Endocrinologue

Un endocrinologue est un médecin spécialiste du système endocrinien, c'est-à-dire des organes qui libèrent des hormones dans le sang, comme la thyroïde, les glandes surrénales et les ovaires. Tantôt libéral tantôt praticien hospitalier, ce professionnel de santé établit le diagnostic, définit le traitement et suit l'évolution des pathologies dues à des troubles hormonaux ou métaboliques. Comme la plupart des médecins spécialistes, l'endocrinologue se consulte uniquement sur ordonnance. C'est à lui que le médecin généraliste, le cardiologue, voire le gynécologue, adressent leurs patients lorsqu'ils soupçonnent une thyroïdite de Hashimoto, une puberté précoce, un syndrome des ovaires polykystiques ou un diabète : fréquemment, le médecin endocrinologue est également spécialisé en diabétologie. Le métier d'endocrinologue correspond au code ROME J1102, qui regroupe toutes les professions liées à la médecine généraliste et spécialisée.

Comme toute la médecine de spécialité, le métier d'endocrinologue nécessite un très haut niveau d'études. Si vous rêvez de l'exercer, il vous faudra décrocher le DE (diplôme d'état) de docteur en médecine et le DES (diplôme d'études spécialisées) d'endocrinologie. Ces sésames s'obtiennent après 10 à 11 ans de formation. Ils sont précédés du DFGSM (diplôme de formation générale en sciences médicales), qui conclut les trois premières années d'études de médecine, et du DFASM (diplôme de formation approfondie en sciences médicales), de niveau bac +6.

La formation pour devenir médecin endocrinologue est sélective et très longue. Mais aux plus motivés, rien n'est impossible ! Pour se préparer au mieux aux études de médecine, il est conseillé d'opter pour un bac général avec une spécialité scientifique. Une fois bachelier, il faut s'inscrire en première année à l'université. Deux parcours sont possibles : le PASS (parcours d'accès spécifique santé) et la L.AS (licence avec option accès santé). À l'issue de la première année, il faut réussir le difficile concours permettant de poursuivre le cursus. Celui-ci se compose de trois cycles. Le premier donne les bases de la connaissance médicale. Le deuxième cycle (ou externat) apporte un approfondissement et permet d'aborder la pratique clinique. Le troisième (ou internat) correspond à la spécialisation, en l'occurrence en endocrinologie-diabétologie. Il s'achève, après validation des stages, des enseignements et d'une thèse, par l'obtention du DE de docteur en médecine et du DES d'endocrinologie.

Le médecin endocrinologue a pour première mission le dépistage et le diagnostic des différentes pathologies endocriniennes. Ce spécialiste assure la prise en charge des patients qui lui sont adressés, réalise l'anamnèse, prescrit les examens et les analyses nécessaires, et en interprète les résultats. Une fois son diagnostic posé, il détermine et prescrit le traitement le plus adapté (médicament, sport, mise en place de bonnes pratiques de nutrition…), et contrôle l'évolution de l'état de santé de ses patients. En plus de sa pratique médicale, l'endocrinologue peut avoir une activité de recherche scientifique et/ou d'enseignement.

• L'endocrinologie est un domaine vraiment passionnant pour qui s'intéresse au corps humain, à son fonctionnement et à des pathologies systémiques comme le diabète.
• Bien considéré et au service des autres, le métier d'endocrinologue est très valorisant pour les professionnels.
• Grâce à son haut niveau de formation et à son statut de spécialiste, un médecin endocrinologue peut prétendre à un salaire élevé et profiter de belles perspectives d'emploi et d'évolution.

• Les études de médecine qui conduisent au métier d'endocrinologue sont particulièrement longues, intenses et sélectives.
• Comme de nombreux médecins, l'endocrinologue peut être amené à travailler de très nombreuses heures : pas toujours facile de se reposer ni de profiter d'une vie de famille.
• Patients stressés, agressifs, en difficulté sociale ou dans des états de santé très graves : un médecin endocrinologue peut se trouver face à des situations compliquées, difficiles à gérer sur le plan émotionnel.

Expert du système endocrinien, l'endocrinologue dispose de tous les savoir et savoir-faire nécessaires pour prendre en charge la santé humaine : du fonctionnement des surrénales à l'influence de la nutrition sur le diabète, il est une encyclopédie dans son domaine ! Curieux et passionné, ce spécialiste s'informe continuellement des découvertes et innovations de la médecine. Doté de belles capacités d'observation et d'analyse, essentielles pour poser les diagnostics, c'est aussi une personne discrète, qui respecte à la lettre le secret médical. Pour bien exercer son métier de contact, des qualités humaines sont également essentielles : à l'écoute, emphatique et rassurant, un bon endocrinologue sait aussi se montrer pédagogue lorsqu'il s'agit d'expliquer la nature d'une pathologie ou les mesures à mettre en place pour la traiter. Enfin, très résistant, l'endocrinologue sait faire face au stress comme à la fatigue physique.

En France, le salaire moyen d'un médecin endocrinologue s'élève à environ 6 600 euros bruts par mois. À noter : pour les professionnels exerçant dans des cabinets libéraux, les charges et les impôts à déduire représentent plus de la moitié de ce chiffre.

Actuellement, un médecin endocrinologue français empoche un salaire brut compris entre 3 100 et 10 100 euros par mois. Les écarts de rémunération observés sur notre territoire sont donc très importants. Ces différences s'expliquent en grande partie par le contexte d'exercice. Le salaire médian d'un endocrinologue libéral est en effet plus élevé que celui d'un praticien hospitalier, soumis à une grille salariale plus contraignante (mais pas aux charges de son confrère indépendant). C'est d'autant plus vrai si le professionnel est conventionné secteur 2 ou 3 et fixe librement ses tarifs en pratiquant des dépassements d’honoraires. Autre point important : les endocrinologues libéraux sont rémunérés à l'acte. Leur salaire net varie ainsi chaque mois en fonction des patients reçus. Les médecins salariés, eux, bénéficient d'un taux horaire fixe, ainsi que des différents avantages liés à l'emploi salarié, comme la prime annuelle. Enfin, le salaire moyen d'un endocrinologue est également variable en fonction de son expérience et de sa notoriété. Un jeune médecin débutant ne peut évidemment pas prétendre à la même rémunération qu'un grand professeur qui exerce au sein d'un cabinet très réputé.

L'endocrinologue travaille en général dans un cabinet, que celui-ci se situe en ville ou dans un hôpital. Plus rarement, on peut le retrouver dans un laboratoire de recherche ou face à des étudiants désireux de se former à son métier. Le principal interlocuteur de l'endocrinologue est évidemment le patient. Mais ce professionnel de santé travaille aussi en collaboration avec d'autres médecins, dans le cadre de suivis pluridisciplinaires ou lorsqu'il prend le relais de confrères moins spécialisés. Les horaires des endocrinologues sont chargés. À l'hôpital, en raison des gardes, ils peuvent être nocturnes.

Après une carrière en milieu hospitalier, un endocrinologue peut prendre de nouvelles responsabilités en devenant chef d'un service de diabétologie-endocrinologie. Une belle promotion pour ceux que le management d'équipe intéresse. Un endocrinologue attiré par la recherche peut également évoluer dans cette direction. Du diabète au gigantisme, les sujets à explorer restent nombreux. Autre piste : l'enseignement, si celui-ci ne fait pas déjà partie des missions de l'endocrinologue. Le travail en CHU (centres hospitaliers universitaires) permet d'allier partage des connaissances et pratique clinique. Enfin, un endocrinologue praticien hospitalier peut décider de quitter son emploi salarié pour ouvrir un cabinet libéral. L'occasion de profiter d'une plus grande autonomie et éventuellement d'augmenter ses revenus.

Qu'ils soient publics ou privés, les établissements de soins sont les principaux pourvoyeurs d'emploi pour les médecins endocrinologues. Ces professionnels de santé exercent ainsi dans les hôpitaux, les CHU et les cliniques. Les endocrinologues travaillent aussi fréquemment à leur compte, au sein de cabinets libéraux, parfois avec un associé qui les complète (autre endocrinologue, diabétologue, spécialiste en nutrition…). Enfin, s'ils sont enseignants-chercheurs, les universités peuvent bien sûr également leur offrir un emploi intéressant.