Médecin coordonnateur / coordonnatrice

Le médecin coordonnateur (code ROME J1502) est un professionnel de santé exerçant principalement au sein des EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Il joue un rôle central dans la prise en charge médicale des résidents en coordonnant les soins dispensés par les différents intervenants : infirmiers, aides-soignants, médecins traitants, kinésithérapeutes. Il veille à la qualité des soins, élabore le projet de soins de l’établissement, participe à l’évaluation des pratiques et accompagne les équipes soignantes. Il ne remplace pas le médecin traitant mais agit en complémentarité, dans une logique de coordination et de prévention. Profession médicale exigeante, le médecin coordonnateur combine des compétences cliniques, organisationnelles et relationnelles. Il occupe une fonction stratégique dans les structures médico-sociales, contribuant à l’amélioration continue de la qualité de vie des résidents tout en répondant aux enjeux de santé publique et de vieillissement de la population.

Pour exercer comme médecin coordonnateur, il faut être titulaire d’un doctorat en médecine, obtenu après un DE (diplôme d'État) de docteur en médecine. Il est ensuite obligatoire de suivre une formation spécifique (DU ou DIU) en coordination en EHPAD, gérontologie ou médecine de soins palliatifs. L’inscription au Conseil de l’Ordre est indispensable pour exercer en tant que médecin.

Après avoir validé le deuxième cycle des études médicales et obtenu le diplôme d'État de docteur en médecine, le professionnel souhaitant exercer comme médecin coordonnateur doit suivre une formation complémentaire. Il s'agit généralement d'un diplôme universitaire (DU) ou inter-universitaire (DIU) en coordination médicale en EHPAD, gérontologie clinique, ou médecine de soins palliatifs. Ces formations sont proposées dans plusieurs facultés de médecine et permettent d'acquérir les compétences spécifiques liées à la coordination, l'organisation des soins, la bientraitance et la gestion de projet. Elles incluent des cours théoriques, des ateliers pratiques et parfois un stage en établissement. L’objectif est de préparer les médecins à leur futur rôle de pilote médical au sein des structures d’accueil pour personnes âgées, en lien avec les équipes soignantes, les familles, la direction et les autorités de tutelle.

Le médecin coordonnateur assure un rôle de référent médical au sein de l'EHPAD. Il élabore et met en œuvre le projet de soins, veille à la qualité et à la continuité des soins, évalue les besoins médicaux des résidents et participe à la formation continue des équipes. Il coordonne l'action des intervenants médicaux et paramédicaux, participe à la mise en place des protocoles et au suivi des indicateurs de qualité. Il est également impliqué dans les démarches éthiques, l'accompagnement en fin de vie et les projets de prévention en santé publique.

• Impact humain fort : Il améliore la qualité de vie des résidents et accompagne les équipes au quotidien.
• Poste stratégique : Il joue un rôle central dans la gouvernance médicale de l'établissement.
• Équilibre de vie : Le poste est souvent à temps partiel, compatible avec d’autres activités médicales.
• Mission transversale : Il intervient à la croisée du soin, de l'organisation, de l'éthique et du management.

• Responsabilité importante : Il porte la responsabilité de la coordination médicale et des décisions stratégiques.
• Rôle parfois mal compris : Il n'intervient pas en tant que médecin traitant, ce qui peut prêter à confusion.
• Tensions organisationnelles : Il doit gérer des enjeux complexes entre soignants, direction et familles.
• Poste administratif : Le travail comporte une part importante de gestion et de rédaction de protocoles.

Le médecin coordonnateur doit faire preuve de leadership médical, de pédagogie, d'écoute et de diplomatie. Il doit posséder une solide expertise en gériatrie, pathologies chroniques, éthique du soin, et en organisation des soins. La capacité à travailler en équipe, à manager des professionnels et à piloter des projets est essentielle. Il doit aussi maîtriser les outils de suivi qualité, de gestion des risques et avoir une bonne connaissance du cadre réglementaire. L'aisance relationnelle et rédactionnelle complète ce profil aux multiples casquettes.

Le salaire d'un médecin coordonnateur varie selon la structure, le temps de travail et l'expérience, mais il reste globalement attractif dans le secteur médico-social.

Un médecin coordonnateur débute généralement avec un salaire brut mensuel compris entre 4 000 € et 5 500 €, pour un temps plein. Ce montant peut varier selon le type d'établissement (public, privé, associatif), sa taille, sa localisation et le niveau de responsabilité. Le salaire moyen d'un médecin coordonnateur à temps complet peut atteindre 6 000 € brut mensuel. Le salaire médian se situe aux alentours de 5 200 €.

La rémunération inclut parfois des primes (astreinte, encadrement), une part variable liée à la performance ou aux résultats de l'établissement. La grille salariale du secteur public est fixée par la fonction publique hospitalière. Dans le privé, la négociation salariale est plus souple. Le taux horaire dépend du statut (contractuel, libéral, salarié) et du volume horaire défini avec l'employeur.

Le médecin coordonnateur exerce principalement dans les EHPAD, mais aussi parfois dans d’autres structures médico-sociales (USLD ou unités de soins de longue durée, établissements pour personnes handicapées, résidences autonomie). Il travaille en collaboration étroite avec le personnel soignant, les médecins traitants, la direction et les familles des résidents. Son temps de travail est souvent partagé entre réunions, rédaction, supervision et échanges cliniques. Il dispose d'un bureau au sein de l'établissement, avec accès aux dossiers médicaux informatisés. Il est soumis à des contraintes réglementaires strictes, et peut être amené à participer à des audits ou inspections sanitaires. Le travail en équipe et la communication sont au cœur de son quotidien.

Le médecin coordonnateur peut évoluer vers des postes à responsabilité dans le secteur médico-social : directeur médical, médecin inspecteur de santé publique, ou conseiller médical auprès de l'ARS. Il peut également se spécialiser en soins palliatifs, gériatrie ou management des établissements de santé. Certains choisissent d'enseigner en faculté de médecine ou d'intervenir comme expert ou formateur dans les domaines de la qualité et de la bientraitance. Le cumul avec une activité libérale ou hospitalière est aussi une voie d'évolution, permettant de conserver un ancrage clinique tout en développant des compétences organisationnelles.

Les médecins coordonnateurs sont recrutés par des EHPAD publics, privés ou associatifs, mais aussi par des groupes de cliniques, des centres hospitaliers disposant d'unités de long séjour, ou des réseaux de santé gérontologique. Les collectivités territoriales, mutuelles, fondations, et certaines associations spécialisées recrutent également ce type de profil. Avec l'évolution démographique, la demande pour ce métier est forte sur tout le territoire, en particulier dans les zones rurales et les régions en tension médicale. Les postes peuvent être à temps plein ou temps partiel, avec des possibilités d'exercice mixte ou en statut libéral selon les structures.