Architecte paysagiste

L’architecte paysagiste (code ROME F1101) est chargé de concevoir des espaces, ruraux ou urbains. C'est le responsable d'un projet d'aménagement des extérieurs dans un quartier, dans une commune ou chez un particulier. Son travail de conception repose sur une connaissance scientifique poussée dans plusieurs domaines. Les projets qui lui sont confiés exigent des compétences en aménagement paysager, en graphisme, des connaissances administratives. Ses partenaires sur le terrain sont des spécialistes de l'urbanisme et du bâtiment. Tous ces experts secondent le paysagiste-concepteur chargé de valoriser le site ou le lieu qui sera transformé. Architecte des espaces verts entre autres, son travail a un impact sur notre environnement et notre cadre de vie. Spécialisé en architecture et en paysage, il conçoit des projets dans leur globalité. Le parti pris esthétique est important dans la démarche de ce créateur de lieux uniques et parfois insolites !

Depuis 2016, la loi pour la reconquête de la biodiversité permet de cadrer le métier d’architecte paysagiste. Il vous faudra obtenir un diplôme de niveau master pour valider vos années d'études. Plusieurs possibilités s'offrent à vous pour devenir architecte paysagiste : vous pouvez préparer le DEP (Diplôme d'Etat de Paysagiste), le Master Européen de Paysagiste-Jardinier, le Master Urbanisme et Aménagement, ou bien un diplôme d'ingénieur en paysage.

Pour devenir architecte paysagiste, vous devrez intégrer après le bac un parcours de formation spécifique.

L'École nationale d'architecture et de paysage (Lille ou Bordeaux), l'École Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage (Blois), l'École Supérieure Nationale du Paysage (Versailles ou Marseille) dispensent les enseignements.

L'ensemble des diplômes spécialisés en paysage s'obtient après le bac grâce à une formation qui se déroule sur cinq ans. Précisons qu'un étudiant ayant obtenu le diplôme doit faire une demande auprès du Ministère de l'Environnement pour obtenir le titre de concepteur paysagiste. Il s'agit d'un titre professionnel qui réglemente la profession. L'objectif est de garantir un haut niveau de qualification de l'architecte paysagiste et que sa formation soit reconnue. Toutefois, si vous n'obtenez pas ce titre, rien ne vous empêche d'exercer le métier de paysagiste. Le bac pro AP (aménagements paysagers) vous permet de répondre à des offres d'emploi dans ce domaine et de réaliser votre projet.

L'architecte paysagiste est un concepteur mettant en scène les espaces verts. Le projet démarre toujours par une première visite du lieu à aménager ou à réhabiliter est indispensable, qui servent à prendre en considération l’existant et ses contraintes. Une esquisse est réalisée exposant les grandes lignes du projet. Ensuite vient l'avant-projet qui donne une première idée de la somme à investir. Des plans 3D sont fournis au client pour être au plus près de l'aménagement final. Le projet contient des données précises : plans, permis de construire, autorisations administratives, etc. L'étape suivante est la « soumission ». Des demandes de devis sont envoyées aux entreprises compétentes pour un chiffrage au plus juste. L'attribution et le suivi sont des étapes de la mise en œuvre des travaux d'aménagement. Des réunions prévues régulièrement permettent de faire le point avec les différentes entreprises intervenant sur le chantier. Pour finir, une livraison provisoire des travaux et la livraison définitive clôturent le projet.

• les aspects créatifs du métier sont souvent considérés comme attrayants
• la polyvalence des architectes paysagistes en fait un métier où l'on ne s'ennuie pas!
• les résultats concrets liés aux projets du métier en font généralement un métier où l'on a la sensation d'accomplissement
• la variété de plantes, de pierres, d'environnements et de matériaux avec lesquels l’architecte paysagiste travaille promet de ne pas s'ennuyer !

• le travail en extérieur peut parfois être pénible selon les saisons, les régions ou les conditions climatiques. Parfois, l'aspect physique du métier peut être éprouvant en plus de la météo
• la multiplicité des interlocuteurs peut être une contrainte sur des projets de grande envergure
• à l'instar des métiers dans l'architecture ou le BTP, certains clients peuvent être particulièrement difficiles à combler

L'une des compétences très utiles au métier d'architecte paysagiste est la créativité. Cet expert, qui a le sens aigu de l'esthétique, recherche l'harmonie dans ses créations. Il utilise sa capacité à se projeter grâce à ses connaissances multiples en architecture, en arboriculture, en urbanisme et administration, etc.

Doté d'une rigueur et d'un sens de l'organisation implacables, il gère l'intervention des différents professionnels sur le site à aménager, qu'il rassemble et fédère. Son sens du relationnel facilite les échanges avec les intervenants. Au début de sa mission, l'architecte paysagiste se déplace sur les lieux du projet comme un consultant chargé de donner un avis et des recommandations. Au bureau d'études, il rassemble toutes les données et imagine un aménagement complètement abouti.

Notons également qu'une bonne connaissance du patrimoine et de la culture locale sont des atouts non négligeables.

Le salaire moyen d'un architecte paysagiste est de 32 640 euros nets annuels, soit 2 720 euros par mois. Un architecte paysagiste débutant totalisant une à trois années d'expérience professionnelle perçoit un salaire d'environ 1 800 euros. Lorsque ce professionnel compte entre dix et vingt ans à son actif, il peut espérer obtenir une rémunération de 4 500 euros mensuels.

Il faut préciser que la rémunération de l'architecte-paysagiste varie fortement en fonction de la structure qui l'emploie. Un organisme public ne rémunère pas à la hauteur d'un cabinet d’architecte. Dans les entreprises du paysage, une convention collective fixe la rémunération. On note qu'en 2020, un agent de maîtrise touchait entre 2 176€ et 2675€ bruts mensuels, et un cadre entre 3 086 et 3 924 € bruts mensuels. La convention est appliquée également dans les CAUE (Conseils d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement) et dans les cabinets d'architecture. La Fonction Publique a son propre fonctionnement en matière de rémunération. On peut estimer qu'un ingénieur territorial perçoit environ 1 800 € bruts par mois à ses débuts et approche les 4 000 € bruts mensuels en fin de carrière. Les primes ne sont pas spécialement courantes du métier, hormis peut-être dans de grandes structures des primes d'intéressement. En travaillant en tant qu'indépendant, un architecte paysagiste peut espérer gagner entre 2 000 et 4 500€ bruts mensuels, auxquels il déduira charges et cotisations.

Cet ingénieur est sensible à l'environnement qu'il prend en compte dans la réalisation de chaque projet. Il conçoit des plans et en assure la supervision en coordonnant plusieurs corps de métiers. Pour satisfaire au maximum la demande du commanditaire (particulier, entreprise, collectivité, etc.), l'architecte paysagiste construit le projet en plusieurs étapes. Une visite initiale du lieu à aménager ou à réhabiliter est indispensable. De manière régulière, il va prévoir des réunions avec les différentes entreprises et professionnels intervenant sur le chantier pour faire avancer au mieux le projet. Les horaires du métier peuvent s'étendre en dehors des horaires classiques de bureaux, notamment lors de projets avec des particuliers (qui travaillent à priori pendant ces horaires…) ou bien lors de dates butoirs importantes.

Il n'est pas rare qu'un architecte paysagiste ait tout d'abord exercé le métier de paysagiste ou concepteur d'espaces verts, avant de compléter sa formation avec des notions d'architecture pour atteindre sa profession actuelle.

Parmi les perspectives d'évolutions du métier, il n'est pas rare dans une évolution de carrière qu'un architecte paysagiste souhaite se mettre à son compte. Il crée ainsi sa société, et peut exercer en indépendant, auprès de clients professionnels, de particuliers ou de collectivités locales. Dans ce cas, il pourra être amené à recruter.

Parmi les évolutions de carrière possibles, on peut notamment citer le métier de coordinateur de gestion de parcs et jardins, par exemple dans des centres horticoles municipaux.

Comme évoqué dans les rubriques précédentes, plusieurs possibilités s'offrent à l'architecte paysagiste candidat à un emploi. Il peut exercer dans une entreprise d'aménagement paysager. La fonction publique territoriale propose des postes dans ses services dédiés à l'aménagement du territoire. Il est possible aussi de rejoindre un cabinet d'études ou un cabinet d'architecture paysagère. Enfin, l'architecte paysagiste peut officier dans un CAUE (Conseil d'Architecture, d’Urbanisme et de l'Environnement). Enfin, il peut également travailler en libéral, à son compte. Dans ce cas, il lui faudra assurer plusieurs casquettes, notamment l'administratif et la gestion, en plus de son métier de paysagiste.