Doctorant en Biologie Moléculaire des Plantes H/F CNRS

Détail du poste

Offre de thèse : Étudier le rôle du mouvement des petits ARN dans l'adaptation des plantes au stress
Description du projet
Les petits ARN jouent un rôle essentiel dans le développement des plantes et leurs réponses au stress, se déplaçant à la fois de manière systémique via le système vasculaire et localement par les plasmodesmes. Leur mouvement peut également induire des modifications épigénétiques dans les tissus récepteurs. Ce projet vise à comprendre comment la mobilité des petits ARN contribue à l'adaptation des plantes au stress, en mettant l'accent sur le transport à longue distance des tissus somatiques maternels vers les tissus reproducteurs.
À l'aide de constructions transgéniques, nous explorerons si les petits ARN peuvent se déplacer de la plante mère (sporophyte) vers la génération suivante (gamètes, albumen ou embryon). Le doctorant (H/F) caractérisera ce mouvement et étudiera les connexions vasculaires et cytoplasmiques dans les tissus reproducteurs en utilisant la microscopie électronique et confocale, en portant une attention particulière aux ovules et aux graines, là où les faisceaux vasculaires se terminent.
Parallèlement, le projet examinera le rôle des protéines Argonaute, enrichies dans les tissus reproducteurs, en les perturbant de manière spécifique à certains types cellulaires. Enfin, nous évaluerons comment le stress influence ce mouvement transgénérationnel des petits ARN et son impact sur le méthylome de la descendance. Comprendre ces processus est essentiel pour révéler comment les plantes préparent leur progéniture à mieux affronter les défis environnementaux.
Faisabilité sur 3 ans
Ce projet repose sur des données préliminaires solides et sur du matériel végétal déjà disponible dans notre laboratoire. Notre équipe possède une expertise reconnue dans l'étude des petits ARN chez Arabidopsis, notamment concernant leur mouvement dans les tissus reproducteurs. Le projet bénéficiera également des infrastructures d'excellence de l'IBMP, comprenant des serres, des chambres de culture et des plateformes techniques avancées pour la microscopie, le séquençage Illumina et nanopore, ainsi que l'analyse de l'expression génique. La réalisation du projet en trois ans est pleinement envisagée.
Encadrement
Le doctorant (H/F) bénéficiera d'un encadrement rapproché au début du projet, jusqu'à atteindre une autonomie complète. Il sera inscrit à l'École doctorale des sciences de la vie et encadré scientifiquement par le responsable d'équipe, avec un accompagnement quotidien assuré par des membres expérimentés du laboratoire. Il bénéficiera également de l'environnement collaboratif de l'IBMP, où plusieurs équipes étudient les processus d'expression génique chez les plantes.
Compétences requises
Nous recherchons un candidat (H/F) curieux, motivé et rigoureux, titulaire d'un master (ou équivalent) en sciences biologiques, avec une solide formation en biologie moléculaire ou en génétique des plantes. Un intérêt ou une expérience dans les domaines des petits ARN, de l'épigénétique, de la microscopie, de la biologie végétale, du séquençage haut débit ou de l'analyse RNA-seq serait un atout important.

Contexte de travail
Les recherches seront menées dans un environnement dynamique et stimulant à l'Institut de Biologie Moléculaire des Plantes (IBMP) à Strasbourg, offrant un accès à des plateformes de pointe en imagerie, génomique et biologie moléculaire des plantes. Le doctorant (H/F) rejoindra l'équipe « Epigenetic Regulation and Sexual Reproduction in Plants » (www.jullienlab.com), une équipe internationale et collaborative, engagée tant dans l'excellence scientifique que dans le développement personnel. Il bénéficiera d'un encadrement adapté, d'opportunités pour développer de nouvelles compétences techniques et analytiques, ainsi que d'un soutien pour élargir son réseau scientifique et renforcer son dossier de publications.
Contraintes et risques
- Déplacements possibles pour des conférences ou collaborations.
- Risques standard liés au travail en laboratoire de biologie moléculaire, notamment l'exposition à des produits chimiques, agents biologiques, environnements thermiques, ainsi qu'au travail prolongé sur écran.