Fiscaliste

Sur le plan fiscal, la législation évolue très vite et pour les entreprises, il n’est pas toujours facile d’anticiper les changements. Pourtant, ces évolutions ont un impact direct sur la gestion financière des entreprises. Avoir recours à un professionnel spécialiste en droit fiscal tel qu’un fiscaliste est souvent nécessaire.

En outre, le fiscaliste (code ROME K1903) est un conseiller qui veille au bon fonctionnement des entreprises sur le plan juridique et fiscal. Il exerce soit en tant que salarié d’une entreprise, soit comme consultant à son compte ou alors au sein d’un cabinet d’expertise. Sa mission consiste à défendre les entreprises et les clients sur certains dossiers en leur proposant des solutions fiscales pertinentes. Il doit les aider à payer le moins d’impôts possible tout en respectant la législation en vigueur.

Le fiscaliste conseille aussi l’entreprise sur les projets importants comme les opérations de fusion, d’acquisition ou de restructuration. En cas de contrôle judiciaire, il doit trouver les arguments nécessaires pour défendre les intérêts de la société afin d’éviter le redressement fiscal.
Il est possible de retrouver le fiscaliste sous les appellations, spécialiste des problèmes fiscaux, juriste spécialisé en droit fiscal ou encore juriste fiscaliste.

Il est préférable d’être titulaire d'un master 2 pour pouvoir prétendre à un poste de fiscaliste. Les formations diplômantes à privilégier sont les formations en droit des affaires, droit fiscal, comptabilité ou en école de commerce.
Avant de se lancer dans de telles études, il est possible de se familiariser avec le domaine de la finance et de la comptabilité dès l'obtention du bac en suivant par exemple le BTS CG (Comptabilité Gestion).

Pour devenir fiscaliste, il faut avoir un niveau d’études équivalent à un bac +5 avec une forte expérience dans le droit, l’administration ou la fiscalité. L’idéal étant un double diplôme en finance et en droit fiscal comme un master dans une filière juridique ou comptable, un master en droit des affaires, droit fiscal, droit économie et gestion, sciences politiques, stratégie fiscale de l’entreprise, ou encore en fiscalité internationale.
Un diplôme avec une double compétence en école de commerce (3 ans) et à l’université (master 2 en droit fiscal) est un cursus apprécié par les recruteurs, car il comprend des connaissances financières, comptables et juridiques à la fois.
Deux autres diplômes possibles pour exercer le métier de fiscaliste sont le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) pour les avocats fiscalistes ou le diplôme d’université de juriste-conseil d’entreprise (DJCE).

Vous envisagez une carrière de Fiscaliste ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• Analyser les aspects fiscaux et juridiques d'une société.
• Veiller au respect des normes et législations fiscales.
• Choisir le régime fiscal le plus adapté à la situation de l'entreprise.
• Rôle de conseil auprès de l'entreprise.
• Défendre les intérêts fiscaux de l'entreprise et des clients.
• Assurer une veille permanente en matière fiscale.
• Animer d’éventuelles formations juridiques et fiscales.

• Le droit fiscal se développe de plus en plus, il y a donc de nombreux débouchés sur le marché du travail.
• C'est un métier de contact, le fiscaliste est en relation directe avec les entreprises et les clients.
• Le salaire des fiscalistes est très attractif dès le début de carrière.

• C'est un métier qui demande beaucoup de rigueur et qui peut parfois être stressant. En effet, la moindre erreur sur les chiffres ou les dates, par exemple, peut avoir de graves conséquences.
• Le rôle de conseiller nécessite d'être toujours à l'affût de l'information et des évolutions.
• Le fiscaliste peut se déplacer fréquemment, ce qui peut être un inconvénient pour sa vie personnelle.

Le métier de fiscaliste nécessite d’avoir un bon relationnel, car il est en contact avec les différents services de l’entreprise. Il travaille aussi au contact des administrations locales et régionales, des assurances et des professionnels de la finance.
En cabinet, celui-ci doit être à l’écoute des clients et se doit de satisfaire leur demande. C’est un métier juridique et financier qui exige d’avoir un bon esprit de synthèse et d’analyse, d’être rigoureux et organisé dans le travail.
De plus, il faut être réactif et capable de travailler sous pression. Le fiscaliste doit être curieux et à l’écoute de l’actualité fiscale qui change régulièrement.

Enfin, la profession requiert de parfaites connaissances juridiques et fiscales et de solides compétences en finance et gestion informatique. Il faut être à l’aise avec les chiffres et une bonne maîtrise de l’anglais est un atout non-négligeable.

La rémunération moyenne d'un fiscaliste est de 55 000 à 65 000 euros bruts par an (environ 4 500 à 5 400 euros bruts par mois). Son salaire est surtout décidé en fonction de son employeur, de ses années d'expérience et de sa spécialité.
Selon l'étude sur la rémunération 2020 du cabinet de recrutement Hays, le salaire junior d'un fiscaliste se situe entre 26 000 et 65 000 euros bruts par an (moins de 5 ans d'expérience). La variation du salaire dépend de la taille du cabinet d'avocat et surtout de la région d'exercice. Sans surprise, ce sont les régions d’Ile-de-France et du Sud-Ouest où les salaires sont les plus élevés. Pour un fiscaliste travaillant dans un cabinet avec plus de 50 salariés, le salaire moyen est de 38 000 à 65 000 euros bruts (entre 3 100 et 5 400 euros bruts par mois) contre 36 000 à 54 000 euros bruts par an (entre 3 000 et 4 500 euros bruts par mois) pour un fiscaliste travaillant dans le nord-ouest.
Avec les années d'expérience (plus de 5 ans), le salaire d'un fiscaliste senior peut monter très haut. Selon la même étude, la rémunération se situe entre 35 000 et 100 000 euros bruts par an (2 900 et 8 300 euros bruts par mois). Une spécialisation du fiscaliste peut jouer sur son salaire annuel. Ainsi, un fiscaliste international peut gagner jusqu'à plus de 10 000 euros en plus, par an, grâce à ses compétences supplémentaires. C'est la même configuration pour un juriste fiscaliste.

Le fiscaliste travaille essentiellement en entreprise ou en cabinet au sein d'une équipe de fiscalistes et de juristes. Il est donc en constante relation avec ses collaborateurs, mais également avec ses clients (entreprises ou particuliers) ainsi qu'avec les administrations locales et régionales.
Enfin, le métier de fiscaliste est un métier de bureau, mais il se peut que celui-ci soit amené à se déplacer souvent en France ou bien à l'étranger pour rencontrer ses clients.

Dans les grandes entreprises disposant d’un département fiscal important, il est possible de se spécialiser dans certains domaines comme la fiscalité internationale, la TVA, la Contribution Economique Territoriale (CET), etc.
Un fiscaliste d’entreprise peut aussi devenir directeur fiscal ou évoluer vers un poste de consultant en cabinet d’expertise-comptable. Avec les années d’expérience, il peut également viser un poste de directeur juridique et fiscal.
De plus, après 8 années d’expérience professionnelle, un fiscaliste issu d’une filière comptable peut aussi devenir avocat à condition d’avoir travaillé dans le service juridique d’une entreprise ou d’une administration.
Quant au fiscaliste exerçant en cabinet, ce dernier peut espérer devenir associé.

Les PME, les grandes entreprises ou autres cabinets spécialisés en fiscalité sont les principaux employeurs des fiscalistes.