Chercheur en Modélisation des Surfaces Terrestres et des Cultures H/F CNRS

Détail du poste

Dans le cadre du projet MRV4SOC, nous proposons un contrat post-doctoral de 12 mois.
Les principaux objectifs scientifiques et tâches associées du poste seront de développer le modèle de surface continentale ORCHIDEE afin d'améliorer sa capacité à représenter les pratiques agricoles ayant pour ambition de stocker du carbone (cultures intermédiaires, gestion des résidus, application d'engrais organiques, réduction des labours, etc.) et de mieux comprendre le rôle que ces pratiques peuvent jouer dans la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre.
Activités
Le post-doctorant.e recruté.e travaillera au sein de l'équipe du projet pour améliorer la version actuelle du modèle ORCHIDEE.
Le premier objectif est d'améliorer les performances du modèle sur les sites partenaires du projet afin d'évaluer sa capacité à représenter la dynamique du carbone des sols puis à passer à l'échelle du paysage. Pour ce faire, une représentation plus explicite de certaines pratiques sera alors mise en place afin d'améliorer les performances du modèle. Une fois ces développements réalisés et évalués au niveau du site et du paysage, des simulations à l'échelle nationale et éventuellement européenne seront lancées afin d'estimer le potentiel biophysique de stockage de carbone dans le sol de ces pratiques agricoles.

Compétences
Le/la candidat(e) doit :
- Avoir une thèse en sciences du climat, agronomie biogéochimie ou sciences du sol avec un fort attrait pour la modélisation.
- Maîtriser les langages informatiques requis (R, python ou fortran).
- Avoir démontrer sa capacité à communiquer ses résultats dans des revues scientifiques et des congrès internationaux.

Contexte de travail

Les pratiques agricoles visant à stocker du carbone sont des modes de gestion des terres qui peuvent contribuer à atténuer le changement climatique. Cependant, les processus de surveillance, de déclaration et de vérification (MRV en anglais) de la mise en oeuvre des pratiques agricoles basées sur le carbone sont coûteux et constituent un obstacle pour les agriculteurs qui souhaitent modifier leurs pratiques. Le projet MRV4SOC vise à concevoir une nouvelle approche de type tier 3, complète, rentable et robuste, prenant en compte les changements dans le plus grand nombre possible de réservoirs de carbone, afin d'estimer les gaz à effet de serre (GES) et les budgets complets de carbone (C), de coupler les cycles du carbone et de l'azote (N), de quantifier l'accumulation de carbone et d'évaluer les résultats des pratiques de gestion traditionnelles et de l'agriculture du carbone. MRV4SOC cherche à assimiler des données in situ et de télédétection de haute qualité dans des modèles géostatistiques et des modèles basés sur des processus dans 14 sites de démonstration (SD) couvrant 9 classes d'utilisation/couverture des terres (LULC), à savoir les terres cultivées, les prairies, les pâturages, l'agroforesterie, les forêts, les tourbières, les zones humides, la paludiculture et les zones périurbaines sujettes à la conversion. Les SD sont situées dans différents pays européens et associés avec des conditions abiotiques et biotiques hétérogènes. La méthodologie MRV4SOC prendra en compte différents niveaux spatiaux (c'est-à-dire sous-paysage et paysage) et échelles temporelles (c'est-à-dire expériences à long terme, nouvelles observations et futurs scénarios de changement climatique) afin d'évaluer l'extensibilité, la robustesse, la transparence, l'extensibilité, la normalisation et la rentabilité d'un cadre de surveillance, de déclaration et de vérification (MRV) de l'Union européenne (UE) pour le secteur de l'utilisation des terres, du changement d'affectation des terres et de la foresterie (UTCATF). L'analyse des données et les aspects de modélisation sont la responsabilité de l'IPSL et le travail sera supervisé par Bertrand Guenet avec de fortes interactions avec les partenaires du projet. Les activités se dérouleront principalement au LG-ENS (ENS, 24 rue Lhomond, 75005 Paris, France) dans le cadre de l'Institut Pierre et Simon Laplace (IPSL), avec quelques déplacements en Europe.

Institution :
L'IPSL emploie plus de 300 chercheurs permanents, 200 membres du personnel technique et administratif et plus de 450 doctorants et chercheurs postdoctoraux de 30 nationalités différentes. Sa mission de recherche est de contribuer à une meilleure compréhension des interactions entre les activités humaines dans le système terrestre, l'environnement et la dynamique du climat à différentes échelles de temps. L'IPSL supervise le développement d'un modèle du système terrestre (IPSL-CM) dont ORCHIDEE est le modèle de surface terrestre (LSM). L'IPSL-CM est l'un des ESM qui contribuent aux rapports d'évaluation du GIEC.
L'Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) est un pôle de recherche composé de neuf instituts impliqués dans la recherche sur le changement climatique, dont le Laboratoire de géologie de l'ENS (LG-ENS). L'IPSL coordonne le développement du modèle du système terrestre IPSL-CM, utilisé pour les scénarios climatiques. Fondé en 1880, le Laboratoire de géologie de l'École normale supérieure de Paris est une unité mixte de recherche (UMR 8538) avec le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Forte d'une longue tradition en sciences de la Terre et de l'environnement, les recherches qui y sont menées couvrent un large champ qui en fait un lieu privilégié d'échanges aux frontières des thématiques. Le CNRS est l'entité juridique qui représente le LG-ENS dans le cadre de ce projet.
Non-discrimination, ouverture et transparence : notre institution s'engage à soutenir et à promouvoir l'égalité, la diversité et l'inclusion au sein de ses communautés. Nous encourageons les candidatures provenant d'horizons divers, que nous sélectionnerons dans le cadre d'un processus de recrutement ouvert et transparent.

Expérience souhaitée : moins de 2 ans d'expérience