Infirmière / Infirmier scolaire

L'infirmier scolaire (code ROME J1506 : Soins infirmiers généralistes) est avant tout un infirmier, disposant de la même formation de base que les professionnels qui travaillent en libéral, dans les laboratoires d'analyse ou dans les hôpitaux. Il possède toutefois une spécialisation dans les publics scolaires, validée par un concours supplémentaire. Référent santé au sein des écoles, des collèges et des lycées, l'infirmier scolaire y suit les élèves tout au long de leur scolarité. En pratique, tout en assurant des soins courants en cas de malaise ou de petite blessure, il joue principalement un rôle de prévention, mais aussi d'éducation à la santé et à l'hygiène de vie. Le grand point fort de l'infirmier scolaire : sa finesse psychologique, bien sûr ! À noter : dans les établissements d'enseignement publics, ce professionnel est également connu sous le nom d'infirmier de l'éducation nationale.

L'accès aux professions du secteur médical et médico-social bénéficie d'un encadrement très strict. Pour pouvoir exercer le métier d'infirmière ou infirmier scolaire en France, il est donc indispensable d'être détenteur du diplôme d'état d'infirmier (ou DEI), qui sanctionne trois années d'études en soins infirmiers. Mais ce n'est pas tout : les futurs professionnels doivent ensuite réussir les épreuves écrites et orales du concours de recrutement d'infirmiers organisé chaque année par l'éducation nationale.

En formation initiale, un seul parcours est possible pour accéder au métier d'infirmier ou d'infirmière scolaire. Les candidats doivent tout d'abord obtenir le diplôme du bac, de préférence avec une spécialisation scientifique. Il leur faut ensuite entrer en institut de formation en soins infirmiers (IFSI), après une admission sur dossier via la plateforme Parcousup. S'ensuivent trois années d'études intenses et à temps plein, qui associent les enseignements théoriques et la formation clinique grâce à des stages. Au terme de ce cursus, le diplôme d'état permet aux étudiants d'obtenir le titre d'infirmier. Ensuite, pour pouvoir exercer leur métier dans un établissement scolaire, les diplômés doivent aussi faire partie des admis au concours de recrutement des infirmiers de l'éducation nationale. Au programme de celui-ci : un écrit d'admission, puis une épreuve orale face au jury afin de décrocher le fameux sésame.

La première mission de l'infirmière ou de l'infirmier scolaire, c'est de contribuer à la réussite des élèves ! Eh oui, pour suivre correctement ses cours et réussir ses contrôles, il faut être en bonne condition physique et psychologique… L'infirmier scolaire s'attache ainsi à détecter et à dépister tout problème de santé. Le cas échéant, il oriente l'élève vers la prise en charge adaptée. Parallèlement, il mène un travail de prévention autour des conduites à risque, et éduque les enfants et les jeunes aux bonnes pratiques, qu'il s'agisse d'hygiène de vie ou encore, pour les plus grands, de contraception.

• Infirmier scolaire est un métier riche et stimulant, qui permet d'apporter un soutien parfois décisif, notamment aux élèves fragiles, à des périodes cruciales de la vie (enfance, puberté…).
• Les horaires de travail des infirmiers scolaires sont confortables, surtout quand on les compare à ceux des infirmiers travaillant dans les services hospitaliers !
• L'infirmier scolaire travaille avec une grande autonomie : un gros point fort pour tous ceux qui apprécient l'indépendance !

• Les infirmiers scolaires déplorent souvent un manque de moyens : difficile de prendre en charge tous les élèves d'un établissement (ou de plusieurs…) quand on est tout seul !
• En dépit de son utilité, le métier d'infirmier scolaire souffre parfois d'un manque de reconnaissance, que ce soit dans le secteur médico-social ou dans le milieu scolaire.
• À part les augmentations de salaire liées à l'ancienneté, les perspectives d'évolution sont limitées pour un infirmier scolaire.

Outre ses compétences médicales, un bon infirmier scolaire est d'abord un fin psychologue, reconnu pour son sens relationnel, ses qualités d'écoute et son adaptabilité. C'est particulièrement vrai s'il doit faire face à des élèves subissant des situations sociales ou familiales difficiles. Pour pouvoir assurer correctement ses missions de dépistage et de prévention, il lui faut aussi posséder un excellent sens de l'observation ainsi que de bonnes capacités de communication. Enfin, travaillant sans la supervision d'un médecin et sans collègues de la même profession, l'infirmier scolaire doit allier l'autonomie, la rigueur et l'organisation.

Actuellement, le salaire net moyen d'un infirmier scolaire est de 1 840 euros par mois. Ce chiffre global ne tient évidemment pas compte des disparités liées à l'expérience : comme tous les professionnels de l'éducation nationale, les infirmiers scolaires bénéficient d'augmentations régulières en fonction de leur ancienneté.

Comme pour tous les professionnels de la fonction publique, la rémunération des infirmiers scolaires est déterminée par une grille salariale très hiérarchisée. Régulièrement révisée, cette grille distingue trois grades ou classes (classe normale, classe supérieure, hors classe), qui n'englobent pas moins de vingt-cinq échelons différents. Elle n'indique pas de taux horaires, mais livre les montants des salaires mensuels. En tout début de carrière, à l'échelon 1 de la classe normale, le salaire net d'un infirmier scolaire s'élève à environ 1500 euros par mois. Ce chiffre augmente ensuite d'une centaine d'euros mensuels à chaque changement d'échelon, ce changement étant de droit. Le salaire médian maximal s'obtient après plus de quatre ans de carrière hors classe (à l'échelon 11 de ce grade) : il atteint environ 2700 euros nets par mois, soit le double de la rémunération d'un infirmier scolaire qui débute dans ses fonctions. À noter : au salaire brut peut s'ajouter une prime, qui dépend principalement de l'environnement de travail (internat, réseaux d'éducation prioritaire – REP -…). Un « plus » qui peut faire une belle différence.

L'infirmier ou infirmière scolaire exerce son métier au sein d'une école primaire ou élémentaire, d'un collège ou d'un lycée, dans son infirmerie. Tout comme les enseignants et les autres personnels présents sur place, il travaille sous l'autorité hiérarchique du chef d'établissement. Jouant un rôle de pivot, il collabore avec tout un éventail d'interlocuteurs : en fonction des situations, il est amené à dialoguer avec les équipes pédagogiques, mais aussi avec l'assistante sociale, le corps médical extérieur et, bien sûr, les parents d'élèves.

Les infirmiers scolaires évoluent tout au long de leur carrière en grimpant dans les échelons et en progressant dans les grades de la fonction publique. Ils peuvent ainsi atteindre la classe supérieure, puis le grade hors classe, le plus rémunérateur. Les infirmiers désireux d'étendre leurs compétences et de varier les expériences peuvent aussi choisir d'exercer leur métier dans un nouvel environnement : du cabinet libéral à l'hôpital, les options sont multiples. Et s'ils rêvent d'une nouvelle spécialisation (anesthésie, puériculture…), les plus motivés ont la possibilité de repasser des concours, voire d'emprunter des passerelles pour devenir médecin.

Tous les établissements d'enseignement, tant publics que privés, peuvent être amenés à recruter des infirmiers scolaires pour accompagner leurs élèves. On retrouve principalement ces professionnels dans les écoles, les collèges et les lycées. Cependant, un poste dans une université est également possible pour les admis au concours de recrutement d'infirmiers de l'éducation nationale. À noter : certains postes d'infirmier scolaire concernent en fait plusieurs écoles. Il peut également s'agir de postes dits « inter degré », c'est-à-dire englobant des établissements de différents niveaux.