Assistant médical / Assistante médicale

Les assistants médicaux (code ROME J1303) se consacraient d'abord uniquement à soulager la charge de travail d'un dentiste ou d'un ophtalmologiste. Désormais, ils soulagent également les médecins généralistes et les praticiens exerçant dans une maison de santé. Selon le management de chaque médecin, ils peuvent se charger des tâches de secrétariat : accueil des patients, remplissage des dossiers, prises de rendez-vous, transcription des résultats d'examen… ou pratiquer des tâches médicales simples : aider le patient à se déshabiller, vérifier la validité des vaccins, remettre des kits de dépistage et expliquer leur mode d'emploi, peser et mesurer le patient… Ils peuvent aussi assister une personne dans un cabinet de télémédecine. Le succès de cette profession est facilité depuis 2019 par des aides financières de l'État, pour contrer le manque de médecins traitants, dans les grandes agglomérations comme dans les zones périurbaines. Pour accéder à ces aides, les médecins doivent se partager une embauche entre au moins deux professionnels. Les médecins nouvellement installés et en particulier dans les espaces ruraux peuvent cependant obtenir des dérogations à l'exercice commun dans une installation.

L'assistant médical doit au moins posséder un CAP/BEP dans le secrétariat. Mais pour devenir assistant médical dans le privé, il faut un diplôme de niveau licence, comme le DE infirmier.

Une formation d'adaptation à l'emploi dans le champ de l'organisation et de la gestion administrative d'un cabinet médical est requise pour les assistants médicaux non-détenteurs du certificat de qualification professionnelle d'assistant médical, dans un délai de trois ans après leur prise de fonctions.

Dans le privé, pour exercer le métier d’assistant médical, il faut être titulaire du :

• DE (diplôme d'État) infirmier.
• DE aide-soignant.
• DE auxiliaire de puériculture.
• Ou du CQP assistant médical, pour les demandeurs d'emploi ou chercheurs d'emploi en reconversion titulaires du bac.

Dans le public, il est possible d'occuper un poste d'assistant médical avec un niveau CAP ou BEP, mais la possession d'un bac, même professionnel, sera mieux considéré.

L'assistant médical peut se limiter au secrétariat et prendre uniquement les rendez-vous, puis accueillir les patients, transcrire un compte-rendu, mais, bien encadré, il peut faire beaucoup plus :

• Aider à préparer une admission à l'hôpital.
• Réaliser une préconsultation, en vérifiant la présence des résultats d'examen prescrits, en aidant le patient à se déshabiller en attendant le médecin, en prenant des mesures (poids, tension), en vérifiant le carnet de vaccination.
• Organiser des rendez-vous avec d'autres spécialistes (kinésithérapeutes, sage-femmes…).
• Installer le patient pour un examen (électrocardiogramme).
• Montrer à un visiteur en cabinet de télémédecine comme utiliser les outils mis à disposition.
• Faire un bandage simple ou enlever avant l'examen un bandage en nettoyant la plaie.

• L'assistant médical a de nombreux contacts avec les patients, et sa présence dans le cabinet médical est généralement rassurante et appréciée par ces derniers, surtout les séniors.
• Dans un contexte de raréfaction des médecins traitants et des spécialistes, l'assistant médical est très recherché et peut donc facilement trouver du travail dans le privé.

• Bien qu'indispensable, l'assistant médical est mal rémunéré, d'autant que la profession est largement féminisée. Dans un cabinet privé, les heures supplémentaires peuvent se multiplier sans être forcément rémunérées.
• Si les tâches sont trop simples et répétitives, les journées peuvent être longues et ennuyeuses. Le niveau de considération et de respect que le médecin affiche vis-à-vis de son aide va aussi se répercuter sur l'assistant.

L'assistant médical doit être rigoureux et organisé, pour tenir les plannings et répertorier les patients. Il va également veiller à la propreté des espaces et se charger du rangement et de l'approvisionnement des équipements médicaux hors médicaments, comme les bandages, les gants stériles, etc. Plus il est empathique, et plus son poste va devenir intéressant, puisqu'il va être à l'écoute des visiteurs, va les aider si besoin à se déshabiller, prendre des informations simples, sans préempter le rôle médical. S'il possède une formation de base, il peut aussi informer la patientèle sur une procédure médicale ou décoder un vocabulaire. Il doit être patient et idéalement adroit, pour poser un bandage ou en enlever.

L'assistant médical débutant perçoit un salaire en 1 500 et 1700 euros bruts dans le privé, rémunéré par un médecin libéral, et entre 1 600 et 2 750 euros bruts dans la fonction publique. La grille salariale peut atteindre plus de 4000 euros par mois.

Le nouveau métier d'assistant médical est, dans la fonction publique, rattaché à la grille indiciaire hospitalière des assistants médico-administratifs (AMA). En fonction du grade et de l'échelon, déterminé par le niveau de formation et l'autonomie, ce salaire va progresser : la grille indiciaire de l'AMA de classe normale culmine à 2042 euros bruts, alors que la classe exceptionnelle atteint 2 889 euros. Ils obtiennent, un salaire annuel entre 24 504 euros et 34 668 euros. Les primes sont nombreuses, de l'indemnité de résidence au supplément familial en passant par l'indemnité habillement. Sans diplôme, il est difficile de dépasser une rémunération mensuelle de 1 600 euros.

Dans le privé, l'assistant médical obtient entre 1 600 euros mensuels et 1 850 euros mensuels, soit entre 10,46 et 12,10 euros horaires et 19 200 et 22 200 euros en brut annuel. Puisque les salaires sont libres, ils peuvent là encore évoluer en fonction du niveau et type de formation et de l'importance de l'aide apportée aux médecins. Les cabinets dentaires ont souvent tendance à embaucher des personnes en apprentissage pour diminuer la rémunération sans se passer de cette aide devenue indispensable.

L'assistant médical, ou plutôt l'assistante médicale, tant la profession est féminisée, travaille dans un cabinet médical, le plus souvent partagé par plusieurs médecins, quelle que soit leur spécialité. Il/elle peut aussi travailler dans une clinique ou un institut. Ses supérieurs hiérarchiques sont donc des médecins, et ses contacts des patients, qui viennent en général sur rendez-vous. L'assistante médicale fréquente également, du moins par téléphone ou internet, de nombreux autres acteurs de la santé (laboratoires, kinés…). Les horaires sont ceux du cabinet, avec une possibilité de faire des heures supplémentaires en cas de grande affluence. L'assistante médicale n'est cependant pas tenue à faire les mêmes horaires qu'un médecin.

L'assistant médical peut continuer sa découverte du monde médical en complétant sa formation pour occuper ensuite une profession paramédicale.

Toutes les spécialités médicales peuvent y faire appel, à partir du moment où ils travaillent de concert. Pour obtenir l'aide de l'État, la priorité est donnée aux spécialités qui sont particulièrement en tension, en termes de densité géographique, sur tout le territoire ou dans certains départements selon les spécialités. Dans le public, l'assistant médical va travailler pour un hôpital, une clinique ou un centre de soin publics.