Growth hacker

Un growth hacker (code ROME M1705) est en charge du développement de la croissance d'entreprises, plus spécifiquement de startups. Professionnel de la communication digitale, il utilise les techniques du webmarketing pour atteindre ses objectifs. Son but est de trouver des méthodes pour accroître la réputation de son entreprise sur Internet, et trouver de nouveaux clients efficacement et à moindre coût.

Contrairement au marketing traditionnel, le growth hacking est orienté vers les nouvelles technologies et privilégient des techniques qui peuvent être rapidement testées et mesurées. Il utilise ainsi des méthodes comme l'optimisation des taux de conversion, le marketing viral ou encore l'analyse comportementale des consommateurs, pour élaborer des stratégies et atteindre des objectifs de croissance. Dans une démarche itérative, le growth hacker cherche constamment à améliorer sa pratique et à adapter ses plans pour garantir le meilleur résultat. À l'affût des tendances, il réalise des veilles régulières pour trouver de nouveaux canaux d'acquisition (réseaux sociaux, emailing).

Il n'existe pas de diplôme spécifique pour devenir growth hacker. Une formation de niveau bac +5 en webmarketing est la voie recommandée, les étudiants peuvent s'orienter vers un cursus dispensé par une école de communication ou de commerce. Parmi les diplômes permettant d'occuper un emploi de growth hacker, on peut citer :

• Bachelor marketing et communication digitale.
• Master marketing, vente parcours marketing stratégique et digital, ou parcours marketing opérationnel et digital.
• Mastère data marketing.
• Mastère stratégies digitales.

Après un bac général, une formation niveau bac +5 en marketing digital permet d'acquérir les compétences nécessaires pour élaborer des stratégies de growth hacking. Les étudiants apprennent à s'approprier des outils numériques, à analyser un marché et à définir des objectifs précis dans le cadre de la mise en œuvre d'un plan global de croissance. Ils étudient les différentes techniques du marketing digital : référencement naturel et payant, emailing, ou encore marketing d'influence. Les élèves abordent aussi les aspects plus techniques de leur futur métier : analyse de performances, automatisation, extraction et analyse de données (data driven).

Il existe par ailleurs des formations spécifiques, entièrement dédiées au growth hacking. Il s'agit de cursus courts permettant d'être opérationnel rapidement. Les élèves apprennent à mettre en place des actions concrètes et à utiliser les outils propres au growth marketing.

Les missions d'un growth hacker sont variées et tendent vers un objectif : accompagner le développement d'une entreprise. Parmi les principales tâches assurées par un growth hacker, on retrouve :

• Identification et exploitation de nouveaux canaux d'acquisition.
• Optimisation des campagnes de marketing existantes.
• Développement de stratégie de contenu viral.
• Optimisation de l'expérience utilisateur pour maximiser les conversions.
• Mise en place de mécanismes d'engagement.
• Rétention des utilisateurs : analyse des causes de désabonnement, développement de programmes de fidélité.
• Optimisation des offres.
• Définition et suivi des KPI.
• Interprétation de données pour orienter les décisions.
• Création de processus de marketing automatisés.

• Travailler dans un environnement dynamique et innovant qui favorise l'expérimentation et la créativité.
• Bénéficier d'une rémunération attractive, qui gratifie la maîtrise de compétences pointues.
• Profiter de l'opportunité d'exercer son métier dans des structures variées : de la petite startup locale à la grande société multinationale, dans tous les secteurs d'activité.

• Devoir continuellement mettre ses connaissances à jour dans un secteur qui évolue très rapidement.
• Dépendre de plateformes (réseaux sociaux, outils), qui évoluent, elles aussi, régulièrement, et dont les changements peuvent anéantir la stratégie mise en place.
• Rencontrer des difficultés à démontrer la valeur ajoutée de ses actions, lorsque les résultats du projet ne sont pas immédiatement visibles.

Le growth hacker est avant tout un professionnel curieux. Son sens de l'analyse lui permet d'identifier des opportunités de croissance inexploitées. Sa créativité et son sens de l'adaptation lui permettent ensuite de développer des solutions originales.

Sur le plan technique, le growth hacker maîtrise l'analyse de données et possède des compétences en programmation, en référencement et en automatisation. Il combine ces connaissances à sa compréhension des comportements des utilisateurs pour optimiser l'expérience client. Persévérant, il n'hésite pas à se remettre en question pour peaufiner ses stratégies et ses méthodes. Fin communicant, il collabore efficacement avec les équipes marketing et commerciale, et sait faire preuve de pédagogie pour expliquer ses actions.

Un growth hacker junior débute dans le métier avec un salaire de 2 900 euros brut par mois, soit environ 2 200 euros net mensuel. La rémunération dépend ensuite de plusieurs critères, dont l'expérience du professionnel et l'entreprise qui l'emploie.

Le niveau d'expérience et les missions confiées au growth hacker influent de manière importante sur son salaire. Après plusieurs années, un professionnel du growth hacking peut bénéficier d'une rémunération comprise entre 40 000 et 50 000 euros brut par an. Cela correspond à une fourchette de 2 600 à 3 250 euros net tous les mois. Les plus expérimentés peuvent prétendre à un revenu annuel de 65 000 euros brut. Pour un temps complet, cela équivaut à 4 225 euros net par mois, et presque 28 euros net de l'heure. En complément, le growth hacker peut profiter de primes (prime d'objectif, intéressement), et de divers avantages en nature.

Un growth hacker peut tout à fait exercer sa profession en freelance. Son salaire varie alors en fonction de ses tarifs, du nombre de clients accompagnés et de ses charges. En effet, le chiffre d'affaires est à distinguer de la rémunération. En tant qu'indépendant, il devra s'acquitter de cotisations, calculées d'après son chiffre d'affaires mensuel ou trimestriel.
Ses tarifs sont généralement fixés à l'heure, ou à la journée. En moyenne, le TJM (tarif journalier moyen) d'un growth hacker est de 360 euros. Les plus expérimentés peuvent, quant à eux, gagner jusqu'à 750 euros pour une journée de travail.

Le growth hacker travaille fréquemment au sein des locaux de son entreprise. Le métier se prête facilement au télétravail et peut aussi s'exercer de manière hybride, ou en full remote. Le travail se fait principalement sur ordinateur, avec une utilisation importante d'outils numériques. Ses horaires peuvent être flexibles. Le growth hacker doit adapter son planning aux périodes d'activité plus intenses (lancement d'un produit, démarrage d'une campagne), en réalisant des heures supplémentaires.

Le growth hacker exerce sous la direction d'un responsable marketing. Dans des structures plus petites, il peut être amené à rendre directement des comptes au fondateur de l'entreprise. Dans sa société, il occupe une position transversale et interagit avec différents départements : équipe produit, développeurs, service marketing, équipe commerciale et service client.

Après plusieurs années d'expérience, un growth hacker peut naturellement évoluer vers un poste d'encadrement. Il peut ainsi devenir responsable d'équipe et obtenir le titre de head of growth. Sa mission devient alors purement stratégique, et il est chargé de gérer l'activité de son équipe.

Un growth hacker expérimenté peut aussi se spécialiser dans l'une de ses thématiques de prédilection, et occuper un poste de responsable expérience client, web marketing ou acquisition.

S'il occupe un emploi salarié, il dispose également de l'opportunité de choisir la voie de l'indépendance en se lançant en tant que freelance, ou en fondant sa propre entreprise. Il peut aussi se tourner vers la formation et partager ses connaissances à des étudiants.

Un growth hacker dispose de différentes opportunités d'emploi. À l'ère du numérique, de nombreuses entreprises peuvent lui offrir un poste :

• Les startups et les scale-ups qui cherchent à accélérer leur croissance.
• Les plateformes de e-commerce et les marketplaces.
• Les entreprises SaaS (Software as a Service).
• Les studios de jeux vidéo et d'applications mobiles.
• Les agences spécialisées : les agences de growth marketing, les cabinets de conseil en digitalisation, les agences web ou marketing spécialisées dans l'acquisition.
• Les grandes entreprises souhaitant développer leur présence sur le web.
• Les banques et assurances.

Un growth hacker peut exercer son métier dans tous les secteurs d'activité. Toutefois, il s'agit généralement d'entreprises présentes sur le web, avec un besoin d'acquisition rapide de nouveaux utilisateurs et clients.