine scientifique et culturel évolue rapidement, ce qui oblige le médiateur à se tenir constamment informé pour que ses connaissances soient à jour.
• Travailler sous pression : lorsque le médiateur scientifique organise des événements, cela nécessite une bonne gestion et une communication efficace. Tout doit se dérouler sans accroc, ce qui peut entraîner du stress, surtout lorsque des imprévus surviennent.

En plus d’une formation solide, pour exercer son métier, le médiateur scientifique doit posséder certaines compétences et qualités. Tout d’abord, il doit faire preuve d'une grande polyvalence. Il doit être capable de gérer et de mettre en place des projets, en créant des supports pédagogiques adaptés à chaque public cible. Pour transmettre efficacement son savoir, une bonne communication est essentielle, mais il doit également être pédagogue pour expliquer de façon simple des concepts parfois complexes. Il doit aussi posséder un excellent relationnel et apprécier le travail en équipe, afin de mener à bien ses différentes missions en collaborant efficacement avec les autres professionnels. Enfin, il doit savoir s’adapter rapidement aux situations et faire preuve de flexibilité en cas d’imprévus.

Le salaire d'un médiateur scientifique dépend de plusieurs facteurs, comme son statut, son expérience et sa formation. En France, il gagne en moyenne 28 740 € par an. En début de carrière, la rémunération tourne autour de 24 000 € annuels, mais avec de l'expérience, elle peut grimper jusqu'à 54 828 € par an. Certains employeurs proposent aussi des avantages supplémentaires, comme une mutuelle, des primes ou des titres-restaurants. Ces différences de salaire s'expliquent par le niveau de compétences et l'expertise technique exigée pour ce poste.

Le médiateur scientifique travaille dans un environnement collaboratif, entouré d'une équipe d'animateurs et de médiateurs scientifiques. Chacun contribue – selon ses compétences spécifiques – à l'élaboration et la mise en place des projets d’animation. Il met aussi en place des partenariats avec des acteurs extérieurs, en maintenant des contacts avec des professionnels du domaine scientifique et technique. Son travail se fait majoritairement en bureau, mais il peut aussi être amené à se déplacer, notamment pour des événements comme la Fête de la Science ou des interventions dans les écoles. Là, il propose des expériences simples pour faire découvrir aux élèves la démarche scientifique : observer, tester, comparer et tirer des conclusions, tout en apportant ses connaissances et son matériel. Lors de ces événements, ses horaires doivent être flexibles ; il peut être amené à travailler en soirée ou le week-end.

Le médiateur scientifique peut évoluer professionnellement de différentes manières. Il peut d’abord progresser dans son propre métier. En effet, avec l’expérience, les partenariats se multiplient, le public cible peut évoluer, et ses missions peuvent prendre en responsabilité. Avec l’expérience, il peut aussi se tourner vers d’autres métiers à responsabilités, comme gestionnaire de projets culturels, ou encore la direction de musées et de centres d’expositions scientifiques. Il peut également se spécialiser dans des domaines plus contemporains, comme la création de contenus numériques.

Les professionnels de la médiation scientifique peuvent être recrutés par divers organismes tels que :

• Les collectivités territoriales,
• Les musées,
• Les associations de protection de la nature,
• Les associations culturelles,
• Les Centres de Culture Scientifique, Technique et Industrielle (CCSTI).