Prothésiste dentaire

Le prothésiste dentaire (code ROME J1410) est considéré comme un artisan qui exerce essentiellement sur prescription médicale d'un chirurgien-dentiste, d'un orthodontiste ou d'un stomatologue. Il travaille en collaboration avec des cabinets dentaires afin de réaliser des implants, des couronnes et des dentiers conçus à partir d'une empreinte de la denture (le moulage) d'un patient. Ce moulage peut désormais être fait non avec de la pâte, mais en imagerie 3D. Ensuite, le dentiste propose différentes formes et couleurs de dents, au plus près de la conformation de la dentition du patient. Les dents sont formées en acrylique, en composite ou en porcelaine, et le socle en acrylique, en résine ou en alliage de métaux. Les prothésistes dentaires sont en capacité de réaliser des prothèses dentaires dotées d'un haut degré de réalisme, ce qui donne un résultat tout à fait naturel et esthétique. Il peut aussi réaliser et réparer des appareils dentaires. C'est le dentiste qui est chargé de poser la prothèse conçue, et de l'adapter, après plusieurs essais. Le prothésiste dentaire peut aussi être appelé mécanicien dentiste.

Le métier de Prothésiste dentaire en vidéo

Les diplômes qui permettent de se former au métier de prothésiste dentaire sont le bac pro prothésiste dentaire, et le BTS prothésiste dentaire. Il est possible de poursuivre par une licence professionnelle prothésiste dentaire. L'accès au métier passe souvent par une alternance, sous forme de formation artisanale, comme souvent dans l'artisanat.

Pour exercer le métier de prothésiste dentaire, il est recommandé de passer le bac pro technicien en prothèse dentaire après la 3e. Cette formation peut alors être complétée par un BTS prothésiste dentaire ou par le BTMS (Brevet Techniques des Métiers Supérieur) Prothésiste dentaire. Ce cursus se réalise en un an après le bac professionnel prothésiste dentaire et en 3 ans après avoir suivi un bac général. Cette formation se prépare en général en alternance après un CAP. Quant au BTMS (Brevet Technique des Métiers Supérieur), il permet, après avoir obtenu le bac, d’être chef de laboratoire.

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Le prothésiste dentaire travaille sur commande d'un professionnel de santé pour :

• Fabriquer une prothèse selon l'empreinte ou l'imagerie numérique reçue.
• Proposer des choix de matériaux (acrylique, composite ou porcelaine) en fonction de la commande.
• Organise le laboratoire et le poste de travail.
• Organise les règles d'hygiène et d'asepsie pendant le travail comme pour le transport.
• Utilise des outils de CFAO pour réaliser la commande.
• Réajuster la ou les dents, ou la prothèse totale, en fonction des retours du dentiste et du client.
• Peut réparer des prothèses cassées.
• Peut diriger un laboratoire dentaire et une équipe.

• Rendre un sourire à une personne participe au bien-être physique et moral de celle-ci.
• Travailler la dimension artisanale de la profession est souvent appréciée par les prothésistes dentaires.
• Les besoins sont nombreux, des dents cassées à remplacer pour un adolescent ou une adolescente, à des prothèses permanentes et complètes pour un public plus âgé.
• Les études pour accéder à un emploi sont courtes et relativement accessibles, ce qui rend les salaires attractifs.

• Le métier de prothésiste est solitaire : pas de contact direct avec les patients contrairement aux dentistes et aux assistants dentaires.
• C'est un métier de précision qui entraîne une fatigue oculaire et des douleurs des bras, des mains et du dos.
• Avec des marges importantes, la clientèle cherche à baisser le coût, et s'adresse donc facilement à des artisans étrangers où le coût du revient est moins cher. Environ 30% des prothèses dentaires sont réalisées à l'étranger, en particulier dans les pays de l'Est.

La profession de prothésiste dentaire demande une grande dextérité. C’est un travail de précision qui nécessite de la rigueur et un très bon sens de l’observation. Il s’agit d’un vrai travail d’artisanat, et chaque prothèse réalisée doit pouvoir s’adapter parfaitement à la denture du patient. Il faut pouvoir rester concentré pendant plusieurs heures, afin de mener à bien ses réalisations en s’assurant de leur qualité. Des connaissances poussées en métallurgie, en chimie ainsi qu'en morphologie sont requises pour exercer ce métier. La patience est importante pour adapter une prothèse à certains patients compliqués. Les nouvelles technologies sont venues accompagner le travail des prothésistes dentaires ; aussi doivent-ils avoir une maîtrise de l’outil informatique et en particulier de l'imagerie 3D.

Le salaire du prothésiste dentaire dépend de son statut : salarié ou propriétaire d'un laboratoire. Selon l'Union Nationale Patronale des Prothésistes Dentaires, un prothésiste débutant gagne un salaire de 1 700 euros brut mensuels en début de carrière, pour atteindre 3 000 euros brut mensuels au maximum de sa carrière.
Un prothésiste débutant gagne 1 700 euros brut par mois, soit 20 400 euros en brut annuel, soit 1 326 euros en salaire net tous les mois pour un non-cadre et 1 275 euros net pour un cadre. Après quelques années, il atteint les 2 000 euros net mensuels, soit 1 560 euros net. Non-cadre, le prothésiste dentaire débutant est payé à un taux horaire de 11,10 euros brut par heure, au régime des 35 heures. Il peut éventuellement être rémunéré pour des heures supplémentaires, mais les primes ne sont pas courantes, en dehors d'éventuels surcroîts de travail. Devenu hautement qualifié, il peut accéder à une fourchette salariale supérieure, s'étendant de 2 500 à 3 000 euros par mois, soit entre 30 000 euros en revenu annuel et jusqu'à 36 000 euros annuels avant impôts. Les revenus de la profession luttent cependant pour résister à la concurrence étrangère. Le 100% santé a également rogné les marges des laboratoires, minorant le nombre des indépendants à 3 600 (chiffres de l'UNPPD) et le nombre de salariés à une moyenne de trois. Cependant, au vu de la demande, le chiffre d'affaires demeure impressionnant, et peut se situer à proximité du million d'euros.

Le ou la prothésiste dentaire est le plus souvent un technicien supérieur d'un laboratoire, travaillant sous le régime des 35 heures. Son supérieur hiérarchique est un directeur de laboratoire, qui lui-même emploie plusieurs prothésistes dentaires. Les horaires sont stables. Plus expérimenté, il travaille à son compte, seul au début, puis embauche de jeunes prothésistes. La fabrication de prothèses dentaires nécessite un travail de précision prolongé propice aux troubles posturaux et à une fatigue mentale et visuelle, mais il y a relativement peu de stress à cause de l'absence de contact avec les patients. En revanche, il s'expose au contact avec des produits dangereux et aux blessures avec des outils coupants.

Après plusieurs années d’expérience, un prothésiste dentaire peut évoluer vers un poste de chef de laboratoire et/ou faire le choix de créer son propre laboratoire ou de reprendre un existant. Il peut aussi prendre des postes de responsable des achats/ventes, de responsable digital, ou de responsable qualité.

Les principaux employeurs des prothésistes dentaires sont des laboratoires. Ces derniers travaillent en collaboration étroite avec des cabinets dentaires ou de stomatologie. En dehors du laboratoire indépendant, il peut travailler dans un laboratoire mutualiste, un laboratoire ou une clinique, un cabinet dentaire ou un centre de santé.