Guide-Interprète

Véritable conteur du patrimoine, le guide-Interprète (code ROME G1201) est chargé d’accompagner les visiteurs d’un site culturel ou touristique afin de leur commenter ses richesses, en français ou dans une langue étrangère. Son rôle : donner vie aux vieilles pierres et raconter leur histoire. Il peut être amené à intervenir aussi bien dans des monuments historiques (églises, abbayes, châteaux, villes d’art et d’Histoire…) que dans des musées. Il peut également gérer des groupes dans le cadre de circuits organisés dans une région ou un pays, durant plusieurs jours. Dans ce cadre, il peut organiser la logistique inhérente au voyage : restauration, hébergement, animations… Il doit également maîtriser l’aspect pratique des sites : localisation des parkings et toilettes, distributeurs de billets… afin de répondre aux demandes diverses des touristes. Il intervient auprès d’un public très large : personnes âgées, scolaires, personnes en situation de handicap, professionnels, visiteurs français ou étrangers, et adapte ses visites en fonction des spécificités de chacun. Pour ce faire, un gros travail de préparation, de repérage, et de recherche préalable est nécessaire (bien souvent non rémunéré), afin de ne pas être pris au dépourvu face aux questions parfois très pointues ou incongrues de son groupe ! Gastronomie, traditions, Histoire, faune et flore… le guide doit maîtriser tous les sujets et avoir réponse à tout !

La possession de la carte professionnelle de guide-interprète national est indispensable. Elle est obtenue à l'issue d'une formation d'un an, après un BTS tourisme option accueil-animation professionnelle, ou après une licence Histoire de l'art et archéologie. Il existe aussi des examens organisés par les régions en fonction de leurs besoins.

La fonction est accessible avec une Licence professionnelle Guide Conférencier (ancien diplôme de Guide Interprète National) préparée en université ou établissement d’enseignement supérieur, qui permet l’obtention de la carte professionnelle, sésame indispensable pour exercer. Elle est accessible aux titulaires du BTS Tourisme, ou équivalent type bac+2 Histoire de l’art, archéologie, médiation culturelle, communication, LEA, langues, littératures et civilisations étrangères.

Le métier de Guide-Interprète vous intéresse ? Découvrez plus en détail les parcours de formations pour exercer ce métier.

Le guide-interprète peut :

• Concevoir une visite guidée en s'adaptant à la durée
• Réserver les entrées à un monument ou à un musée
• Informer les participants d'un point de rencontre et du déroulement de la visite
• Résumer les particularités d'un lieu
• Mener une visite en langue étrangère ou bilingue
• S'adapter aux attentes de son groupe (âge, niveau d'instruction, culture, etc.)

• Le guide-conférencier a le plaisir d'acquérir un savoir, de le transmettre, et de faire vivre un patrimoine. Seul habilité à tenir un discours dans de nombreux monuments devant un groupe non familial, il peut parfois profiter de la gratuité de l'entrée ou de prix réduits.
• Certains tour-opérateurs rémunèrent des guides-interprètes lors de voyages organisés ou de croisières, comme lors de voyages en Égypte, pour initier un groupe volontaire aux pharaons. Il ne paie alors pas son voyage.

• Il n'est pas facile de faire sa place, car la concurrence est rude et souvent sauvage, même si la carte officielle le protège au moins dans les musées et monuments. Cependant, l'érudition du guide dans un domaine particulier ou une langue rare, peut parfois faire la différence.
• Le métier est souvent précaire et saisonnier, et soumis à des horaires décalés. Si son savoir est respecté, il est souvent considéré comme ennuyeux et bavard.

Excellente culture générale : le guide doit être curieux de tout, et avoir (dans la mesure du possible) réponse à tout ! En matière d’Histoire et d’art, mais également d’autres domaines qui font l’identité d’une région ou d’un site, comme l’œnologie ou la géologie par exemple.
Pédagogue et adaptable à tout public. Sa patience peut être parfois mise à rude épreuve face à un groupe dissipé ou peu réceptif…
Une bonne capacité à mémoriser des connaissances et à les retranscrire de manière vivante : trouver la petite anecdote qui saura ranimer l’intérêt d’un groupe peut faire souvent la différence !
Goût pour les langues étrangères : maîtriser une ou plusieurs langues est nécessaire.

Le métier de guide-interprète peut permettre de gagner un salaire compris entre 22 000 et 30 000 euros brut par an. Cela correspond à un salaire brut compris entre 1 850 et 2 500 euros par mois. Le salarié percevra un salaire net mensuel compris entre 1 440 et 1 950 euros.

En début de carrière, le guide-interprète peut gagner un salaire compris entre 1 600 et 1 750 euros bruts par mois. Il percevra alors une rémunération nette mensuelle comprise entre 1 250 et 1 400 euros. Avec un taux horaire minimum de 10,53 euros, sa rémunération brute annuelle minimum sera de 19 000 euros. Le salaire de ce type de professionnel pour un profil junior est éventuellement plus élevé lorsqu’il maîtrise des langues recherchées. Avec plusieurs années d’expérience, un guide-interprète peut gagner jusqu’à 2 500 euros de salaire brut par mois. Cela correspond à un salaire net mensuel d’environ 1 950 euros. Chaque année, le professionnel percevra plus de 30 000 euros bruts sur 12 mois. Le salaire de ce type de professionnel peut être valorisé par le versement de certaines primes sur objectifs. Le salaire peut également être versé sur 13 ou 14 mois si le contrat de travail ou la convention collective le prévoient. Les primes variables sur objectifs individuels restent assez rares pour cette profession. L’entreprise peut néanmoins choisir de verser une prime d’intéressement ou une prime de participation. L’État ne propose pas de grille salariale imposant le salaire de ce genre de professionnel.

Pour être guide-interprète, il faut avoir un bon carnet d'adresse pour travailler le plus souvent possible. Indépendant et son propre patron la plupart du temps, il doit cultiver de bonnes relations avec les agences de voyages, les tour-opérateurs et les offices de tourisme. Il peut aussi se faire un nom sur les réseaux sociaux. Il peut aussi être salarié et exercer de manière permanente dans un site très fréquenté qui a une programmation soutenue.

La mobilité et la précarité inhérente à ce métier font que de nombreux guides se reconvertissent au bout de quelques années, s’ils sont en quête de stabilité personnelle et professionnelle. Certains deviennent forfaitistes, et conçoivent des circuits ou produits touristiques. D’autres peuvent créer leur propre agence de guidage.

Le métier est majoritairement saisonnier et précaire : le CDD ou la vacation y sont légion. En saison haute, l’été, il réclame un engagement soutenu : travail le week-end, les jours fériés, en période de vacances… alors qu’en basse saison, il faut souvent cumuler un autre emploi complémentaire, faute de besoins, à l’exception de quelques grands sites touristiques hautement fréquentés toute l’année (Mont-Saint-Michel, Musée du Louvre, Château de Versailles, etc.). Mais les places y sont chères ! Pour gagner sa vie, il est donc primordial d’être mobile.