dératiseuse / dératiseur

Le dératiseur (code ROME K2305) également appelé technicien de dératisation, agent de désinsectisation ou encore désinfecteur est un professionnel spécialisé dans l'élimination des nuisibles infestant les habitations, les bâtiments, les lieux de travail.

Contrairement aux idées reçues, le dératiseur ne s'occupe pas uniquement de l'élimination de rongeurs (rats, souris…), mais aussi des insectes rampants ou volants, des pigeons ou encore des vers.

Le dératiseur veille au respect de la réglementation sanitaire et des règles de sécurité alimentaire. Il peut intervenir chez des particuliers, mais aussi dans des restaurants, des écoles, des hôpitaux, des hôtels et auberges de jeunesse, des cantines, des bureaux, des bâtiments en tout genre.

Grâce à des produits et méthodes spécifiques, le dératiseur débarrasse les habitations ou locaux des rats et autres bestioles nuisibles qui y pullulent. Ces méthodes peuvent inclure l'utilisation de traitements chimiques appliqués dans des endroits stratégiques où les nuisibles peuvent se cacher, mais aussi des pièges à souris ou à rats ainsi que la destruction des nids des pigeons.

Pour exercer le métier de dératiseur ou technicien dératiseur, un diplôme dans le domaine de la propreté et de l'hygiène est indispensable, tel que le CAP Agent de propreté et d'hygiène ou le Bac pro Hygiène et environnement.

Pour devenir dératiseur, il existe plusieurs voies. Après la fin du collège, il est possible de s'orienter vers un (APH) qui est un diplôme d’État de niveau 3, délivré par le ministère de l’Éducation nationale. Le Bac pro Hygiène et environnement (HE) accessible après la troisième est également une bonne porte d'entrée. Celui-ci se prépare en trois ans.

Des formations complémentaires spécifiques au contrôle des nuisibles permettent de trouver un premier emploi plus facilement comme le diplôme d'applicateur de produits antiparasitaires et assimilés (DAPA), le Certibiocide, certificat individuel qui permet d'utiliser des produits biocides professionnels ainsi que le CACES (Certificat d'Aptitude à la Conduite en Sécurité).

En fonction de la situation du client, de l'étendue des dégâts, mais aussi du type de nuisible, les missions d'un dératiseur peuvent varier sensiblement. Toutefois, voici un bon aperçu des grandes missions et activités d'un dératiseur :

• Établir un premier diagnostic concernant la présence et la nature des nuisibles ;
• Déterminer l'ampleur de l'infestation ainsi que les éléments propices à son développement (alimentation, eau, déchets…) ;
• Sélectionner le traitement et les outils de désinfections les plus appropriés à la situation (désinfection, désinsectisation, dératisation, fumigation…) ;
• Sécuriser le périmètre d'intervention et préparer le matériel adapté ;
• Réaliser une ou plusieurs interventions de désinfection et de décontamination en fonction du plan de traitement établi ;
• Mettre en place des mesures de prévention pour éviter le retour des nuisibles ;
• Effectuer des contrôles réguliers ;
• Rédiger des rapports de suivi post-intervention ;
• Informer et conseiller les clients sur les bonnes pratiques à adopter ;
• Respecter les réglementations en vigueur sur l'utilisation des produits biocides.

• Un métier utile : le métier de dératiseur contribue à la sécurité et à la santé publique de tous, ce qui est valorisant et donne du sens à cette fonction.
• De nombreuses opportunités d'emploi : il existe une recrudescence des nuisibles sur le territoire français. C'est pourquoi les professionnels qualifiés sont de plus en plus recherchés sur le marché de l'emploi à la fois dans les zones urbaines et rurales.
• Un quotidien varié : chaque journée est différente et chaque situation nouvelle. Le dératiseur est sur le terrain et visite de nouveaux lieux chaque jour en fonction des besoins de ses clients. Ce qui empêche la monotonie de s'installer.

• Des horaires décalés : Bien que ce ne soit pas la norme, le dératiseur effectue parfois ses interventions le week-end ou en horaires décalés, notamment dans des situations d'urgence ou pour respecter l'activité des entreprises.
• Un métier qui présente des risques : le dératiseur manipule des produits chimiques présentant un danger pour sa santé, qu'il asperge où se trouvent les nuisibles. Aussi, il doit impérativement porter des protections pour chacune de ses interventions (gants, masques, combinaison, casque, chaussures de sécurité…).
• Un métier pouvant être éprouvant physiquement : le dératiseur doit être en bonne condition physique pour exercer ce métier, car, pour déloger les nuisibles et autres parasites, il doit souvent se retrouver dans des postures inconfortables, par terre ou en hauteur. Ses interventions peuvent être compliquées et demander de la force et de l'endurance.

Pour exercer le métier de dératiseur, il est important que celui-ci maîtrise un bon nombre de compétences (hard skills) :

• Connaissance des différentes espèces de nuisibles et de leurs comportements ;
• Maîtrise des techniques de dépigeonnisation, désinsectisation, dératisation ;
• Maîtrise des différents types de traitements de nuisibles ;
• Bonne connaissance en bactériologie ;
• Bonne connaissance de la réglementation sanitaire ;
• Maîtrise des règles d’hygiène et de propreté ;
• Maîtrise des règles de sécurité ;
• Bonne connaissance des traitements concernant l'humidité ;
• Maîtrise des outils bureautiques.

En complément de la maîtrise des compétences citées ci-dessus, le dératiseur, professionnel de l'hygiène, doit également posséder certaines qualités très utiles dans son métier :

• Avoir une grande capacité d'adaptation ;
• Disposer d'un bon relationnel et de bonnes compétences en communication ;
• Avoir le sens de l'observation ;
• Etre rigoureux, organisé et précis ;
• Posséder une bonne condition physique.

La rémunération d'un dératiseur dépend de plusieurs critères, comme l'entreprise pour laquelle il travaille, son niveau d'expérience, ses formations, mais aussi son statut (salarié ou indépendant).

Un dératiseur débutant touche en moyenne entre autour de 1600 euros et 2000 euros brut par mois.

Avec de l'expérience et plus de responsabilités, le salaire du dératiseur peut atteindre 2 350 euros brut par mois voire davantage.

Le chiffre d'affaires d'un dératiseur indépendant est très variable et dépend de ses tarifs, de la région dans laquelle il exerce et de son nombre de clients.

Le dératiseur intervient directement chez des particuliers, dans leur appartement, leur maison ou dans les halls d'immeuble. Il est constamment sur le terrain et travaille seul en toute autonomie. Il intervient également dans des restaurants, des bureaux d'entreprises, des cantines ou des établissements de santé.

Son travail est plutôt physique, à l'intérieur comme à l'extérieur. Pour réaliser ses missions de désinfection, il est vêtu d'une combinaison, d'un masque, de gants, d'un casque et de chaussures de sécurité. Il manipule des produits chimiques, pose des pièges et utilise des techniques de fumigation, un gaz puissant pour faire face aux nuisibles.

Avec de l'expérience, le dératiseur peut évoluer vers des fonctions avec plus de responsabilités, comme celui de responsable d'équipe ou de chef d'équipe en hygiène.
Il peut également décider de créer sa propre entreprise et proposer ses services aux particuliers comme aux professionnels.
Des opportunités d'emploi sont aussi possibles à l'étranger dans les pays en développement dans lesquels le contrôle des nuisibles devient un enjeu majeur de santé publique.

Le dératiseur peut trouver du travail au sein d'une entreprise privée telle qu'une société de services d'assainissement ou bien pour une collectivité territoriale. Il interviendra alors sur tous types de locaux et de bâtiments (habitations, halls d'immeubles, bureaux, commerces, restaurants, hôtels…).