Monteur vidéo / Monteuse

Le monteur vidéo (code ROME L1507) est chargé de trier et sélectionner des rushes de tournage afin de donner du rythme et de la cohérence à une production audiovisuelle, que celle-ci prenne la forme d'un film, d'une série, d'une émission de télé, d'une interview, etc. Le monteur vidéo doit visionner les différents plans d'une création audiovisuelle encore en vrac, appelés les rushes. Le dérushage consiste à effectuer une phase de tri et de découpage afin de remettre les chapitres dans le bon ordre et de choisir les meilleures prises. Jadis effectué à l'aide de ciseaux et de différentes colles, le métier du monteur est devenu entièrement numérique. Les monteurs vidéo travaillent à l'aide d'un logiciel de montage vidéo pourvu de nombreuses fonctionnalités et d'outils permettant de réaliser toutes sortes d'effets spéciaux, pour modifier les images comme les sons. Ces outils lui permettront de découper des scènes, mais aussi d'incruster un arrière-plan, d'ajouter des effets visuels ou du texte afin d'habiller les images. Un monteur vidéo peut travailler en solitaire en respectant un script préalablement établi ou en collaboration avec un réalisateur, afin de décider ensemble des meilleures scènes à sélectionner et la manière la plus pertinente de rythmer un récit pour rendre le montage final plus ou moins dynamique.
Le monteur vidéo peut aussi se nommer chef monteur.

Pour pouvoir exercer le métier de monteur vidéo, il faut un diplôme audiovisuel. De nombreuses écoles privées proposent leurs diplômes, dont certaines sont réputées être un frein pour pouvoir intégrer ces formations certifiantes ou diplômantes. Le diplôme le plus connu est cependant public, à obtenir après une première formation : le diplôme de l'École nationale supérieure des métiers de l'image et du son (FEMIS), en choisissant la spécialité montage. Au préalable, il est possible d'obtenir un BTS audiovisuel (bac +2) ou la licence professionnelle audiovisuel (bac+3).

Les formations consacrées à l'apprentissage des techniques du montage vidéo enseignent la prise en main des logiciels phares du marché, le découpage de rushes, l'ajout d'effets visuels et de trucages, le mixage des sons. Alors que les parcours de formation débutent après le bac dans les écoles privées ou à l'université, le BTS métiers de l’audiovisuel peut être une bonne porte d'entrée pour s'insérer rapidement sur le marché du travail. Cette formation diplômante dispose d'une option métiers du montage et de la postproduction. Il est également possible de se former individuellement à l'utilisation d'un logiciel de montage vidéo comme Adobe Première ou encore Avid via des cours en présentiel ou à distance. Le temps scolaire permet cependant de forger les indispensables réseaux professionnels.

Le métier de Monteur vidéo vous intéresse ? Découvrez plus en détail les parcours de formations pour exercer ce métier.

Le travail du monteur vidéo est découpé en plusieurs étapes. Tout d'abord, il visionne les rushes d'un tournage afin de trier les scènes exploitables. Une fois cette première phase réalisée, il détermine le début et la fin d'un plan et les assemble des plans afin de construire un montage cohérent. Il contrôle également la qualité de l'image et du son et peut rajouter des effets sonores et visuels (effets spéciaux) en fonction des indications du réalisateur ou du chef monteur. Il travaille souvent en équipe avec un réalisateur, qui lui indique ses souhaits de mise en scène et de durée de l'œuvre finale.

• C'est un métier qui mêle créativité et technicité, goût du mixage et capacité à ordonner des séquences avec beaucoup de logique et de rigueur.
• Il est valorisant pour un monteur vidéo de voir ses réalisations diffusées sur différents supports de communication.

• Les monteurs vidéo sont généralement des intermittents du spectacle, et les débuts dans le métier rarement rémunérés, ou très mal rémunérés.
• Il faut parfois travailler sans compter ses heures, pour rattraper des erreurs techniques ou parce que le tournage a pris du retard.
• Trouver des tournages demande à être sociable et diplomate, même avec ceux qui se prennent pour des réalisateurs de génie.

Un monteur vidéo doit avoir une certaine culture de l'image, mais aussi le sens de l'observation et de l'analyse. Lors de ses séances de visionnage des rushes, il doit aussi bien pouvoir détecter une erreur technique comme un acteur qui regarde furtivement la caméra ou encore un son parasite qui vient perturber la compréhension d'un dialogue. Compte tenu des impératifs de livraison parfois serrés, le monteur vidéo doit être doté d'une bonne résistance au stress. C'est notamment le cas dans le monde de la télévision qui exige parfois de devoir réaliser des incrustations et des montages en un temps record. Sa créativité et sa capacité à écouter et comprendre les demandes d'un cadreur ou d'un réalisateur lui permettront de réaliser des montages correspondant parfaitement au script établi. Le monteur vidéo doit avoir aussi une parfaite connaissance des logiciels de montage vidéo. Parmi les logiciels les plus utilisés par les professionnels du montage audiovisuel, on peut mentionner Final Cut Pro, Première, Avid, etc.

D'une manière générale, le salaire en intermittence est de 259 euros par jour pour le chef monteur en télévision et de 1 763 euros la semaine pour le cinéma. Cela peut varier à la hausse comme à la baisse suivant le projet et sa propre réputation bien sûr.

Le monteur vidéo n'est que très rarement un salarié ; il travaille dans le cadre du statut des intermittents du spectacle. Chaque mission lui permet de créditer ses heures d'intermittence, et, s'il travaille régulièrement, il pourra bénéficier d'une indemnité lors des périodes creuses. Un monteur vidéo débutant peut espérer cumuler 1 500 euros par mois, pour atteindre 3 000 euros bruts par mois lorsque son réseau est efficace. Il existe une convention collective défendue par les syndicats pour ce métier, qui indique les salaires considérés comme minimaux pour le monteur vidéo. Ainsi, un chef monteur devrait toucher 1 364,98 euros pour une semaine de 39 heures, soit un salaire minimum journalier de 303,33 euros pour 8 heures de travail, alors qu'un chef monteur à la télévision touche 1 197,11 euros par semaine. Selon le syndicat des monteurs, seuls les chefs monteurs peuvent être employés pour les oeuvres de fiction lourde et autres oeuvres audiovisuelles. En théorie, les heures supplémentaires doivent être payées, ce qui est rarement le cas dans la réalité.

Le monteur vidéo travaille généralement en tant qu'intermittent du spectacle, un statut qui permet de s'adapter à des projets d'une durée variable. Il change donc régulièrement d'équipe et de donneurs d'ordre, mais peut nouer des amitiés durables pour assurer la permanence de ses revenus.

Un monteur vidéo peut devenir chef d'équipe de montage sur des projets importants, ou se lancer dans la réalisation. Il peut évoluer vers de nombreux métiers de l'audiovisuel, surtout dans le monde de la télévision, puisque certaines émissions de téléréalité occupent parfois 10 monteurs ou plus. Les réseaux sociaux et les entreprises qui mettent leurs produits en vedette sont des clients intéressants.

Les offres d’emploi de monteur vidéo montrent toute la diversité des secteurs d’activité susceptibles de faire appel à leurs services. Ils peuvent être recrutés par des sociétés de production télévisuelle, le monde du cinéma ou encore par des professionnels de la communication et du marketing. Un grand nombre d'agences de communication proposent des prestations en réalisation et en montage vidéo.