Guide touristique

Le guide touristique (code ROME G1201 : accompagnement de voyages, d’activités culturelles ou sportives) accompagne et encadre des groupes de personnes dans le cadre de visites culturelles, de balades dans la nature ou de circuits de tourisme. Ses publics principaux : des vacanciers de tous les âges, mais aussi des groupes scolaires. Sa mission en quelques mots : leur faire découvrir des sites, qu'ils soient naturels ou architecturaux, en évoquant leur histoire, leurs traditions et leur patrimoine (naturel, culturel, artistique ou gastronomique). À ne pas confondre avec le guide-conférencier ni avec le guide-interprète, détenteurs de titres spécifiques et d'une carte professionnelle, le guide touristique est parfois appelé guide-accompagnateur. En fonction de sa spécialité, on le connaît également sous le nom d'accompagnateur de tourisme, de voyage, d'excursions ou de randonnée.

Les métiers de guide et d'accompagnateur touristiques n'étant pas réglementés, aucun titre n'est indispensable pour avoir le droit de les exercer. Toutefois, pour décrocher un poste face à la concurrence, il reste préférable de détenir un diplôme. Un BTS (brevet de technicien supérieur) dans le secteur du tourisme, ou encore un BTSA (brevet de technicien supérieur agricole) mention développement et animation des territoires ruraux, représente la meilleure option. À moins d'opter pour un brevet ou un diplôme d'animation, également très apprécié.

Deux grandes voies sont possibles pour accéder aux métiers d'accompagnateur et de guide touristiques : poursuivre des études de tourisme ou valider un diplôme d’animateur. Dans le premier cas, il faut compter deux ans de formation. Objectif : décrocher un BTS, avec la mention tourisme ou VPT (vente de produits touristiques). Les étudiants souhaitant travailler en milieu rural peuvent également se tourner vers un BTSA. Tous ces diplômes se préparent après le bac, dans des lycées professionnels ou agricoles. Plutôt attiré par l'animation ? Vous pouvez accéder au métier de guide touristique en obtenant, au choix :

• Un BPJEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport)
• Un BAPAAT (brevet d'aptitude professionnelle d’assistant animateur technicien)
• Un BEATEP (brevet d’état d’animateur technicien de l’éducation populaire)
• Un DEFA (diplôme d’état aux fonctions d'animation)
• Un BEES (brevet d’état d’éducateur sportif)

De niveau 3 (CAP, BEP) ou 4 (bac), ces diplômes concluent des formations d'un an en centre agréé ou en CFA (centre de formation d'apprentis).

La première mission d'un guide touristique est de faire découvrir des lieux (villes, monuments, sites naturels…) en dévoilant leurs spécificités, leur histoire, leurs secrets… Mais ce n'est pas tout : le guide remplit également une fonction d'encadrement, il supervise le circuit ou la visite, choisit les lieux de pause, les lieux de restauration… Bref, il gère les parcours de A à Z ! Enfin, sa pratique professionnelle ne se limite pas à ses prestations sur le terrain. Bien souvent, le guide accomplit aussi un travail de recherche afin de pouvoir proposer de nouveaux produits touristiques aux agences avec lesquelles il collabore.

• Riche et stimulant, le métier de guide touristique permet une immersion permanente dans la culture et la nature.
• C'est un métier de contact, parfait pour celles et ceux qui aiment les gens !
• C'est un métier valorisant : quoi de plus satisfaisant que de transmettre des connaissances à un auditoire attentif ?
• C'est un métier varié : les circuits de découverte changent très souvent, tout comme les groupes de visiteurs.

• Le métier d'accompagnateur touristique implique souvent des horaires décalés. Quand on est guide, travailler le week-end est quasiment obligatoire, y compris quand on a une vie de famille.
• Ce métier est généralement précaire, avec de nombreux emplois saisonniers : dans le tourisme, la haute et la basse saison font la loi…
• À cause des périodes creuses de la basse saison, la rémunération d'un guide touristique est variable… Heureusement, la passion et le sourire des visiteurs compensent tout !

Métier de contact, de transmission et d'encadrement, la profession de guide touristique exige de nombreuses compétences. Outre une belle culture générale et une excellente mémoire, le guide doit faire preuve d'une vraie curiosité, qui lui permet d'accumuler toujours plus de connaissances intéressantes à partager. Parlant clairement, présentant bien, il livre des prestations soignées, d'autant plus agréables qu'il est également courtois et à l'écoute de chacun. Très autonome et responsable, l'accompagnateur touristique sait aussi travailler seul et assurer le bon fonctionnement du groupe qu'il accompagne. Et pour étendre l'éventail de ses missions et de ses publics, il maîtrise une voire plusieurs langues étrangères. Oui, tout ça !

En moyenne, un guide touristique gagne environ 1900 euros par mois, tous employeurs, expertises et niveaux d'expérience confondus. Mais dans ce métier saisonnier, où on ne touche pas le même salaire tout au long de l'année, les écarts de rémunération sont parfois très importants.

Il n'existe pas de grille salariale fixant le salaire brut de la profession. Actuellement, le salaire moyen d'un guide touristique oscille entre 1600 et 2200 euros par mois (sans prime), tandis que la rémunération d'un professionnel très expérimenté peut aller jusqu'à 45000 euros par an. Cependant, la plupart des guides ne travaillent pas de façon continue : le salaire médian plafonne en haute saison pour redescendre quand les touristes s'en vont… Tous les chiffres sont donc relatifs ! De plus, beaucoup de guides touristiques reçoivent une rémunération journalière plutôt que mensuelle : le salaire net journalier d'un professionnel payé à la journée se situe entre 50 et 70 euros. Enfin, certains guides touristiques sont indépendants et fixent donc eux-mêmes le montant de leur rémunération. Il peut s'agir d'un prix à la journée ou bien d'un taux horaire, variable en fonction de différents facteurs, comme le niveau de connaissances proposé (l'expertise a un prix !) ou encore la taille du groupe encadré. Ce qu'il faut retenir, c'est que si le métier permet une rémunération correcte, celle-ci est souvent fluctuante. Pour bien vivre quand on est guide touristique, il faut donc savoir épargner – ou exercer un métier complémentaire pendant les périodes creuses !

Les guides touristiques exercent principalement leur métier en extérieur, qu'ils arpentent les rues d'une ville, les allées d'un musée ou des sentiers de randonnée. S'il est freelance, un guide peut travailler totalement seul face au public, sans intermédiaire ni hiérarchie. S'il a un emploi en structure ou en agence de voyage, il collabore en revanche avec d'autres professionnels du tourisme, notamment pour leur proposer les circuits qu'il conçoit. Quant aux horaires de travail, quel que soit le statut choisi, ils sont fréquemment décalés afin de correspondre aux périodes les plus appréciées de touristes – week-ends et vacances scolaires inclus !

Pour évoluer dans le métier de guide touristique, on peut changer de domaine de spécialité (en passant de la nature à l'histoire) ou de statut professionnel (en quittant son emploi salarié pour lancer son entreprise). On peut aussi passer de nouveaux diplômes afin de devenir guide-conférencier ou guide-interprète. Un virage vers l'écriture, à travers la réalisation de guides de voyage, représente sinon une option intéressante pour se reconvertir sans abandonner sa passion. Autres pistes : devenir agent de développement local ou attaché de presse spécialité tourisme. Quant aux plus ambitieux, ils envisageront un poste de direction dans leur secteur, par exemple à la tête d'un office de tourisme !

Un guide touristique peut travailler pour le compte d'une agence de voyage ou d'un tour operator privé. Il peut également trouver un emploi dans le secteur public, en faisant acte de candidature auprès d'un organisme culturel ou du patrimoine, ou encore d'un office de tourisme. Bon à savoir : le secteur associatif n'est pas en reste quand il s'agit de recruter un guide, qu'il soit touristique, interprète ou conférencier. Les professionnels fans de faune et de flore, notamment, peuvent ainsi dénicher un emploi en se rapprochant des associations de protection de la nature.