Fondeuse / Fondeur

Un fondeur (code ROME H2907 – Conduite d'installation de production de métaux) exerce une profession appartenant aux métiers du métal. Plusieurs spécialités existent, lui permettant de travailler dans l'artisanat ou dans l'industrie, au sein d'une fonderie ou d'un atelier. Son rôle consiste à préparer le métal avant sa fusion, à en assurer le moulage et les finitions de l'objet. Il peut produire des pièces à l'unité ou en série.

La fonderie d'art s'intéresse à la création d'objets de décoration ou d'art, en métal ou en bronze. Le fondeur peut aussi se spécialiser dans la restauration d'objets anciens ou dans la fonte de cloches. En tant que fondeur statuaire, il se consacre à la reproduction de sculptures.

Un fondeur en usine travaille quant à lui en tant que technicien dans le secteur industriel. Il assure la fabrication de pièces métalliques à plusieurs niveaux : préparation des outillages, surveillance de la fabrication, fusion, moulage et finitions.

Plusieurs diplômes préparent au métier de fondeur. Le cursus débute à partir du CAP, mais une poursuite d'études est envisageable, jusqu'à un diplôme de niveau bac +2. Parmi les formations recommandées :

• CAP Mouleur noyauteur option cuivre et bronze.
• CAP Bronzier (option A : monteur en bronze, ou option B : ciseleur en bronze, ou option C : tourneur sur bronze).
• Bac pro Fonderie.
• Brevet professionnel Métallier.
• BTS Fonderie.

Après la classe de troisième, un CAP permet d'apprendre les bases de la fonderie, utilisées en artisanat ou dans le secteur industriel. L'étudiant en CAP Mouleur noyauteur s'initie à la réalisation des moules et des noyaux nécessaires à la création d'une pièce de fonderie.
Le diplôme du CAP Bronzier permet, quant à lui, de se spécialiser dans le montage, le ciselage ou le tournage de pièces métalliques.

Pour compléter sa formation, l'élève peut intégrer un lycée professionnel et suivre une formation d'une année supplémentaire. Le diplôme du Bac pro fonderie permet ainsi de maîtriser l'entièreté du processus de production de pièces métalliques : préparation de l'alliage, utilisation d'un four à fusion, coulage et finitions.

Un diplôme de niveau bac +2 permet ensuite à l'étudiant de se spécialiser. Le BTS fonderie propose une formation en deux ans en alternance. Les élèves approfondissent leurs connaissances et apprennent également à concevoir des processus de production. Ils abordent les matériaux et leurs caractéristiques, les procédés et les moyens de fabrication, mais aussi la conception de moules.

Qu'il exerce dans le secteur de l'artisanat, ou dans l'industrie, les principales missions d'un fondeur sont les suivantes :

• Préparer et sélectionner les alliages métalliques avant de les faire fondre dans des fours à fusion.
• Fabriquer et préparer les moules qui recevront le métal en fusion.
• Couler le métal fondu dans les moules.
• Contrôler la qualité des pièces produites, pour garantir leur conformité avec les exigences techniques et esthétiques.
• Réaliser les opérations de finition (ébarbage, polissage).
• Assurer l'entretien des fours, des outils et des équipements.
• Appliquer les règles de sécurité.
• Participer à la recherche et au développement de nouveaux alliages ou techniques de coulée.

• Le fondeur dispose d'un savoir-faire technique valorisé. Il maîtrise les gestes et techniques liés à un métier traditionnel, exigeant expertise et précision.
• Un fondeur peut travailler dans différents domaines : secteurs industriels variés, artisanat d'art ou restauration d'objets anciens.
• Le métier revêt un aspect créatif, qui permet au professionnel de mettre en valeur son sens esthétique, en participant à la création d'œuvres ou de pièces uniques.

• S'il exerce sa profession dans le secteur industriel, le fondeur est soumis à des conditions de travail parfois difficiles. Il doit supporter un environnement chaud, bruyant et poussiéreux.
• Les risques professionnels sont importants. Le technicien en fonderie s'expose à des risques de brûlures, d'accidents et de maladies professionnelles liés à la manipulation de métaux en fusion et de fumées toxiques.
• En usine, un fondeur peut parfois travailler en horaires irréguliers : travail de nuit ou en 3×8 dans les fonderies industrielles.

Un fondeur exerce un métier manuel exigeant de nombreuses qualités, telles que l'habileté manuelle, la méthode ou la précision. Elles sont essentielles pour mener à bien des missions demandant de manipuler des outils et des matériaux dangereux. La précision est quant à elle indispensable pour pouvoir suivre un procédé technique, industriel ou artisanal, très précis.
Une bonne condition physique est aussi nécessaire. Le technicien en fonderie est amené à répéter des gestes physiques, ou à manipuler des charges importantes.
S'il exerce dans le secteur de l'artisanat, sa sensibilité artistique et son sens de l'esthétique lui permettent de concevoir des œuvres originales.

Sur le plan technique, le fondeur maîtrise un grand nombre de compétences spécifiques. Il a une grande connaissance des alliages et des styles, et maîtrise les techniques de fondage et de moulage (moulage au sable, en coquille, sous pression, à la cire perdue, par centrifugation). Il est également capable d'utiliser des logiciels de gestion de production assistée par ordinateur (GPAO), et maîtrise les différentes consignes de sécurité.

En début de carrière, un(e) Fondeur peut prétendre à un salaire brut annuel compris entre 21 621 et 21 840 euros, ce qui équivaut à un salaire mensuel net entre 1 433 et 1 448 euros. Pour un profil plus confirmé, ce salaire peut atteindre 22 750 à 24 500 euros bruts par an, c'est à dire 1 508 à 1 624 euros nets par mois, ou plus, selon les circonstances.

L'environnement de travail est différent selon le secteur dans lequel exerce le fondeur.
Il évolue au sein d'une fonderie, soit dans une entreprise industrielle, soit dans un atelier artisanal. Son espace de travail est équipé de fours, de zones de coulée et d'espaces de préparation des moules. Différents équipements sont à sa disposition : outils de manutention, équipements de contrôle.

Qu'il exerce dans le secteur industriel ou artisanal, son travail est physique. Il nécessite le port de charges et l'expose à des températures extrêmes. Le port d'un équipement de protection individuelle (EPI) est obligatoire : vêtements ignifuges, gants résistants à la chaleur, visière et chaussures de sécurité.

Dans une usine, son travail est souvent organisé en équipes (2×8 ou 3×8). Les horaires de travail sont organisés de manière à ce que le fonctionnement des machines soit assuré en continu. Il peut ainsi travailler la nuit ou le week-end. Dans l'artisanat, les horaires sont plus réguliers, mais le fondeur peut réaliser des heures supplémentaires en cas de pic d'activité.

Avec de l'expérience, un fondeur peut envisager d'occuper un poste d'encadrement et bénéficier de plus de responsabilités. En devenant responsable d'équipe, il supervise et organise le travail d'une équipe de fondeurs. Il peut aussi envisager un emploi de responsable d'atelier ou de contremaître.

Un fondeur peut aussi faire le choix de la spécialisation : dans une technique particulière, ou un alliage spécifique. Son expérience professionnelle peut lui permettre d'intégrer un bureau d'études spécialisé dans l'élaboration d'alliages ou de processus de fabrication.

Enfin, un fondeur spécialisé dans l'artisanat d'art a l'opportunité de travailler à son compte, en devenant indépendant ou en créant son propre atelier.

Un fondeur peut envisager un emploi dans le secteur industriel, ou dans l'artisanat.

Différents types d'entreprises industrielles peuvent rechercher ses compétences en France : automobile, aéronautique, aérospatiale, constructeur naval, fabricant de matériel ferroviaire, armement et défense, industries mécaniques, agricoles ou du BTP.

Dans le secteur artisanal et artistique, un fondeur peut occuper un emploi au sein d'une fonderie d'art, d'un atelier d'art, d'un studio de sculpture, d'un atelier de restauration d’œuvres métalliques ou encore chez un fabricant d'objets décoratifs en métal.