Technicienne / Technicien de laboratoire

Le technicien de laboratoire (code ROME J1302) ne possède pas les mêmes missions selon qu'il exerce dans le domaine de la recherche médicale, le secteur de la santé – on le nomme alors laborantin – ou pour le secteur de l'agroalimentaire. Toutefois, chacun effectue des analyses pour évaluer la qualité des composants, leurs risques ou répond par son analyse de prélèvement biologique à une demande de dépistage ou de diagnostic prescrit par un médecin.
Le technicien de laboratoire est un expert de la chimie, de la biologie et de la biochimie. Il pratique des analyses biologiques, physico-chimiques, microbiologiques et même de la radioactivité pour étudier chaque matière, matériaux, tissus qui lui sont confiés. En plus de la manipulation de produits ou d'échantillons, il veille à la fonctionnalité de chacun des équipements et appareils qu'il utilise. À l'issue de son travail, il rédige un compte-rendu précis et factuel.

De nombreux diplômes de niveau 5 à niveau 6 vous permettront d'embrasser la carrière du technicien de laboratoire selon que vous souhaitez exercer dans le milieu de la santé, la recherche, l'industrie pharmaceutique ou l'industrie agroalimentaire :

• BTS Analyses de Biologie Médicale.
• BTS Qualité Industries Agroalimentaires.
• BUT Génie Biologique, option Analyses biologiques et biochimiques.
• BUT Qualité Logistique Industrielle et Organisation.
• DEUST Production et contrôles des produits de santé.
• Licence Pro Métiers de la Qualité : Laboratoire de biologie médicale et établissements de santé.
• Licence Pro Management des Organisations, option qualité – sécurité – environnement.
• Diplôme d'État de technicien en analyses biomédicales (DETAB).

Afin d'exercer comme technicien de laboratoire, l'étudiant doit tout d'abord obtenir son bac. Il pourra ensuite se tourner vers une formation de deux ans, les BTS ou le DEUST sont parfois insuffisants pour séduire les recruteurs. Il vaut mieux poursuivre votre cursus vers un bac +3. Les BUT Génie Biologique, option Analyses biologiques et biochimiques, BUT Qualité Logistique Industrielle et Organisation, le DEUST Production et contrôles des produits de santé ou encore les licences pro-Métiers de la Qualité : Laboratoire de biologie médicale et établissements de santé ou Licence Pro Management des Organisations, option qualité – sécurité – environnement, en trois ans sont vivement recommandés pour trouver rapidement votre futur poste. Le DE de technicien de laboratoire médical se poursuit après l'inscription à Parcoursup ou après une première année de licence. Enfin, sachez que les licences professionnelles QHSSE (qualité, hygiène, sécurité, santé, environnement) offrent différents parcours et orientent votre choix professionnel futur. La mention Bio-analyses vous permettra d'exercer au sein des laboratoires de biologie médicale, la mention analyse et contrôle pour travailler au sein des industries chimiques et pharmaceutiques. Si vous souhaitez exercer au sein de l'industrie agroalimentaire, suivez le cursus de la Licence professionnelle QHSSE – SSAQNA – sécurité alimentaire des aliments – qualité – nutrition et analyses.

Dans le domaine de la santé, de l'environnement ou de l'énergie, le technicien de laboratoire peut exercer différentes missions, mais beaucoup sont communes à l'exercice de leur profession :

• Prélèvement puis analyses.
• Contrôle qualité ou contrôle des marqueurs biochimiques.
• Interprétation et vérification des résultats.
• Rédaction du compte-rendu d'analyse.

En fonction du secteur d'activité pour lequel exerce le technicien de laboratoire, ce dernier peut :

• Effectuer le prélèvement : le laborantin ou la laborantine du laboratoire de biologie médicale peut réaliser la prise de sang au laboratoire à l'instar de l'infirmier.
• Contrôler la qualité de la matière première ou du produit à chaque étape du processus de production lorsqu'il exerce pour un laboratoire pharmaceutique ou pour une entreprise de transformation de l'aliment.
• Proposer des solutions en cas d'anomalie ou participer au développement de nouvelles méthodes d'analyses pour les laboratoires de recherche ou de contrôle qualité.

• Après seulement quelques années d'exercice, le professionnel peut bénéficier d'un salaire plus attractif.
• L'évolution des technologies et des avancées médicales fait de la profession un métier riche et évolutif.
• Ses analyses permettent, qu'il s'agisse de confirmer une suspicion de maladie, de surveiller la sécurité d'un produit ou de développer un médicament, de participer à la santé de chacun ce qui rend le métier gratifiant.

• L'extrême concentration, la rigueur permanente et la minutie attendue pour chaque analyse peuvent rendre le travail éprouvant.
• Les nombreuses consignes et règles de sécurité et d'hygiène peuvent parfois être vécues comme une contrainte, mais leur respect fait partie intégrante des métiers de l'analyse biologique et du contrôle qualité.
• En fonction du laboratoire pour lequel il exerce, les horaires peuvent être décalés et contribuer à augmenter la fatigue du professionnel.

Les techniciens de laboratoire possèdent un socle solide de connaissances techniques. La maitrise des propriétés chimiques et biologiques est indispensable pour effectuer les analyses et interpréter les résultats. À cela s'ajoute une parfaite maîtrise des méthodes et procédés d'analyses, des logiciels et outils analytiques de contrôle. En plus de posséder un excellent niveau d'anglais technique, les techniciens et techniciennes doivent posséder de bonnes capacités d'adaptation et un bon relationnel. Méthodiques et rigoureux, ils respectent les règles et la maîtrise des risques. En plus d'une parfaite communication écrite ou orale, ils doivent apprécier le travail d'équipe.

Le salaire médian mensuel du technicien de laboratoire est de 1 595 euros nets.
La rémunération du technicien de laboratoire est déterminée par son niveau d'études, ses années d'expérience et l'entreprise pour laquelle il exerce. Bien souvent, la rémunération du laborantin qui exerce auprès des industries est plus attractive que celle du technicien de laboratoire d'analyses médicales. Enfin, pour chacun, des primes annuelles ou sur objectif, un 13e mois de salaire ou une épargne salariale peuvent faire varier la rémunération. Selon la part fixe du salaire, la rémunération brute annuelle du technicien débutant est de 22 431 euros. Son revenu mensuel net est estimé à 1 487 euros. Après plusieurs années d'expérience, le revenu brut oscille entre 27 000 et 30 000 euros annuels. Le professionnel perçoit un revenu net mensuel compris de 1 790 euros à 1989 euros pour un taux horaire, au maximum de 13,11 euros.

Le technicien de laboratoire peut exercer au sein de différents environnements qu'il s'agisse d'un laboratoire, d'un hôpital, d'un centre recherche ou d'une industrie. Chaque secteur d'activité comporte des risques pour la santé, et le professionnel doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour protéger sa santé et protéger également les échantillons qu'il manipule. En fonction de la structure qui l'emploie, il collabore et échange avec des médecins et des patients, des ingénieurs, des chercheurs en biologie et les membres de son équipe.

En fonction de son niveau d'études initiales et après plusieurs années d'expérience, le technicien de laboratoire peut s'orienter vers des disciplines où ses compétences seront valorisées : consultant, auditeur ou documentaliste scientifique. S'il souhaite embrasser une carrière d'ingénieur méthode, une formation complémentaire peut être attendue. D'autres préféreront évoluer vers des fonctions d'encadrement et devenir responsables de laboratoire de contrôle. Dans l'industrie ou le commerce, le technicien de laboratoire peut se tourner vers des emplois de responsable de secteur production, responsable des achats ou technico-commercial.

Secteur médical, industrie, fonction publique hospitalière, le métier s’exerce dans de nombreux domaines, et toujours sous le statut de salarié :

• Laboratoire d’analyse médicale.
• Laboratoire pharmaceutique.
• Service R&D des secteurs agroalimentaire, chimique, cosmétique, biotechnologiques.
• Activité de recherche publique pour les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’environnement, de la police.