Contrôleuse / contrôleur aérien

Le contrôleur aérien, également appelé l'aiguilleur du ciel ou ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ICNA), code ROME N2202, travaille dans un aéroport ou dans un centre de contrôle. Il est chargé d'assurer la sécurité des avions tout au long de leur trajet, de leur décollage jusqu'à leur atterrissage. Il gère les flux de circulation aériens. Il guide et conseille les pilotes. Le contrôleur aérien donne des instructions au pilote tout au long du vol concernant sa trajectoire, sa vitesse, et l'altitude à laquelle voler. Il est le relais de l'information entre les pilotes d'avion, tous les professionnels du secteur aérien et les services de la météo. Le contrôleur aérien possède une mission importante et n'a pas le droit à l'erreur. Il s'agit d'un acteur incontournable qui régule la circulation dans le ciel. En cas de besoin, il doit réagir très vite et prendre les bonnes décisions. Pour assurer ses missions, le contrôleur aérien utilise plusieurs outils comme des systèmes radar et des communications radio.

Voici les diplômes nécessaires pour exercer le métier de contrôleur aérien :

• Un baccalauréat général à dominante scientifique (mathématique, physique, chimie).
• Un diplôme de niveau bac+2 ou une licence dans le domaine scientifique.
• Ou deux années de classe préparatoire MPSI (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur) ou PCSI (physique, chimie et sciences de l'ingénieur).
• Le diplôme de l’École nationale de l'aviation civile (ENAC).
• Un diplôme d'ingénieur en aéronautique.

Il existe qu'une seule voie possible pour devenir contrôleur aérien en France. Après l'obtention d'un baccalauréat général avec spécialité « mathématiques », il est recommandé de poursuivre sur une prépa scientifique MPSI (mathématiques, physique et sciences de l’ingénieur) ou PCSI (physique, chimie et sciences de l'ingénieur), en choisissant en deuxième année l'une des filières suivantes : MP (Mathématiques et Physique), PC (Physique Chimie) ou PSI (mathématiques-physique, physique-chimie ou physique et sciences de l'ingénieur). Il est également possible d'opter pour un BTS, un BUT ou une licence. Puis, il faudra passer un concours pour entrer à l'École nationale de l'aviation civile (ENAC) et suivre la formation de contrôleur aérien, qui se déroule en trois ans.

Voici les grandes missions du contrôleur aérien, également appelé aiguilleur du ciel :

• Diriger les avions dans l’espace aérien assigné.

 

• Les guider lors des procédures d’atterrissage et de décollage dans les aéroports.
• Maintenir un flux de trafic aérien fluide.
• Assurer la sécurité des vols, des passagers et des populations que les avions survolent.
• Communiquer avec les pilotes tout au long du vol et leur donner un grand nombre d'instructions concernant leur altitude, leur position, les conditions météorologiques…
• Mettre en place des procédures d'alerte et des modifications de plan de vol en fonction des événements survenus ou en cas d’incident en vol.
• Collecter des données techniques et consigner tous les éléments d'activité des vols.
• Surveiller l'espace aérien pour détecter les intrusions non autorisées.
• Encadrer une équipe après quelques années d'expérience.

• Un métier passionnant et stimulant : Le contrôleur aérien possède de grandes responsabilités, il participe à la sécurité des vols et au maintien d'un trafic aérien fluide. Chaque journée est variée et comporte de nombreux défis.
• Une rémunération attractive : L'ingénieur du contrôle de la navigation aérienne joue un rôle crucial dans la bonne circulation aérienne. Pour cela, il travaille généralement en horaires irréguliers, c'est pourquoi son salaire est confortable et souvent accompagné de primes et autres avantages.

• Des places limitées : L'entrée à l’École nationale de l'aviation civile (ENAC) est très sélective et le niveau élevé. Il y a peu d'élus. Une cinquantaine de postes seulement sont proposés selon les besoins de l’aviation civile.
• Du stress et une pression importante : Le contrôleur aérien assume une partie de la responsabilité de la sécurité du vol et de ses passagers. Lorsqu'il y a une forte charge de trafic, des conditions météorologiques difficiles ou des situations d'urgence, il doit être capable de garder son sang-froid, résister au stress et à la pression afin de prendre des décisions rapides pour garantir la sécurité des vols.
• Des horaires de travail irréguliers : L'aiguilleur du ciel n'a pas d'horaires de travail réguliers et classiques. Il travaille le soir, les nuits et les week-ends.

Pour exercer le métier de contrôleur aérien, le professionnel doit maîtriser un certain nombre de compétences inhérente à son métier : l'anglais, les consignes en matière de sécurité des vols et d'accidents aériens, la réglementation de navigation de l'aviation civile et militaire, les textes liés à la sécurité des vols…

Afin d'être performant dans ce métier à hautes responsabilités, le contrôleur aérien doit être en bonne condition physique, être rigoureux, à l'écoute et avoir un grand sens des responsabilités. Par ailleurs, il doit être réactif, capable d'évaluer rapidement les risques et prendre des décisions. Enfin, ce professionnel du contrôle aérien doit avoir une bonne résistance au stress et une grande capacité à rester concentré.

Au cours des trois années de formation à l'ENAC, le contrôleur aérien stagiaire est rémunéré autour de 1 800 euros bruts par mois.

Une fois diplômé, l'ingénieur du contrôle de la navigation aérienne est fonctionnaire. Il perçoit une rémunération d'environ 2 200 euros bruts à l'échelon 1, soit en début de carrière. Un contrôleur aérien en fin de carrière peut toucher jusqu'à 8 000 euros mensuels. Des primes et des avantages sociaux peuvent venir compléter son salaire.

Le contrôleur aérien exerce son métier dans des tours de contrôle d'aéroport ou des centres de contrôle de routes. Pour réaliser ses missions, il utilise divers outils comme des ordinateurs, des radars et des radios. Il travaille au minimum en binôme et souvent en équipe. Il doit suivre des procédures strictes pour assurer la sécurité et l’efficacité du trafic aérien.

Tout au long de sa carrière, le contrôleur aérien aura accès à des concours internes lui permettant de se diriger vers la recherche ou des métiers du domaine du management dans les services de l’aviation civile. Toutefois, une fois diplômé, le contrôleur aérien s'engage à travailler 7 ans dans l’administration avant d’envisager une reconversion.

Le contrôleur aérien peut trouver du travail dans les 37 approches ICNA françaises, mais aussi dans l'un des cinq centres de contrôle de France : Aix-en-Provence, Athis-Mons, Brest, Bordeaux et Reims. Il pourra également se diriger vers l'École nationale de l'Aviation civile, à la Direction technique de l'innovation ou au siège de la Direction générale de l'Aviation civile. Enfin, il existe des postes dans l'Armée de terre, la Marine et l'Armée de l'air, disponibles après une formation spécifique pour chaque armée.