Chercheur - « Répertoires Rituels de la Violence et des Mobilisations » H/F CNRS

Le.la chercheur.e sera intégré.e à l'équipe du projet ANR EVIMOB (CASE/UMR 8170) et travaillera en étroite collaboration avec celle-ci et avec les partenaires birmans au Myanmar. Il.Elle sera chargé(e) de mener des recherches sur les rituels en tant que répertoires de mobilisation, contribuant ainsi au Work Package 1 sur les répertoires de mobilisation. Il/elle sera également chargé(e) de coordonner une résidence artistique « recherche par l'art » avec des artistes birmans en exil. Ce travail devrait déboucher sur une exposition en libre accès traitant des représentations artistiques et rituelles de la violence et des mobilisations, organisée en collaboration avec des acteurs universitaires. De manière générale, il/elle participera également aux réflexions et à la programmation du projet.
Il.Elle participera à l'analyse des données collectées et la publication des résultats sous forme d'articles scientifiques et à leur restitution lors de conférences internationales et sur le Carnet Hypothèses du projet. Enfin, le.la chercheur.e collaborera aux activités préparatoires du workshop final du programme. Il.elle assistera aux réunions prévues à cet effet et participera aux différentes productions collectives qui en découleront.
Activités
o Activités de collecte :
- Préparation et coordination du terrain avec les autres membres de l'équipe : planifier et organiser les rencontres avec les enquêté.e.s, aussi bien pour les prises de rendez-vous que pour déplacements (transport, hébergement etc.) ;
- Réalisation d'entretiens ethnographiques en birman et en anglais.
- Travail avec des artistes birmans en exil.
- Organisation de résidences de recherche/artistiques avec des artistes et chercheurs birmans participant au projet.

o Activités d'analyse et de valorisation :
- Rédaction d'un rapport de synthèse à partir des entretiens, présentant les données, les dispositifs et mettant en lumière les particularités de chaque terrain;
- Co-organisation des workshops internes au projet.
- Préparation d'une exposition « recherche-création » traitant des représentations artistiques et rituelles de la violence et des mobilisations.
- Alimentation du site Carnet Hypothèses du projet en collaboration avec les chercheurs du projet ;
- Participation à la gestion des données collectées (stockage et organisation sur les plateformes dédiées)
- Participation à la réflexion sur la valorisation des entretiens collectés ;
- Rédaction d'articles, de chapitre dans l'ouvrage collectif final ;
- Présentation de communications scientifiques dans des colloques et congrès.
Compétences
Ce poste s'adresse à une personne diplômée d'un Bac +8 en anthropologie. Le.la chercheur.e doit avoir une très bonne connaissance du Myanmar. Une expérience préalable dans le domaine de la recherche sur les actions rituelles serait appréciée.
Il.elle devra pouvoir réaliser des entretiens et du terrain en birman et en anglais. Ainsi, la maîtrise du birman (ou au minimum une très bonne connaissance) et de l'anglais (lu, écrit, parlé) est essentielle. La connaissance du français est appréciée mais pas indispensable.
Le.la chercheur.e doit avoir une bonne maîtrise des méthodes d'entretiens ethnographiques. Le poste requiert une appétence pour le travail en équipe. Il.elle doit avoir l'expérience de recherches collectives et d'insertion dans des équipes internationales.
Contexte de travail

Le Laboratoire Centre Asie du Sud-Est (CASE) est une Unité mixte de recherche (8170) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), située au Campus Condorcet (Aubervilliers).
Le ou la post-doctorant.e devra dans un premier temps dialoguer avec les membres du projet ANR EVIMOB, qui travaillent ensemble depuis déjà plus de deux années. Nous nous engageons en tant que coordinateurs à lui faciliter la tâche pour qu'il.elle soit le plus vite possible opérationnel.le, c'est aussi la raison pour laquelle la maîtrise des langues anglaise et birmane est indispensable.
Le projet EVIMOB s'appuie sur une étude de cas portant sur un pays peu étudié d'Asie du Sud-Est, la Birmanie/Myanmar, et examine comment les mémoires, les expériences et l'histoire de la violence peuvent informer et générer de nouveaux types d'actions conflictuelles. Le coup d'État du 1er février 2021 a brusquement mis fin à l'expérience démocratique du Myanmar et a été suivi d'un rejet massif du régime militaire - connu sous le nom de « révolution du printemps » - qui a pris de nombreuses formes : manifestations de masse, barricades, désobéissance civile non violente, institutions politiques alternatives, mouvements dirigés par des moines, actions rituelles, activisme en ligne et diasporique, et guérilla urbaine et rurale. Ce projet analyse comment le retour rapide à un régime autocratique révèle un continuum de violence qui (re)crée des formes d'action collective et met à jour des processus de changement social et politique aux multiples facettes. Nous proposons une approche interdisciplinaire de la mobilisation en analysant les continuités et les innovations dans les répertoires, les mémoires et les formes de transmission, tout en interrogeant la manière dont la mobilisation peut informer les héritages de la violence. Notre hypothèse directrice est que, dans une société où la médiation publique du passé est contestée, les mobilisations révèlent des moyens alternatifs de médiatiser des mémoires partagées ancrées dans des expériences de violence qui servent de base à des changements sociaux et politiques.
EVIMOB promeut une approche réflexive de l'éthique de la recherche en temps de crise, des méthodes collaboratives, et est basé sur deux questions de recherche fondamentales, chacune d'entre elles formant un Work Package (WP) : WP1. Comment les mobilisations passées informent-elles les actions collectives contemporaines ? WP2. Comment les mobilisations influencent-elles les expériences de violence ?

La personne recrutée sera employée par le CASE (CNRS) dans le cadre d'un CDD à plein temps d'une durée de 18 mois. La rémunération sera établie selon le barème de rémunération des personnels contractuels au CNRS et en fonction de l'expérience professionnelle acquise en lien avec les missions du poste. Le poste est localisé au CASE, dans les locaux de l'EHESS au Campus Condorcet (Aubervilliers).

Les candidatures seront examinées par les membres de l'équipe de coordination du projet EVIMOB.
Les dossiers de candidature doivent comprendre :
- un curriculum vitae comprenant la liste des publications ;
- une lettre de motivation (2 pages maximum) permettant d'apprécier les compétences du candidat en rapport avec le sujet du projet de recherche.
Le Laboratoire Centre Asie du Sud-Est (CASE) est une Unité mixte de recherche (8170) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), située au Campus Condorcet (Aubervilliers).
Le ou la post-doctorant.e devra dans un premier temps dialoguer avec les membres du projet ANR EVIMOB, qui travaillent ensemble depuis déjà plus de deux années. Nous nous engageons en tant que coordinateurs à lui faciliter la tâche pour qu'il.elle soit le plus vite possible opérationnel.le, c'est aussi la raison pour laquelle la maîtrise des langues anglaise et birmane est indispensable.
Le projet EVIMOB s'appuie sur une étude de cas portant sur un pays peu étudié d'Asie du Sud-Est, la Birmanie/Myanmar, et examine comment les mémoires, les expériences et l'histoire de la violence peuvent informer et générer de nouveaux types d'actions conflictuelles. Le coup d'État du 1er février 2021 a brusquement mis fin à l'expérience démocratique du Myanmar et a été suivi d'un rejet massif du régime militaire - connu sous le nom de « révolution du printemps » - qui a pris de nombreuses formes : manifestations de masse, barricades, désobéissance civile non violente, institutions politiques alternatives, mouvements dirigés par des moines, actions rituelles, activisme en ligne et diasporique, et guérilla urbaine et rurale. Ce projet analyse comment le retour rapide à un régime autocratique révèle un continuum de violence qui (re)crée des formes d'action collective et met à jour des processus de changement social et politique aux multiples facettes. Nous proposons une approche interdisciplinaire de la mobilisation en analysant les continuités et les innovations dans les répertoires, les mémoires et les formes de transmission, tout en interrogeant la manière dont la mobilisation peut informer les héritages de la violence. Notre hypothèse directrice est que, dans une société où la médiation publique du passé est contestée, les mobilisations révèlent des moyens alternatifs de médiatiser des mémoires partagées ancrées dans des expériences de violence qui servent de base à des changements sociaux et politiques.
EVIMOB promeut une approche réflexive de l'éthique de la recherche en temps de crise, des méthodes collaboratives, et est basé sur deux questions de recherche fondamentales, chacune d'entre elles formant un Work Package (WP) : WP1. Comment les mobilisations passées informent-elles les actions collectives contemporaines ? WP2. Comment les mobilisations influencent-elles les expériences de violence ?

La personne recrutée sera employée par le CASE (CNRS) dans le cadre d'un CDD à plein temps d'une durée de 18 mois. La rémunération sera établie selon le barème de rémunération des personnels contractuels au CNRS et en fonction de l'expérience professionnelle acquise en lien avec les missions du poste. Le poste est localisé au CASE, dans les locaux de l'EHESS au Campus Condorcet (Aubervilliers).

Les candidatures seront examinées par les membres de l'équipe de coordination du projet EVIMOB.
Les dossiers de candidature doivent comprendre :
- un curriculum vitae comprenant la liste des publications ;
- une lettre de motivation (2 pages maximum) permettant d'apprécier les compétences du candidat en rapport avec le sujet du projet de recherche.

Contraintes et risques

Risques inhérents aux terrains et aux contexte politiques conflictuels (Myanmar).
Risques inhérents aux terrains et aux contexte politiques conflictuels (Myanmar).