cogniticienne / cogniticien

Le cogniticien (code ROME M1802) est un expert en sciences cognitives et en informatique. Son rôle est de concevoir des machines intuitives et efficaces pour faciliter le quotidien des utilisateurs. Il se concentre sur l’amélioration des interactions entre l’humain et la technologie, notamment à travers le développement des interfaces homme-machine (IHM).
Dès la conception d'un produit, il intervient pour proposer des solutions permettant d'optimiser son ergonomie et son accessibilité. Une fois le produit lancé, il peut également être sollicité pour analyser les retours des utilisateurs. À ce stade, il identifie ce qui a fonctionné et ce qui nécessite des améliorations. En fonction des retours, il apporte les ajustements nécessaires, que ce soit par des mises à jour pour les interfaces numériques ou en intégrant ces améliorations dans la prochaine version du produit.

Pour devenir cogniticien, il est conseillé d'opter pour des spécialités telles que mathématiques/SVT, mathématiques/physique-chimie, ou mathématiques/sciences de l'ingénieur au lycée. Un bac+5 est requis, ce qui signifie qu'il faut poursuivre ses études après le bac en suivant une formation spécialisée.
Deux parcours principaux permettent d’exercer ce métier d’ingénieur en sciences cognitives :

• Une école d'ingénieurs : ces écoles peuvent être intégrées après une classe préparatoire scientifique, un BTS ou après un semestre de licence.
• L'université : après une licence en sciences cognitives, il est possible de se tourner vers un master professionnel ou de recherche, où l'accent est mis sur les sciences cognitives.

Pour devenir cogniticien, il est nécessaire d’obtenir un master ou un diplôme d’ingénieur (bac+5) en sciences cognitives, en informatique ou en mathématiques appliquées. Plusieurs parcours de formation, en université ou en école d’ingénieurs, permettent d'accéder à ce métier, parmi lesquels :

• Master mention informatique et ingénierie des systèmes complexes.
• Master mention sciences cognitives.
• Diplôme d'ingénieur de l’ENS d’électrotechnique, électronique, informatique, hydraulique et télécommunications de l’INP de Toulouse, spécialité informatique et télécommunications.
• Diplôme d'ingénieur de l'Institut national des sciences appliquées de Lyon, spécialité télécommunications.
• Diplôme d'ingénieur de l’École nationale supérieure de cognitique de l’Institut polytechnique de Bordeaux.
• Diplôme de spécialisation par la recherche en informatique et modélisation.
• DU Big Data and Data Science.
• Diplôme d'ingénieur de l'Institut national des sciences appliquées de Toulouse, spécialité mathématiques appliquées.

Le cogniticien a plusieurs missions, notamment :

• Étudier la psychologie des consommateurs en tenant compte de leur culture, de leur lieu de vie, de leur niveau de formation et de leur profession.
• Effectuer des recherches et collecter des données utilisateurs.
• Analyser les informations recueillies pour en tirer des conclusions pertinentes.
• Appliquer des modèles en collaboration avec les équipes de développeurs.
• Veiller à ce que le projet réponde aux attentes des utilisateurs.
• Tester et analyser les résultats afin d’optimiser l’objectif final.

• Des opportunités professionnelles diverses : le domaine de l’intelligence artificielle connaît une forte croissance, ce qui ouvre des opportunités d’emploi dans de nombreux secteurs.
• Métier valorisé et en forte demande : de plus en plus d'entreprises recherchent des experts en sciences cognitives pour améliorer leurs produits et services. Le métier est ainsi de plus en plus reconnu et apprécié.
• Salaire attractif : le métier de cogniticien, en raison de sa spécialisation pointue, bénéficie d'une rémunération intéressante, notamment pour les profils expérimentés.

• Exigence intellectuelle élevée : le travail de cogniticien requiert une grande concentration et une forte autonomie pour résoudre des problèmes complexes. Cela peut parfois être exigeant et fatigant.
• Pression et stress : ce métier est stimulant, mais il nécessite une bonne gestion de la pression. La gestion de certains projets demande de trouver rapidement des solutions efficaces, ce qui peut générer du stress.
• Polyvalence : cet emploi demande de travailler sur des concepts à la fois théoriques et pratiques dans des domaines divers. Cette polyvalence peut rendre certaines missions difficiles et nécessiter une remise en question régulière.

Le métier de cogniticien repose sur une combinaison de plusieurs disciplines. Il nécessite une polyvalence et une solide culture générale. Une bonne maîtrise de l’informatique est indispensable, en complément de connaissances en sciences humaines comme la sociologie et la biologie.
Une organisation rigoureuse est essentielle pour réussir dans ce métier. Le cogniticien doit être capable de prendre du recul sur ses projets et de gérer ses priorités. Cela inclut la capacité à organiser son travail en fonction de variables telles que le temps disponible et les ressources humaines.
Le cogniticien doit également avoir de bonnes compétences relationnelles. Travaillant au sein d’une équipe, il doit être en mesure d’encadrer et de guider ses collaborateurs vers l’atteinte des objectifs. Il doit également savoir s’adapter aux différentes personnes avec lesquelles il interagit, que ce soient ses collègues ou ses clients.

Un cogniticien en début de carrière peut s’attendre à un salaire brut annuel compris entre 21 621 et 31 500 euros, soit un salaire net mensuel entre 1 433 et 2 088 euros. Avec quelques années d’expérience, ce salaire peut atteindre 55 000 à 73 200 euros bruts par an, ce qui correspond à un revenu net mensuel de 3 630 à 4 846 euros.
Comme dans tous les métiers, le salaire peut augmenter si le candidat dispose de certains atouts :

• Une expérience significative dans des postes d'ingénierie informatique, de développeur, ou dans des domaines pointus des sciences cognitives ou de l’intelligence artificielle.
• La maîtrise de logiciels ou outils complexes, ou une expertise technique sur des sujets spécifiques.
• Un niveau d’études avancé, tel qu’un doctorat en sciences cognitives.

La rémunération peut aussi varier selon la taille de l’entreprise et la complexité des projets à gérer. De plus selon les entreprises, certains avantages comme des primes, une mutuelle ou des tickets restaurants peuvent compléter le salaire de base.

Le travail du cogniticien couvre plusieurs domaines, notamment les interfaces, les jeux vidéo, le multimédia, la gestion des connaissances et l’utilisation des systèmes numériques. Pour accomplir ses missions, il collabore étroitement avec différents professionnels comme des informaticiens, des statisticiens, des automaticiens, des psychologues, des ergonomes et des médecins. Il fait le lien entre ces diverses disciplines pour garantir l’efficacité des projets. Comme beaucoup de métiers informatiques, le cogniticien passe beaucoup de temps assis devant un bureau, ce qui peut entraîner des douleurs lombaires s’il ne prend pas soin de sa posture. En règle générale, il travaille entre 35 et 40 heures par semaine. Cependant, si les responsabilités augmentent, le temps de travail peut parfois dépasser ces horaires.

Après plusieurs années d’expérience, un cogniticien peut envisager de prendre des responsabilités plus importantes, comme devenir directeur des recherches, prendre la tête d’un laboratoire universitaire ou occuper le poste de responsable des services de recherche et développement. Il peut également choisir de se lancer en tant qu’indépendant, en créant sa propre structure ou en offrant des services de conseil dans son domaine d’expertise.

Avec la croissance du secteur numérique et l’importance croissante de l’informatique dans de nombreux domaines, le rôle du cogniticien est devenu essentiel. Ce professionnel peut être recruté dans divers secteurs, tels que :

• L’énergie.
• La défense.
• Les transports.
• Les industries automobiles, aérospatiale et navale.
• Les entreprises publiques et privées.
• Les PME et PMI.
• Les SSII (sociétés de services en ingénierie informatique).
• Les administrations.