Storyboarder

Le rôle du storyboarder consiste à fournir des illustrations à la main ou à l'aide de la 3D pour établir une représentation visuelle de chaque plan d'un scénario ou d'un script. Production télévisée, long métrage, film institutionnel, publicité, jeux vidéo, il intervient sur toutes les formes de médias qui utilisent l'art cinématographique. Défini par le code ROME E1205, réalisation de contenus multimédias, il dessine, après le découpage en plan du script élaboré par le réalisateur, les croquis qui établiront les cadrages, les mouvements de caméra pour l'équipe de tournage. Son expertise permet aux décisionnaires, à l'équipe de tournage et aux financiers de valider les propositions visuelles et d'anticiper l'ensemble du déroulement d'un tournage.

Artiste, le storyboarder démontre d'exceptionnelles capacités en dessin qu'il aura à cœur de déployer au sein du cursus d'une école d'arts appliqués. Les parcours de formation de niveau 5 à 7 sont incontournables :

• Bachelor Animation 3D & Effets Visuels ;
• Bachelor 3D, Animation & Jeux Vidéo ;
• Bachelor Illustration ;
• Master of Art – Université les Gobelins ;
• DSAA Diplôme supérieur des arts appliqués spécialité design mention graphisme ;
• Diplôme national supérieur d’expression plastique communication.

Les Bachelors et Mastères 2D et 3D proposés par les écoles spécialisées font aussi partie des cursus que vous pouvez suivre pour rejoindre les métiers de l'animation vidéo.

Le choix du baccalauréat va faciliter votre entrée dans les écoles d'arts ou d'arts numériques. Il est préférable de vous orienter vers la série STD2A pour construire votre dossier d'admission auprès des écoles de formation spécialisées. Toutefois, le bachelier général peut choisir la spécialité Arts plastiques pour déployer leur sensibilité artistique et développer leur maîtrise technique. Il faudra préparer votre candidature auprès de l'école nationale supérieure des beaux -Arts, l'école supérieure d’art et de design, ou toute autre école spécialisée de votre choix. Un complément d'études en communication visuelle, graphisme ou arts numériques reste indispensable. Vous pourrez ensuite poursuivre votre formation par un Bac +2 comme le BTS métiers de l’audiovisuel option métiers de l’image. Le chemin est long pour devenir storyboarder et le candidat aux métiers de l'animation et de la vidéo à tout intérêt à prolonger son apprentissage par le Diplôme national d’art option communication ou le DNMADE mention animation. Enfin, les plus passionnés obtiendront un Mastère Directeur créatif – Game & Tech Art, un Mastère Directeur créatif – 3D artist & Simulation ou choisiront le Mastère Direction Artistique : Motion Designer pour l'audiovisuel.

Langage cinématographique, narration visuelle, découpage technique, orientation de la prise de vues pour chaque plan, le storyboarder travaille et collabore avec l’équipe de production. Acteur clé du processus de création en animation, il transforme le scénario transmis, la story, en une série d'images séquentielles. Ce recueil de croquis sert de guide visuel tout au long du tournage pour l'ensemble de l'équipe de production. Il décompose chaque scène pour illustrer mouvements, éléments de décors et anticiper les besoins en effets spéciaux. Pour répondre aux exigences de l'industrie cinématographique et de l'animation, l'artiste maîtrise aussi bien les techniques traditionnelles de dessin que les logiciels 2D ou 3D.

• Donner vie aux premières images d'une story et transformer les mots en séquences visuelles offre une position stratégique dans la chaîne de production des projets d'animation, films ou vidéos.
• Les interactions avec les équipes techniques et artistiques sont enrichissantes et permettent au storyboarder d'évoluer dans sa pratique du métier.
• La diversité des formats et des projets offre un environnement de travail dynamique et il est bien rare de s'ennuyer.
• Le statut de freelance vous offre la liberté d'organiser votre temps et de choisir les projets.

• La créativité du professionnel peut se heurter aux contraintes d'un projet ou d'un scénariste.
• Délais serrés, modifications fréquentes, le storyboarder doit posséder une bonne capacité d'adaptation et des nerfs solides.
• La gestion rigoureuse de son activité professionnelle reste essentielle, car le rythme de travail fluctue en fonction des projets et des contrats.

Entre compétences techniques et qualités humaines, le storyboarder maîtrise bien évidemment le dessin académique et apprend à travailler avec plusieurs logiciels de conception graphique. Si les connaissances des principes de l'animation sont essentielles, le storyboarder développe également de l'intérêt pour la narration, les mouvements de la caméra ou le décor. La créativité et la rapidité comptent aussi pour adapter rapidement son recueil de croquis à chaque évolution du script. Minutieux, réactif et persévérant, le storyboarder doit apprécier le contact. Bien qu'une partie de son travail se réalise en solitaire sur la planche à dessin ou l'ordinateur, dessiner une story est surtout une collaboration active entre le storyboarder, le scénariste et l'équipe de production.

Rarement salarié et le plus souvent indépendant, le storyboarder est généralement rémunéré à la planche. Cependant, on estime que le salaire annuel brut moyen de la profession est de 35 000 euros.
Plusieurs facteurs vont générer des différences de rémunération. L'expérience, la localisation géographique, la renommée du storyboarder et le type d'industrie qui font appel à son expertise, ainsi que la taille de l'entreprise et le budget alloué au projet peuvent varier de 17 € à plus de 30 € la planche. Par ailleurs, la rémunération peut être à la planche, à l'image ou au forfait. Le storyboarder débutant ou junior peut espérer un salaire annuel brut de 30 000 à 40 000 €. Le revenu net annuel est compris entre 23 868 euros et 31 824 euros. Le salaire médian mensuel sera de 2 320 euros. Confirmé ou sénior, le professionnel de la story peut dégager un revenu moyen de 50 000 euros bruts, soit un Net annuel de 39 544 euros. Les storyboarders expérimentés dépassent généralement les 60 000 euros bruts annuels et atteignent parfois un revenu confortable de 100 000 euros bruts dès lors qu'ils occupent un poste à responsabilité au sein de grands studios. Leur revenu mensuel net est alors de 6 637 euros pour un taux horaire de 43,76 euros.
Toutefois, les places sont rares et seuls les storyboarders renommés qui exercent au sein de grands studios hollywoodiens ou des studios renommés d'animation peuvent atteindre ces rémunérations.

Bien qu'il soit le plus souvent indépendant, cet expert de la narration visuelle travaille toujours en collaboration avec le scénariste et sous la responsabilité du directeur artistique. À son compte, il devra lui-même aménager son bureau et choisir ses outils de travail pour répondre aux missions qui lui sont confiées. S'il exerce comme salarié, il travaille en studio et s'adapte au rythme et aux impératifs de la production. Si le salarié exerce sur le modèle des 35 heures, l'indépendant organise son travail comme il le souhaite et s'assure de rendre le storyboard d'un projet dans les délais impartis.

Aujourd'hui encore, le métier est principalement occupé par les storyboarders classiques et orienter votre formation sur le graphisme 3D peut devenir une option intéressante si vous souhaitez évoluer dans votre profession ou changer de domaine d'activité. Les formations et les expériences professionnelles du storyboarder lui donnent la possibilité d'évoluer vers d'autres domaines de la création audiovisuelle. Il peut briguer des postes en réalisation et production de cinéma. Le professionnel peut aussi se spécialiser dans la production de storyboard à destination des jeux vidéo ou intégrer une grande entreprise de l'animation et de l'audiovisuel et encadrer une équipe. Enfin, l'artiste peut se tourner vers d'autres métiers de la création graphique tels que dessinateur concepteur.

Le storyboarder exerce le plus souvent en freelance ou sous le statut d'intermittent du spectacle. Il réalise ses missions principalement auprès des acteurs de l'audiovisuel, du cinéma, de la télévision et pour des régies publicitaires. Les agences de communications, mais aussi les agences de communication. Certaines boites de production peuvent embaucher un ou plusieurs storyboarders et les faire intervenir sur des tournages réguliers. Ils font alors partie de l'équipe de production.