Tapissier / Tapissière

Le tapissier (code ROME B1806) est un professionnel qui restaure, répare et crée des revêtements en tissu pour le mobilier, les murs et les sols, alliant savoir-faire artisanal et créativité.

Le tapissier est un artisan d'intérieur, qui embellit et garnit les meubles et les tissus. Fauteuils d’époque ou canapés centenaires, pièces anciennes ou contemporaines n'ont pas de secret pour lui. Il donne un nouvel éclat à ces objets en les recouvrant de tissu ou de cuir. Son métier consiste principalement à prendre des mesures, couper, tailler, garnir et à agencer. La couture est aussi son domaine de prédilection. À la main ou à la machine, il borde des dessus-de-lit, des rideaux ou des coussins.
En véritable décorateur d'intérieur, le tapissier peut également poser des moquettes ou des tapis et fabriquer des matelas ou des sommiers.
Pour mener à bien sa mission, il aura à sa disposition tout un éventail d'outils de mesure, d'instruments de coupe et de découpe. L'artisan sera entouré de nombreux collaborateurs, notamment des ébénistes, des architectes ou encore des peintres.

• CAP Tapissier d’ameublement en décor
• CAP Tapissier d’ameublement en siège
• CAP Cannage paillage en ameublement
• CAP Arts du tapis et de la tapisserie de lisse
• CAP Rentrayeur tapis (option A) ou tapisserie (option B)
• Bac pro Artisanat et métiers d’art option tapisserie d’ameublement
• BP Ameublement tapisserie décoration (niveau bac)
• BTM tapissier décorateur (niveau bac)
• DMA Arts de l’habitat option Décors et mobiliers (bac + 2)

Un CAP suffit en général pour l'accès à cet emploi. Cependant, une spécialisation est préférable notamment en décrochant les CAP Cannage paillage en ameublement et le CAP Tapissier d’ameublement en décor. Le bac pro Tapisserie d'ameublement viendra compléter le cursus. Le diplôme des métiers d'arts option Décors et mobiliers peut aussi être une alternative aux autres formations donnant un niveau bac + 2.
Bon à savoir : l'École des Arts textiles (dépendant du Mobilier de France) dispense des formations d'excellence aux métiers d'art dédiés aux tapis et aux tapisseries. Au terme des formations, vous pouvez obtenir un CAP Arts du tapis et de la tapisserie de lisse ou un CAP Rentrayeur tapis (option A) ou tapisserie (option B).

Vous envisagez une carrière de Tapissier ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• Restaurer et réparer les revêtements en tissu des meubles, sièges et canapés endommagés.
• Réaliser des prises de mesures précises pour la conception et la découpe des tissus.
• Préparer les surfaces en les nettoyant, en les décapant ou en les rembourrant selon les besoins.
• Fixer et tendre les tissus sur les structures en utilisant des agrafes, des clous ou des points de couture, etc.
• Créer des housses sur mesure pour les meubles et les sièges.
• Conseiller les clients sur le choix des tissus, des couleurs et des motifs pour les projets de décoration.
• Collaborer avec d’autres professionnels tels que les décorateurs d’intérieur.
• Utiliser et faire un entretien de premier niveau des outils spécifiques tels que des agrafeuses, des ciseaux, des pinces et des machines à coudre, etc.
• Assurer la qualité et la finition des travaux effectués, en veillant à la satisfaction des clients.
• Etablir des devis et des factures, encaisser, tenir la comptabilité (pour les artisans à leur compte).

• C'est une profession gratifiante où s'expriment la créativité et l'imagination du tapissier.
• Le tapissier aura le privilège de travailler parfois sur des objets d'art et des pièces uniques s'il exerce au sein du Mobilier national.
• Quelle satisfaction de donner une seconde vie à un meuble tapissé grâce à son savoir-faire manuel !

• Le corps est mis à rude épreuve dans ce métier manuel : les doigts avec les clous et marteau… mais aussi le dos avec les meubles à bouger, porter, déplacer…
• Il peut être difficile de trouver un atelier qui embauche en fonction de la région où vous habitez.
• C'est souvent un métier-passion avec un revenu pas à la hauteur des attentes !

• La dextérité manuelle est une qualité primordiale à la pratique de ce métier. L'artisan doit posséder d'excellentes compétences en dessin, en menuiserie et en couture.
• La représentation des volumes et de l'espace doit être maîtrisée, le mariage des couleurs et le jeu des styles ne doivent pas avoir de secret pour ce professionnel des métiers d'art. En outre, le tapissier devra posséder un sens inné de la rigueur et de la minutie et réaliser avec précision son travail.
• Intervenant parfois en clientèle, un sens de l'écoute, donner des conseils, et une connaissance de l'art seront également des atouts pour le prétendant dans l'accomplissement de sa tâche.

Le métier de tapissier permet de gagner un salaire situé entre le SMIC et 2 500 euros bruts par mois. Le salaire médian français est d'environ 2 100 euros par mois, soit un salaire net d'un peu plus de 1 600 euros. Cela correspond à un salaire annuel aux alentours de 25 000 euros.
Au début de sa carrière, le tapissier-décorateur peut percevoir un salaire moyen compris entre le SMIC et 1 700 euros bruts par mois. Cela équivaut à une rémunération annuelle moyenne nette de plus de 14 000 euros.
Après plusieurs années d'expérience, le tapissier pourra faire valoir ses compétences auprès de son employeur et ainsi négocier son salaire. S'il possède des références prestigieuses, cela joue en sa faveur et démontre son savoir-faire. Un profil expérimenté de tapissier d'ameublement peut prétendre à un salaire brut annuel jusqu'à 30 000 euros, soit 2 500 euros par mois.
S'il se sent l'étoffe d'un entrepreneur et avec un bon carnet d'adresses professionnelles, le tapissier peut créer sa propre société. Ainsi il est libre de fixer ses tarifs, selon la demande et ses compétences. Il est alors payé à la réalisation quel que soit le temps qu'il va y consacrer : à lui de bien estimer son temps et donc le devis pour restaurer ou créer un fauteuil, par exemple. Cela peut lui permettre de se verser une rémunération supérieure à celle qu'il avait avec le statut salarié. S'il souhaite assurer la pérennité de son atelier et la stabilité de ses revenus, le tapissier indépendant doit se constituer une clientèle fidèle.

De rares postes sont proposés dans les musées et châteaux dans le cadre de la Fonction publique.

Une journée de travail d'un tapissier commence par la préparation de l'atelier et l'organisation des outils. Il échange ensuite avec les clients, les accueillant et les conseillant sur les choix de tissus et le niveau de restauration à prévoir. Les prises de mesures et les évaluations précèdent les travaux de restauration ou de création des revêtements en tissu. Le tapissier peut collaborer avec d'autres professionnels, comme des décorateurs d'intérieur, et communiquer régulièrement avec les clients pour discuter de l'avancement des projets. Enfin, il effectue des contrôles de qualité, des finitions et assure le nettoyage et le rangement de l'atelier.
À son compte, il doit aussi prendre à sa charge la prospection de nouveaux clients et la comptabilité de son activité professionnelle.

Après quelques années de carrière, le tapissier peut prétendre à un poste de chef d'équipe ou de contremaître au sein d'un atelier.
S'il possède des connaissances en gestion et en encadrement, il peut créer sa propre entreprise, il devra alors décrocher le brevet de maîtrise pour devenir maître-artisan

Les jeunes sortant de formation sont souvent recrutés par les entreprises de l'artisanat. Les missions se dérouleront le plus souvent dans les hôtels, les châteaux, les salles de spectacles et chez les particuliers.
De rares postes se situent au sein du Mobilier national pour les musées nationaux.