Aiguilleuse / Aiguilleur

L'aiguilleur, que ce soit dans le secteur ferroviaire ou aérien, a pour mission principale de gérer et d’organiser le trafic. Dans le secteur ferroviaire, un aiguilleur du rail (Code ROME N4401) doit définir les trajets des trains et organiser leur itinéraire pour que la circulation soit fluide et sécurisée. Cela demande une grande capacité d'anticipation et d'organisation. Il doit également surveiller en temps réel les circulations, gérer les retards ou incidents qui peuvent survenir sur la voie, et ajuster les horaires afin de limiter les désagréments pour les passagers. Dans le secteur aérien, l'aiguilleur du ciel (Code ROME N2202) assure la gestion de la circulation aérienne en coordonnant les départs et arrivées des avions, toujours dans le but de garantir la sécurité des passagers. Peu importe le secteur, l'aiguilleur doit assurer un intervalle suffisant entre les départs pour éviter les accidents.

Pour devenir aiguilleur du ciel dans l’aviation civile en France, il n’existe qu’une seule formation, celle proposée par l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) à Toulouse. Cette formation, accessible après un concours d’entrée sélectif, dure trois ans et est ouverte aux candidats titulaires d’un bac+2 et maîtrisant l’anglais. À l’issue de cette formation, le diplômé obtient un niveau bac+5, lui permettant de devenir contrôleur aérien.
En ce qui concerne le métier d’aiguilleur du rail, la SNCF est l’unique entreprise à délivrer le diplôme nécessaire à l’exercice de cette profession. Il existe deux formations en alternance permettant d’y accéder : le Titre Aiguilleur du rail (équivalent bac) et la formation de niveau bac+1 Agent de Transport et d’Exploitation Ferroviaire.

Pour devenir aiguilleur du ciel, il existe une seule formation : celle de l’École Nationale de l’Aviation Civile (ENAC) à Toulouse. Très sélective, elle ne recrute qu'une cinquantaine de candidats par an, sous certaines conditions.
Pour intégrer l’École Nationale de l’Aviation Civile, vous devrez :

• Réussir un concours, organisé dans les grandes métropoles régionales ;
• Être titulaire d'un diplôme de niveau bac+2, de préférence dans une filière scientifique ou d'ingénieur ;
• Avoir moins de 27 ans au 1er janvier de l'année du concours ;
• Avoir un excellent niveau d'anglais ;
• Passer un examen médical pour vérifier vos aptitudes physiques et mentales.

La formation se déroule sur trois ans, avec 18 mois consacrés à la théorie et aux stages pratiques.
Pour devenir aiguilleur du rail, la SNCF est la seule entreprise à délivrer le diplôme nécessaire. Deux formations en alternance sont proposées pour y parvenir :

• Titre Aiguilleur du rail (équivalent bac) : cette formation dure 8 mois et alterne entre des périodes théoriques et pratiques. La partie théorique se déroule dans un centre de formation SNCF, situé en Île-de-France ou en province, tandis que la formation pratique se fait en établissement de circulation ferroviaire SNCF.
• Agent de Transport et d'Exploitation Ferroviaire (bac +1) : cette formation dure 12 mois et combine également théorie et pratique. Les cours théoriques sont dispensés dans les centres de formation SNCF ou dans des lycées partenaires, tandis que les stages pratiques se déroulent dans des établissements de circulation ferroviaire SNCF.

L'aiguilleur aérien a pour missions :

• Assister les pilotes avant, pendant et après le vol ;
• Surveiller la circulation aérienne en temps réel, tant dans les airs qu'au sol ;
• Identifier les anomalies et prendre les mesures d’urgence nécessaires ;
• Transférer les vols lorsqu'ils sortent de son périmètre de contrôle ;
• Communiquer par radio avec les pilotes et les autres unités ;
• Analyser les informations en temps réel.

L’aiguilleur du rail a pour missions :

• Déterminer les itinéraires des trains ;
• Superviser la circulation des trains en temps réel sur le réseau ferré national ;
• Garantir la sécurité des trains, des passagers et des équipes de maintenance ;
• Fermer les voies pour maintenance et travaux ;
• Appliquer les procédures de sécurité lors du départ et de la circulation des trains ;
• Manipuler les signaux et l’aiguillage.

• Des missions diverses : comme dans tous les métiers liés au transport de passagers, chaque jour apporte son lot de situations différentes, ce qui rend les missions intéressantes et permet d’éviter la monotonie.
• Impact positif : en gérant le trafic, l'aiguilleur évite les accidents et incidents, ce qui permet aux passagers de voyager en toute sécurité et procure une grande satisfaction.
• Travail en équipe : les aiguilleurs travaillent souvent en binôme, ce qui permet d’apprendre des autres et d’éviter l’isolement social.
• Sécurité de l’emploi : en travaillant souvent pour de grandes entreprises ou dans le secteur public, les aiguilleurs ont l'avantage de bénéficier d'une bonne stabilité professionnelle.

• Travail sous pression : pour respecter les délais et gérer les imprévus, l'aiguilleur doit prendre des décisions rapides, ce qui peut être source de stress.
• Horaires décalés : ce métier demande d'être disponible à toute heure, y compris la nuit, le week-end et parfois les jours fériés. Cela peut rendre la vie personnelle un peu plus compliquée.
• Vigilance et concentration constantes : l'aiguilleur doit rester attentif pendant de longues périodes, ce qui peut être épuisant. Il est essentiel de rester concentré pour éviter toute erreur.

Pour exercer le métier d’aiguilleur, que ce soit dans le domaine aérien ou ferroviaire, plusieurs compétences sont essentielles. La maîtrise de l’anglais est indispensable, car elle facilite la communication avec des équipes internationales. Il est aussi important de savoir rester concentré, car l’aiguilleur doit être vigilant en permanence, même lors de situations complexes. Enfin, une bonne connaissance des procédures de sécurité, qu’il s’agisse des situations courantes ou des imprévus, est primordiale pour garantir un aiguillage sûr et une gestion fluide du trafic.

Le salaire de base pour un aiguilleur de rail se situe entre 23 400 € et 28 000 € par an, et peut être ajusté en fonction de l’expérience et des formations. À cette rémunération s’ajoutent des primes pour les heures de nuit, les week-ends et les jours fériés, ainsi qu’une prime annuelle de vacances et une prime d’exploitation.
En plus de ces avantages, des primes individuelles et d’intéressement sont souvent proposées, ainsi qu’une couverture sociale, une mutuelle et une aide au logement. L’aiguilleur et sa famille peuvent aussi bénéficier d’un accès gratuit ou à tarif réduit aux trains du réseau.
Le poste d’aiguilleur du ciel, quant à lui, fait partie des métiers les mieux rémunérés. Son salaire en tant que débutant se situe généralement entre 2 000 et 2 500 euros nets par mois. Ce montant peut rapidement augmenter avec l’expérience et la gestion de zones plus complexes, atteignant jusqu’à 6 000 euros ou plus pour les professionnels les plus expérimentés. Des primes pour le travail de nuit, les jours fériés, ainsi qu'une participation aux bénéfices viennent compléter ce salaire, ce qui rend ce métier particulièrement attractif.

Le métier d'aiguilleur du rail présente des conditions de travail particulières. Les agents travaillent souvent selon des horaires décalés, incluant les nuits, les week-ends et les jours fériés. Ils doivent faire preuve d'une vigilance constante et être capables de gérer le stress lié à leurs responsabilités. L'aiguillage se fait fréquemment près des voies, avec des déplacements réguliers, ce qui exige une attention soutenue. En ce qui concerne l'aiguilleur du ciel, il travaille principalement dans une tour de contrôle ou au sol. Ses horaires sont également décalés, ce qui peut perturber la vie personnelle. Ces métiers, dans les deux secteurs, sont soumis à une pression importante. Il est donc indispensable de savoir prendre du recul pour maintenir son calme et éviter de craquer.

Après avoir acquis une expérience professionnelle dans le domaine, l'aiguilleur du ciel peut évoluer vers des postes de management et de direction au sein de l'aviation civile. De son côté, l'aiguilleur du rail a la possibilité de se diriger vers des responsabilités managériales en devenant technicien de circulation après plusieurs années d’expérience et une formation dispensée par la SNCF. Par la suite, il peut aussi répondre à des offres d’emploi de chef de circulation ferroviaire.

L’aiguilleur du rail est recruté par la SNCF, qui assure également sa formation. Chaque année, les besoins en effectifs pour ce poste sont considérables en France.
Quant à l’aiguilleur du ciel, il peut être embauché pour exercer dans le secteur civil, notamment au sein d’un aéroport, ou dans le secteur militaire, que ce soit à bord d’un aéronef ou dans un aérodrome militaire. Il a aussi la possibilité de travailler dans l’un des cinq centres de contrôle régionaux, situés à :

• Bordeaux,
• Aix-en-Provence,
• Reims,
• Brest,
• Athis-Mons.